Doutes après rencontre avec une nouvelle psy
Témoignage
Publié le 26.01.2010
Bonjour. Je m'excuse déjà parce que ce n'est pas seulement un témoignage mais aussi des doutes. J'ai rencontré une nouvelle psy qui m' a mis hors de moi. Je lui est expliqué que mon frère ainé de 2 ans (je suis un garcon aussi) a peut etre abusé de moi. Cela se passait sous forme de jeux dont il était le meneur (ces jeux ne me seraient pas venus à l'esprit). Cela a commencé doucement quand j'étais en 6ème et lui en 4ème. Cela s'est arreté puis a recommencé quand moi j'étais en 4ème/3ème et donc lui en 2de/1ère. C'est surtout cette année la que les choses se sont passées. Les jeux prenaient la forme d'esclave/maitre -au cours des jeux il y avait des tentative de sodomie, des fellations et ont s'embrassaient le corps. Je dis tentative car mon frère n'avait pas d'érection suffisante pour y parvenir. Pourtant il éjaculait vers la fin. Heureusement les jeux se sont arrétés peu de temps après. Il a du éjaculé 2/3 fois puis les jeux se sont arrétés. J'essaie d'être précis et objectif car c'est difficile d'avoir une réponse sur ce qui c'est passé. C'est mon frère qui était à l'origine du détournement des jeux vers ça.
Moi jamais je ne l'aurais cherché la-dessus mais je ne disais pas non. J'attendais meme souvent les jeux pour être avec lui. Quand j'ai fini mon histoire la psy a levé les épaules et m'a dit 'et alors!' Pour elle il n'y a pas inceste et même pas acte puisque la sodomie a échouée.
J'ai compris maintenant que mon environnement familial poussé aussi a ce que de telles choses puissent se produire. Il faut que j'y réfléchisse aussi. Que ce soit parents ou frere tout a été fait pour que je puisse pas grandir. Les choses sont plutôt derriere moi maintenant mais j'ai perdu des années importantes dans un espece de coma ou d'apathie terrifiante. Il y a des choses que je ne rattraperai jamais. Je ne pourrai pas accomplir tous ce que j'aurai pu accomplir. Je commence ma vie en retard sur tout le monde et je construit sur des ruines. J'expérimente le fait d'avoir une seconde chance.
Quand a la nouvelle psy je n'y suis pas retourné. Même si elle avait raison je trouve qu'elle avait un ton et une attitude tellement désagréable. Son argument selon laquelle parce que la sodomie n'a pas été jusqu'au bout ce n'est rien est stupide. La fellation est un acte et une pénétration aussi. Je sais aussi qu'il y a bien plus douloureux que mon histoire et que je m'en sortirai mais elle m'a foutu des doutes. Cela m'a rappelé que c'est difficile au début d'avoir des réponses sur ce qui c'est passé quand les souvenirs sont revenus après des années de 'blancs' dans mes souvenirs (comme beaucoup je crois). J'ai toujours eu peur de me donner des excuse à mes échecs avec cette histoire.
Mon ancien psy (4 ans avec lui) n'intervenait quasi jamais – ce qui avec le recul m'a manqué. Aujourd'hui encore il m'arrive de douter. Lui n'a jamais parlé d'inceste – je suis plutot d'accord – mais de jeux malheureux et d'évènements violents. J'ai encore besoin de voir quelqu'un. Avoir des journées complète est encore difficile pour moi quand aux nuits blanches. Je commence une formation en Mai qui risque de m'emmener ensuite à changer de ville. C'est trop juste pour relancer une anlyse mais en attendant j'essaierais bien une thérapie brève – peut etre l'hypnose à ce qu'il paraît ca marche bien, avec les inhibitions.
Le fait que ton frère soit ton ainé suffit à qualifier ce qu'il t'a imposé de crime incestueux. Même si la différence d'âge est faible, l'ascendance est là et bien là.
"C'est mon frère qui était à l'origine du détournement des jeux vers ça."
" Moi ....je ne disais pas non."
simplement parce qu'il avait l'ascendance : il devait naturellement être une référence.
"Quand j'ai fini mon histoire la psy a levé les épaules et m'a dit 'et alors!' Pour elle il n'y a pas inceste et même pas acte puisque la sodomie a échouée."
change de thérapeute !
"Que ce soit parents ou frere tout a été fait pour que je puisse pas grandir. Les choses sont plutôt derriere moi maintenant mais j'ai perdu des années importantes dans un espece de coma ou d'apathie terrifiante. Il y a des choses que je ne rattraperai jamais."
Ce sentiment de faire autrement que les autres, ne pas avoir vécu comme les autres, ne pas être en phase avec les autres : on peut en sortir, mais il faut du temps, accepter de se prendre soi-même par la main.
"Je sais aussi qu'il y a bien plus douloureux que mon histoire"
Chaque histoire est unique et résonne douloureusement en celui qui l'a vécue. Accepte ta douleur même si tu penses comme moi que d'autres ont vécu pire : ma douleur, ta douleur, sont légitimes et proportionnées. Elles sont vraies et doivent être écoutées et entendues. Tu as le droit de te plaindre, d'être malheureux.
"je m'en sortirai"
certainement, mais le chemin est long et douloureux : sache le, bats toi.
"J'ai toujours eu peur de me donner des excuse à mes échecs avec cette histoire."
peur de te donner des excuses ou peur de t'avouer avoir subi l'inceste ?
"Mon ancien psy (4 ans avec lui) n'intervenait quasi jamais – ce qui avec le recul m'a manqué."
un victimologue pourrait t'aider ?
la non réponse du psy permet au patient d'avancer à son propre rythme, mais peut retarder des progrès. Chacun doit trouver son équilibre.
Ne doute pas de toi : ton frère n'a pas eu tant de délicatesse ! Ne t'inflige pas d'être victime de toi-même après avoir été celle de ton frère.
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Je te souhaite immensément de courage pour la suite