Je suis éducatrice technique spécialisée en ESAT depuis 10 ans. Tout se passe très très bien dans l'accompagnement éducatif et professionnnel des travailleurs de mon atelier qui m'apprécient beaucoup et avec qui j'ai beaucoup de plaisir à travailler. Mon approche pédagogique est principalement basée sur la relation, l'écoute, l'échange. Les problématiques sont diverses : déficiences, troubles sur le versant psychiatrique et une personne ayant subie l'inceste Père/fille. Depuis, 10 ans je travaille principalement avec des collègues hommes. Beaucoup plus agés pour la plupart. Ils ont tous entre 8 et 9 travailleurs dans leurs ateliers. Pour ma part, j'en ai 11 et en ai accueilli jusqu'a 15. Mon atelier n'a jamais été valorisé, ni meme reconnu par mes collègues.
Depuis un an, nous avons changé de direction. Au meme moment, j'ai eu un surmenage personnel et professionnel (car j'accueillais à l'époque des travailleurs ayant des problématiques complexes et qui "pétaient les plombs" dans les autres ateliers) qui m'ont amenée a une semaine d'hospitalisation en neurologie, 2 mois d'arret et reprise a mi-temps thérapeutique depuis 1 an 1/2. Depuis cette reprise a mi-temps, je n'entends de la part de mes collègues que des reproches, des critiques, des brimades. Cela dure depuis le début de mon mi-temps.
La nouvelle direction (un homme encore) ne sait pas dire stop à ces agissements répétés qui peuvent se produire devant lui en réunion. Devant le charisme de mes collègues, il ne s'impose pas. De ce fait, pour eux comme pour lui, j'ai des problèmes personnels du a l'inceste qui a été nommé en réunion qui m'empêchent de travailler, d'être un bon professionel. Je répète, je n'ai jamais eu une seule difficulté avec les travailleurs que j'accueille dans mon atelier et qui demandent à travailler avec moi. Je me retrouve donc aujourd'hui dans le meme schéma que ma vie personnel d'enfant : des agresseurs et une autorité défaillante qui ne sait dire stop.
Cela s'envenime depuis plus d'un an. Je fais des cauchemars liés a mon travail, la direction ne s'impose toujours pas auprès de mes collègues agresseurs malgré ma demande. J'envisage donc de rencontrer le directeur de l'association afin que ces agissements soient connus. Surtout qu'aujourd'hui on s'autorise a me dire que "une collègue a une souffrance au travail qui génère du mal-être chez ses collègues et les travailleurs". Comment arrêter ces hommes dans cette toute puissance ??? Merci de votre aide - ARMELLE