J'avais un petit ami enfin, je sais pas si on peut dire ça. Le premier depuis 7 ans de célibat à cause du procès.
Il me plaisait physiquement et ce qu'il dégageait comme douceur. Il avait 'air impatient de faire l'amour.
Moi ça m'a boulerversé.
Je voulais pas,je lui ai dis que j'avais été violée petite et que jétais en procès.
Finalement, j'ai voulu lui faire plaisir et je me suis retrouvée dans son lit.
Je le voulais en même temps, pour voir où j'en étais.
Aucun de ses baisers ou acte sexuelles ne m'a touchée, je suis frigide.
Il n'a même pas pu aller au bout car il a ressenti que j'étais frigide. Il a vu aussi que je tremblais de partout, il m'a fait la remarque. Je lui ai dit que ça passerait après le procès. Il n'a rien ajouté.
Ensuite, on a essayé de rester ensemble quelques jours mais je me tapais plein de crises de panique.
S'il me proposait quelque chose ,je paniquais et il falait que je le quitte
du coup, il croit que je suis une malade mental.
Il n'arrive pas à comprendre ce que je vis en ce moment et comme j'ai peu de sexe
j'ai pleuré quand j'ai vu que j'étais frigide
le violeur a foutu ma vie en l'air
quand à ce petit ami, il me trouve versatile, que j'ai un comportement " inquiétant"
ne peut il pas comprendre l'horreur de ce que j'ai vécu ?
En même temps, je vais vers lui et j'ai besoin d'amour , pas de sexe,
et le fait qu'il m'ait abandonné m'a touché au plus profond de moi, ça m'a rappelé tous ces abandons dans l'enfance, l'âge adulte
je me suis couchée j'ai avalé des médicaments et j'etais très mal
jusqu'à ce que je pense à me dire " en vaut il la peine ?"
j'ai trop peur de souffrir alors je préfère rester seule
et m'acheter un chien.
voilà.
un petit chien.
Bonjour,
Tu es bouleversante.
Moi, je ne suis pas frigide, mais je suis anorgasmique. Ce n'est pas tout à fait la même chose car je peux éprouver du plaisir, mais quand je fais l'amour, en fait, c'est comme si "je n'étais pas vraiment là". Je fais "des ronds, des carrés, des losanges". J'ai l'impression d'être dans un lac gelé, sous une épaisse couche de glace et je vois le soleil à travers, j'essaye de trouver une issue... que je ne trouve jamais!
J'ai 53 ans, je suis célibataire, sans enfant et j'ai eu beaucoup d'aventures.
Ce que j'ai remarqué chez les hommes, c'est que quand ils n'arrivent pas à faire jouir une femme, cela les rabaisse. J'ai eu beau leur expliquer que cela ne venait pas d'eux, mais de moi, rien n'y a fait. J'ai subi le kamasoutra en 36 positions de certains, le rejet d'autres, etc. Aucun n'a voulu être patient, attendre que la confiance s'instaure entre nous.
J'ai fini par moments, quand j'étais très amoureuse, par mentir et simuler un orgasme. Mais je ne supporte pas le mensonge très longtemps et cela avait pour conséquence de réduire ma libido, donc mon désir vis à vis de mes partenaires.
Cela fait des années que j'étudie la Préhistoire et en remontant le temps, cela m'a beaucoup aidé à replacer ma propre histoire dans l'Histoire. Savais-tu que le patriarcat n'a pas toujours existé? Savais-tu que les hommes n'ont pas toujours eu le pouvoir sur les femmes? Il fut un temps ancien (mais pas tant que cela, 5 000 ans tout au plus), où on honorait une Déesse Mère, créatrice de toute chose sur terre. La vie des femmes à ces époques reculées était-elle meilleure? Personne ne peut vraiment le dire avec certitude, mais ce qui est certain, c'est que dans une petite tribu, la survie de l'un dépendait de celle de l'autre et alors, on peut déjà imaginer un peu plus de solidarité collective qu'aujourd'hui.
Le patriarcat a donné tous les pouvoirs à l'homme. Il est élevé (par les mères, c'est ça le pire!) comme un héros. Il doit être fort, ne pas montrer ses émotions, prouver sa supériorité, etc. Beaucoup d'hommes de nos jours dans nos sociétés occidentales commencent à refuser ce rôle. Mais hélàs, les mentalités avancent très doucement. Mais il faut garder espoir pour les nouvelles générations, plus ouvertes à ce discours que la mienne.
Certains hommes, quand ils en ont souffert, quand ils ont fait un travail sur eux-mêmes, ont fini par récupérer leur part féminine et ne pas en avoir honte. Mais ils sont très peu. Et excuse-moi l'expression, mais "la quéquette", c'est ce qu'il y a de plus important pour un homme. Il a des besoins sexuels différents de nous, les femmes, nous ne sommes donc toujours pas sur la même longueur d'onde.
J'ai personnellement toujours opté pour le célibat. Je partage ma vie avec une compagne "poilue", ma petite chatte, Lilou. Cet animal m'a apporté tant de bonheur et de compréhension des choses... Avec elle, j'ai du partager mon espace, prendre des responsabilités quand elle fut malade et tout ce que j'ai fait pour elle, elle me le rend bien. Je respecte son indépendance et elle respecte la mienne aussi.
Bien entendu, ce n'est ni mon amante, ni mon enfant. C'est un être vivant qui m'accepte comme je suis et que j'ai accepté comme il était.
Un jour peut-être, tu rencontreras un être digne de ta confiance, qui saura t'attendre, t'écouter. Mais ils sont rares. Ce n'est pas tant de leur faute, que celle du patriarcat qui leur a donné cette éducation.
Prends ton temps. Savoir dire non au désir pressant de l'autre est aussi une protection pour toi. Si le garçon est pressé, c'est qu'il n'est pas vraiment intéressant. Le désir doit venir de toi aussi. Tu n'es pas sur terre pour "faire plaisir" aux hommes. Et puis, les relations sentimentales ne sont qu'une partie de sa vie. Il y a tant d'autres choses à découvrir et l'amour, c'est aussi un rayon de soleil qui vient te caresser la joue, la brise qui vole dans tes cheveux, un beau paysage à 2 000 m d'altitude sur un chemin que tu auras grimper avec peine, la satisfaction de te retrouver dans une activité comme le yoga par exemple, une peinture dans un musée, un air de musique qui te parle, etc.
L'amour a bien des visages et il n'est pas forcèment celui d'un être humain. Quand ton petit chien viendra te faire un câlin, par pure gratuité, pour le plaisir de se blottir près de toi, tu reprendras confiance en toi.
De tout coeur avec toi, petite soeur.