A propos du concours d'écriture

Témoignage Publié le 18.04.2011

Fotolia_16763604_XSJ’ai participé au « concours d’écriture » sur le thème j’aime, je n’aime pas. J’ai été très surprise par la violence de ce que j’ai écrit alors que je suis en plein épisode semi-dépressif et que j’ai toujours pensé que j’étais totalement incapable de la moindre expression personnelle. J’ai l’impression que toute ma vie n’a été qu’une tentative désespérée pour entrer dans le rang, me fondre dans l’anonymat, un mimétisme permanent, m’efforçant toujours de calquer mon attitude sur celle des autres pour ne pas faire tâche.

Depuis, je m’autorise enfin à écrire ce que je ressens et cela m’apporte beaucoup de soulagement. Je trouve dommage, que votre initiative que je trouve excellente, prenne la forme d’un « concours ». Pourquoi ne pas faire un travail plus approfondi sur l’écriture, le dessin ou toute autre forme d’expression et publier une œuvre collective genre « paroles d’inceste ». J’ai vu sur le forum que certaines victimes avaient des dons en dessin, d’autres paraissent s’intéresser à la musique…

Quand je vois à quel point, les psys eux-mêmes sont à côté de la plaque, je me dis que seule une expression des anciennes victimes pourrait peut être leur ouvrir les yeux. Certes, de nombreux témoignages ont été publiés mais il s’agit pour la plupart de livres qui racontent l’histoire de leurs auteur(e)s. Il me semble qu’une expression qui ne soit pas axée sur la narration mais sur le ressenti serait peut être plus parlante.

Personnellement, je peux raconter mon histoire sans rien ressentir mais si je me concentre sur ma petite « boule noire », si j’ouvre la vanne, je ne me sens plus détachée, ni étrangère…

Vous éditez un magasine, ne pourriez vous consacrer un numéro complet à un travail sur ce thème ? Peut être l’avez-vous déjà fait ?

Némésis