40 ans avant de
me souvenir
Bonjour,
J'ai 44 ans, je vois des psys depuis 22 ans sans résultats concrets. J'ai passé ma vie dans la honte, la culpabilité, la peur de l'autre. La dépression et la fatigue chronique sont mon lot quotidien, ainsi que des cauchemars d'agression depuis l'enfance.
Ma vie affective a été un désert jusqu'à l'aube de mes 40 ans et encore maintenant elle est très difficile . Problèmes de libido, je tremble et j'ai des sanglots qui remontent, dès que mon conjoint s'approche de moi. Alors je le fuis aussi et il ne comprend pas. On n'habite pas ensemble, ce qui me permet de garder une distance de sécurité. Il est très aimant mais moi je n'y arrive pas. Je porte un masque rigide et froid depuis toutes ces années, pour garder le contrôle. Du coup, je ne suis plus du tout authentique, je ne sais pas/plus qui je suis.
A l'adolescence j'avais des fantasmes de viol, et je me suis souvent mise dans des situations risquées, où je pouvais être agressée à nouveau. Pour échapper à ça, je me suis enfermée chez moi, j'ai fui les autres, je ne voyais que le suicide comme seule issue à ce mal et ce désespoir qui me rongeaient.
Alors que je suis surdouée (selon mon psy), j'ai sabordé mes études et ma vie professionnelle, je me suis retrouvée dans la précarité de nombreuses fois et encore maintenant, j'ai démissionné d'un CDI, pour reprendre des études mais je ne suis pas sûre d'y arriver, tellement mon esprit est occupé ailleurs et tellement j'ai du mal à avoir confiance en moi. C'est un combat qui a épuisé toutes mes forces.
En Janvier j'ai fait un rêve, mon grand-père maternel me violait avec un objet long. Puis à nouveau des rêves d'agression qui me laissent au plus mal toute la journée. J'espère sortir du tunnel et enfin découvrir le soleil . Déjà 40 années de pur gâchis, je me dis que ce n'est plus possible, mon corps est à bout, j'ai peur de tomber réellement malade car je n'arrive plus à enfouir tout ça.
Je suis à 800km de chez moi pour mes études et je cherche un psy spécialisé dans l'inceste sur Lille. Merci de me donner quelques adresses car je ne sais pas où m'adresser.
Merci de m'avoir lue.