Il y a un sentiment qui suit la rupture du silence ou même l'accompagne, c'est une vague qui submerge tout sur son passage : une rage viscérale difficile à canaliser.
La colère, la colère pourrait parfois devenir mon âme soeur et c'est une grave erreur.
Apprendre à ne plus avoir peur de ce sentiment est peut être le chemin le plus long vers ce que beaucoup nomme la résilience.
Contenir toute sa haine c'est peut être tout simplement apprendre à l'exprimer sans se détruire et sans détruire son environnement : et par environnement je pense plus particulièrement aux proches qui tente de vous soutenir dans ce parcours du combattant, "putain" qu'est ce qu'ils morflent !
Se battre contre son pire ennemi : c'est à dire se battre contre soit même est une lutte perpétuelle alors je baisse les armes pour finir par m'effondrer, je baisse la garde et je finis par me faire du mal parce que je n'arrive pas à surmonter ma rage alors je déplace la douleur : je la provoque ailleurs pour oublier celle qui est plus profonde, que de trompe l'oeil pourtant....
C'est en cédant à ma vraie douleur, en acceptant cette vague qui me repousse au plus profond de mes sens que je peux exister, exister pour moi c'est savoir pleurer, pleurer dans les bras de l'être aimé qui a tant besoin de savoir pour comprendre pour apprivoiser avec moi cette colère des plus pures.
Après la tempête la sérénité est bien réelle et sincère, le calme est le début du plaisir.
La colère ou le réveil de la mémoire...
Témoignage
Publié le 05.09.2007