Jamais je n'oublierai ce que j'ai subi et ce qui aujourd'hui, malgré plus de deux décennies passées, fait que je n'arrive plus a oublier et a avancer... Il y a encore dix ans je n'y pensais pas. J'avais mis ça dans un coin de ma tête et je l'avais complètement occulté. Puis un jour, je ne sais pas ce qui a précédé ce moment, j'ai craqué. J'ai écris une longue lettre a mon mari (je n'aurai pas pu le lui dire en face) et je lui ai dit en gros que je ne supportais plus cette vie. Je n'étais plus heureuse, je ne me sentais utile pour personne. une dépression s'est installée. Le dégout de l'acte sexuel étant de plus en plus tenace, je suis allée voir un sexologue, qui m'a un peu aidée pendant quelques temps.
Puis j'ai arrêtée d'aller la voir pensant que j'allais mieux mais les mois sont passées les années et aujourd'hui la seule issue possible est non pas la fuite ce sera lâche et je dois penser a mes enfants, mais je veux me retrouver seule ou du moins sans mari sans cette présence masculine qui m'empêche d'avancer...
Cela est bien vrai hélas, nous oscillons constamment dans notre tête ! tandis que les jours passent à appréhender le prochain rapport, un beau jour le pauvre mari nous rappelle qu'il existe, à sa manière, avec des phrases mal choisies et d'une maladresse qui peut aggraver momentanément les choses !
Heureusement que mon couple est riche en échange de câlins et de doux mots, et d'explications, cela permet de traverser les crises et de réussir - trop espacés hélas - les rapprochements sexuels.
Je pense qu'il ne faut pas prendre la fuite, il faut se battre, il faut parler, échanger, tout faire pour se comprendre au mieux, et apprendre à développer tous les signaux d'amour véritable.
Connaissant mon problème, lorsque je me suis mariée très tardivement, j'ai décidé d'appeler mon mari par un surnom d'amour, absolument jamais par son prénom, ainsi cela aide à mieux gérer les échanges.
Cela fait dix ans environ que je suis mariée, nous sommes toujours très amoureux, tous les jours, petits mots d'amour, et pourtant les rapports sont si espacés au point que parfois mon mari craque...
mais comme il me dit à l'instant : "ce qui compte c'est bien tout cela, les câlins, etc... la gentillesse, les qualités de coeur...." qui font qu'il arrive un moment où l'un et l'autre réalise qu'il peut vraiment encore faire plus plaisir, encore rendre plus heureux l'autre, en abordant dans ce prolongement altruiste, l'acte sexuel.
Il faut parvenir à penser que le but n'est pas de faire l'amour, qu'il n'y a pas en fait de but en ce sens : l'acte sexuel doit se laisser venir, de même que deux amoureux se prennent ensemble la main parce que la main de chacun tend en même temps vers l'autre : un geste d'échange tout simple, venant du coeur.
De même doit se réaliser l'acte sexuel, comme un prolongement de "se tendre et prendre la mains par amour, pour tout partager, souffrance et BONHEUR" et non pas comme venant exclusivement d'une envie sexuelle.
L'Amour en couple est un véritable Travail du coeur, je l'ai toujours pensé et dit.
Moi aussi je n arrive pas trop a survivre j ai beaucoup de mal a vivre en couple, j ai tout le temps peur je ne veux pas m investir.
J aimerais pouvoir avoir une relation normale avec ma famille ce qui m aiderais pour former des liens avec l exterieur helas ce n ais pas posible. Depuis que j ai reveler a ma mère ce qui c etait passer durant l enfance avec mon frere ma mere me fait sentir que je suis derangee et ca me fait mal. C comme si j etaist la bete noire de la famille. Je n ais aucun soutiens et beaucoup de mal a vivre
Vivre en couple quand on a été victime d'inceste est très difficile. Les gestes les plus anodins peuvent se transformer en calvaire quotidien et je comprends ton besoin d'isolement. N'est-il pas possible qu'un dialogue sans tabou s'installe au sein de votre couple avant que cela ne soit trop tard ? Je me permets de poser cette petite évidence car moi je n'ai pas su faire ce pas et j'ai fais ce choix de la solitude mais des fois je demande si....