Mon père m’a violée quand j’avais 9 ans, mon innocence a disparu dans un cri avec une douleur atroce. J’ai essayé de lutter mais avec mes 30 kgs comment pouvais je me défendre contre un homme qui en pesait 85 ? Les autres fois j’ai toujours résisté, lutté, crié et j’ai eu mal à chaque fois, je me souviens encore de cette déchirure qui atteignait mes entrailles, de cette brûlure interne comme si un fer rouge m’avait pénétré. La peur d’avoir mal me tétanisait, c’était horrible et insupportable et ça me laissait sans force, anéantit, paralysée, foudroyée. J’étais toute petite, j’étais seule, j’étais fragile et il n’a eu aucune pitié !
Je sais ce que c’est que d’être considérée comme de la viande, n’être qu’un bout de gras pour un ogre ! J’ai été un agneau, une petite chèvre, un petit veau, il y a bien longtemps que je ne mange plus de viande à cause de ça ! Aujourd’hui, je me mets toujours à la place de l’animal qui souffre, j’accueille sa douleur un instant car je la connais et je la comprends pour essayer de le soulager ne serait ce qu’une seconde… Je sais ce que c’est que d’encaisser, la mort est douce à côté de cette SOUFFRANCE là !
Le monde est assassin, il n’a aucune pitié pour NOUS les gosses livrés à leurs « montres de parents » ! Nous ne sommes rien…
Mon enfance, c’était ça, supporter les coups, les viols, les menaces, le chantage. La spécialité de mon Père, c’était les coups de manche à balaie dans le dos, comme ça je ne pouvais plus me débattre et j’étais à sa merci, quand vous vous prenez un grand coup de balai dans le dos à cet âge là, vous êtes paralysé ! Ajoutez à cela la peur et vous n’êtes plus qu’un petit oiseau meurtri sans aucune force… la plupart du temps ça se passait dans la salle de bain, quand c’était fini, pour me faire taire et effacer toutes traces il me faisait prendre une douche glacée, un petit plaisir sadique supplémentaire. Aujourd’hui encore, je ne peux pas prendre de douche trop chaude, ma peau n’est pas habituée.
Si je vous raconte tout ça, c’est pas pour faire pitié, c’est pour vous montrer qu’on peut s’en sortir, qu’on peut survivre, puis vivre malgré tout, malgré le pire. Je me considère comme « une rescapée d’un camp de concentration », j’ai échappé à la mort et à la folie, c’est ça le principal. Aujourd’hui, je vis, je suis en VIE, j’aime la VIE et je dis OUI à toutes mes envies. JE SUIS LIBRE et j’aime ça…
Ce message s'adresse à Flo flo,, si tu veux tu peux me contacter en MP, si tu le souhaites nous pouvons nous parler.
Alors à bientot j'espère
catherine
douleur
espoir
merci de partager cela avec nous