1 Silence 1 mot

Témoignage Publié le 16.12.2018

1 Silence 1 mot

J’ai 45 ans et je suis à terre. Si je ne me relève pas dans quelques mois, je deviendrais un déchet humain.

Mon histoire je viens de lui trouver un titre : "1 silence, 1 mot".

 J’ai commencé à me « réveiller » un samedi soir d’août 2006 ; j’ai une sœur (épileptique depuis bébé) assez ingérable depuis son adolescence. Elle venait d’avoir sa fille il y a 1 an et ½. elle voulait partir fuguer, à Paris. J’étais au téléphone avec la génitrice et je cherchais un moyen pour qu’elle l’empêche de partir. Mais elle s’en fichait totalement justement, comme ça elle « avait » le bébé pour elle. Je lui ai dit que si ma sœur partait à l’inconnu, elle allait avoir des problèmes, se perdre, ou pire se faire violer... Je n’ai eu qu’1 silence pour réponse : je venais de comprendre qu’elle n’en avait rien à faire de ce qu’il pouvait nous arriver, même le pire. Mon introspection a commencé à ce moment-là. J’ai été victime de la génitrice ; je n’arrive plus à la nommer.

Nous sommes en décembre 2018 et je suis au fond. Je n’ai construit ni famille ni carrière, n’ayant jamais eu ma « vraie » place dans le monde. J’ai toujours été en conflit avec elle. C’est une menteuse, manipulatrice, vicieuse. Aujourd’hui, elle a dressé tout le monde contre moi et m’a fait menacer par son fils, fils dont elle suçait les attributs quand elle lui changeait les couches bébé.

Le 12 octobre dernier, avant  mon anniversaire (28 octobre), j’ai enfin pu dire le mot qui dit à lui tout seul tout ce qu’elle a fait. Haloua : en arabe, ça veut dire "bonbon" et utilisé dans le langage cru, il parle du sexe de la femme. Elle disait ce mot quand elle venait abuser de moi et de mes sœurs et de mon frère. Au téléphone, je lui disais et répétais ce mot : elle est devenu dingue et m’a dit toutes sortes d’insultes sorti de l’enfer. J’avais réveillé le diable.

J’en ai déjà parlé à une de mes sœurs qui ne me croit pas. Ma nièce a aussi été victime d’elle. Cela vient de bien loin puisque son frère a fait cela à TOUS ses enfants. Ca fait des générations que ça dure et que personne ne s’en sort… Vies brisées par l’alcool, la violence. Celui qui est mon frère et dont elle a aussi abusé a une famille maintenant avec 4 enfants. Mais il est tombé dans sa belle-famille où les choses se sont déroulées de la MEME FACON que dans sa famille d’origine. Sa belle-mère a abusé tous ses enfants et j’ai reconnu aux attitudes des petits–enfants (mes 4 neveux et nièces) qu’elle a aussi fait la même chose.

Pour en revenir à la génitrice, à l’époque il y avait aussi une autre famille dont la mère a fait pareil à ses enfants. Avec l’aînée de ses enfants, nous allions très régulièrement jouer à touche–pipi dans le bois. De là à imaginer leurs sévices... Sur leurs 2 filles-bébés.

Aujourd’hui je souffre encore mais de lui avoir fait comprendre que je savais m’a un peu soulagée mais je voudrais que toute la vérité soit dite. Tous ces adultes et enfants sont mal dans leur peau et personne ne semble bien comprendre ce qui se passe... Consciemment bien entendu.

 Aujourd’hui, je voudrais bien être active avec les gilets jaunes mais je ne peux pas j’ai une autre révolution à faire. La Mienne. Je dois enfin sortir de tout ça et savoir enfin qui je suis. Ce que j’apporte à ce monde et ce qu’il m’apporte. Je me prénomme "X", comme ma grand-mère paternelle. Cela veut dire chance, bonne fortune. Ha !

Et bien je dirais quand même 2 oui. Mon père m’a adorée, aimée. Même s’il est parti tôt, il m’a protégée. Je n’ai jamais succombé à une addiction médicamenteuse, alcool ou drogue. Il y a bien le tabac et 2 maladies qui m’ont abîmée. Une maladie de Basedow (hyperthyroïdie) en 2005  et plus contraignant, une tumeur à la mâchoire en 2010. Donc retrait et reconstruction avec mon péroné.

J’ai à côté, bien sûr travaillé, comme technicienne informatique, secrétaire, assistante plus des petits boulots. J’ai toujours été bosseuse, fonceuse et optimiste. J’ai eu des histoires amoureuses… Mais il y avait toujours un fond de mal-être que je ne m’expliquais pas. J’ai toujours cru que c’était le manque de mon papa.

En 2005, je suis tombée malade. Pour la 1ère fois de ma vie. Le choc ! Au début, et ensuite, dégringolade. De ma vie privée aussi. Mais là il y avait 1 facteur tout aussi important : la personne avec laquelle j’étais. J’avais trouvé le pendant masculin de la génitrice. Dans sa méchanceté. Et ça se révélait en même temps que la maladie… AAARRRGGGHHHH

Et crescendo…

Et puis, ce n’est pas n’importe quelle maladie qui m’est tombée dessus. Ca m’a toute chamboulée. La tête, le corps, le cœur, l’esprit... Revenu dans ma ville d’origine, je me suis dit : quitte à être à genoux, autant tout casser à l’intérieur et tout reconstruire. Je me suis isolée quelques mois chez moi et en sortant juste pour faire mon boulot de ménage.

 La vérité se révèle

C’est ce samedi soir d’août 2006 que j’ai compris. De qui ça venait... Et le 2ème, oui, est que je me suis révélée aussi sur autre chose. L’invisible. J’ai une forte intuition, et j’entrevois la possibilité de l’infini. En essayant d’apprécier la Beauté du monde, des gens. Et je suis intimement convaincue de la Beauté de cet invisible. Sans pratiquer quelque religion, (il manquerait plus que ça) je me suis ouvert à la spiritualité, à la méditation. Cela fait aussi qu’il m’attire beaucoup cet invisible qui a l’air si moelleux...

Aujourd’hui, je n’ai pas grand intérêt à quoi que ce soit. J’ai perdu mon boulot il y a 4 ans, devinez quoi ? : Harcèlement sexuel ! Mon chef tombé hystérique. Je n’ai évidemment pas géré comme une personne saine aurait pu le faire.

Donc, sans enfant, sans boulot, sans mec, (quelle question !), et avec tout le reste ; et bien je ne trouve plus d’intérêt.

A moins de tout faire éclater... La vérité quoi !

Nous en parlons
F
Femmedevaleur
Publié le 01.01.2020
Inscrit il y a 7 ans / Actif / Membre

Je te comprend moi aussi j'ai pas de mec pas d'enfants pas de boulot ;mon traumatisme a prit le dessus sur moi .