Face à l’inceste est membre de la commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles sur mineurs lancée par Adrien Taquet le 11 mars 2021. Dotée d’un budget de quatre millions d’euros, elle a pour ambition d’influer sur les politiques publiques des dix prochaines années.
La commission inceste a été créée en décembre 2020 par Adrien Taquet, Secrétaire d'État auprès du ministre des Solidarités et de la Santé, chargé de l'Enfance et des Familles (voir l'article). Après qu’Elizabeth Guigou initialement nommée à la présidence de la commission y ait renoncé début janvier à la suite de l’affaire Duhamel (voir l'article), la commission est désormais coprésidée par Nathalie Mathieu, directrice générale de l’association Docteurs Bru, et Edouard Durand, juge des enfants.
L’équipe composant cette commission compte en plus vingt-sept membres répartis de manière équilibrée entre des professionnels des domaines de la santé, de la justice, de la police, du social, de la recherche et du milieu associatif représentatif des victimes.
La commission mènera des travaux approfondis à partir de la parole des victimes afin de trouver des solutions concrètes pour améliorer et faire évoluer notre société. Pour cela elle aura pour objectif à court terme de recueillir ces témoignages par la création d’un numéro d’appel, d’un site internet dédié et d’un questionnaire adapté. Elle créera également un annuaire regroupant les coordonnées des offres de soins et de l’accompagnement social et juridique.
La commission sera composée de cinq sous-commissions thématiques sur les pratiques professionnelles protectrices, les soins et l’accompagnement, la justice et police, la recherche (déplacement pour le recueil de la parole, analyse des questionnaires, synthèse des travaux existants, analyse des modes de traitement des situations incestueuses…) et les enjeux de société. Plusieurs séances plénières sont également programmées.
Face à l’inceste est pressentie pour travailler sur la thématique justice et police. Ce groupe travaillera entre-autres pour faire un état des lieux des bonnes pratiques et des protocoles pour les auditions des enfants victimes et leur accompagnement dans les procédures pénales. Il travaillera aussi sur le sujet des soins aux agresseurs et les contrôles mis en place (Voir rubrique CRIAVS dans nos contacts).
La commission aura une durée minimale de deux ans et tiendra au courant le public de ses actions et des indicateurs tous les trimestres ou semestres. L’Outre-Mer sera incluse dans les travaux et actions de la commission.
L’association Face à l’inceste espère que tout ce travail sera pris en compte par les autorités et qu’il pourra aboutir à un véritable changement dans nos politiques publiques.