Je vous demande de prendre en compte notre souffrance
Témoignage
Publié le 18.09.2016
Ayant subi le viol d’un frère quand j’étais enfant, cela a été terrible pour moi. A ce jour, j’ai 50 ans, je vis encore avec des troubles qui m’empêchent d’être heureux qui me font souffrir. Anxiété, angoisse, brûlures dans tout le corps, manque de confiance. Je me suis marié a 20 ans, j’ai eu la chance d’avoir 2 enfants et une femme qui me soutien. Grâce à cela, j’ai pu m’accrocher. Sans cela je serais mort depuis bien longtemps.
Toutes ces années ont passé, je me suis fait aider par des professionnels de santé. Malgré tout, il serait bon de pouvoir donner la chance au personnes victime de viol , d’inceste, de crime, comme moi et beaucoup d’autres, a ce qu’ils puissent porter plainte à tout moment de leur vie. La reconnaissance des faits est bénéfique à tout moment de la vie et l’aide judiciaire doit être présente tout le long de notre vie et pas uniquement jusqu’à un certain âge.
Le déni de ces viols peu perdurer au-delà de nos 38 ans et après les victimes qui ont besoin de justice, d’être reconnues par la justice. Je vous demande de prendre en compte toute notre souffrance, de nous aider. En vous remerciant, je vous prie de croire, à mes sentiments les plus sincères.
Le 16 septembre 2016. Jean-Louis.