Toute la difficulté réside dans la définition de ce que sont des parents trop proches, c'est-à-dire de la parenté, et il y a de grandes variations selon les sociétés et les époques, et selon les circonstances. Il y a une typologie de l'inceste fondée sur le discours social à propos du degré de proximité et le genre de parenté biologique, imaginaire et symbolique, discours social d'où découle le sentiment incestueux. Il est important de noter à ce propos la distance entre culture etnature puisque des études récentes1 en Islande, ont montré que les mariages entre cousins du troisième et quatrième degré seraient plus féconds que des mariages entre personnes non apparentées. Voilà la définition de l'inceste sur wikipédia.
Après alors lu certains témoignages, je me demande si un viol commis par un proche tellement proche qu'il était considéré comme faisant partie de ma famille pourrait s'apparenter à un inceste.
Dans Wikipédia il est dit qu'il existe des liens de parenté "imaginaire et symbolique". Ca pourrait être le cas de ce proche au même titre qu'un beau frère, un beau père qui n'ont aucun lien du sang avec l'enfant abusé.
Je bloque sur ce sujet, pouvez vous m'aider à y répondre.
Par avance merci
Nabema
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Bonjour Nabema
Wikipedia donne une définition au sens large du terme.
Dès l'instant qu'il y a une autorité sur l'enfant, pour moi c'est de l'inceste.
Aucun adulte n'a le droit d'abuser d'un enfant, quelque soit le lien de parenté.
Bien sûr, il y a des mariages entres cousins et cousines, et même certaines fois,malgré la différence d'âge on voit des mariages entre belle-fille et beau-père. Mais c'est relations restent des relations consentantes et non imposées.
J'ai été violé pendant un an par mon cousin. J'avais 9 ans, il en avait 15. On pourrait penser que c'était un amour d'adolescent et que j'étais peut-être précoce sur le plan sexuel. Et pourtant, je peux t'assurer que je n'avais aucun sentiment amoureux pour lui, juste du dégoût. Je redoutais ces mercredis où je me rendais chez ma grand-mère.
Il m'a violé, volé mon enfance et détruit ma vie d'adolescente et d'adulte.
Courage à toi Nabema
Bonsoir, Nabena
Wikipedia est alimenté avec un contrôle [i]particulier[/i]. Personnellement, j'en fais une source d'information sujette à questionnement, comme toute information journalistique écrite ou parlée : ce n'est pas une bible.
Les relations affectives ou sexuelles ont différentes valeurs selon la société dans laquelle les individus évoluent. Il se fait que "par chez nous", la relation sexuelle consanguine n'est pas admise, nonobstant quelques mariages entre cousins qui restent épisodiques. La relation affective n'a pas à amener une personne à contraindre une autre à briser le rempart des coutumes : un "grand" ou un "plus mûr" ne peut s'en prendre à un plus crédule et candide pour le séduire, l'avilir, le réduire à l'obéissance, en abusant de son corps, de son esprit, quelles qu'en soient les modalités.
Ma grand'mère a épousé un cousin germain : c'est une affaire d'adultes consentants à une période où les déplacements étaient réduits et les possibilités de rencontrer des personnes hors de la famille limitées, surtout en campagne.
Mon cousin adolescent m'a convaincue de me laisser caresser, pénétrer alors que j'avais 9-10 ans : c'est un viol incestueux. Il a utilisé notre proximité familiale, affective, pour la transformer en un jeu qui le satisfaisait sans se soucier de l'impact sur moi dans notre société, dans notre cadre familial. Cette relation était et reste interdite dans notre famille qui aujourd'hui souhaite que je me taise plutôt que d'admettre que mon cousin a transgressé les règles.
Le beau-frère, le beau-père : ils ont une position affective, d'ascendant, qui ne leur donne pas "droit de cuissage". D'autant qu'ils ont une épouse...
Il me semble que nous devons avoir à l'esprit les moeurs des civilisations dans lesquelles nous évoluons, tout en sachant qu'ailleurs ça peut être différent. Aucune raison d'admettre des transgressions de règles puisque dans d'autres contrées, d'autres font usuellement d'une autre façon.
Bien à toi, Nabena
Anne_