Petite soeur

Témoignage Publié le 23.06.2010

ninasPetite soeur desolé de ne pas avoir vu de ne pas t'avoir entendu de ne pas t'avoir protegé. A l'age de 5 ans ton calvaire à commencé et tous les étés il se repetait, à cinq ans on part en vacances heureux et pressés d'arriver chez les grands parents, le voyage est long , mais on va y arrivé... et toi tu sais que ca va recommencer que ce salaud d'oncle va recommencer. Une grande maison et des endroits partout ou se cacher, insouciant du mal qui te ronge, aveugle de tout ce qui se passe... comment papa maman moi et les autres n'avons nous rien vu .... pourquoi toi pourquoi pas moi.

A 5 ans on joue on rit on se bagarre, et pendant ce temps la tes tocs apparaissent mais personne ne voit rien. Petite soeur je suis la cause de tout cela, j'aurai du parler et dire que cela avait aussi failli m'arriver, cela t'aurai proteger. Moi j'avais un caratere bien trempé j'ai su me défendre mais toi innocente et toujours souriante, toi petite soeur....... petite soeur est devenue grande et elle nous à touts racontés, mes parents ont eu mal mais jamais ils ne se pardonneront de ne pas t'avoir proteger, aujourd'hui maman papa et ta famille sommes la pour t'épauler et essayer de te rendre la vie facile, mais quelle vie quand on a pas eu d'enfance...Pardon Pardon Pardon

Pardon Pardon Pardon de ne pas t'avoir protegé, pardon petite soeur de ne pas avoir vu ta souffrance.

Petite soeur a aujourd'hui 20 ans, se porte mieux qu'avant est suivi par une psy et épauler par son entourage ses soeurs et ses freres.

Nous en parlons
M
Minouche
Publié le 22.09.2011
Inscrit il y a 15 ans / Nouveau / Membre

Je suis très émue par ce témoignage, je ne peux pas retenir mes larmes.
Le soutien des proches est tellement important pour les victimes qui ont le courage de parler ! Bravo pour cette implication, c'est un exemple qui devrait servir à d'autres.
Je n'ai pas encore osé parler à mes proches de ce que m'a fait mon grand-père. J'ai trop peur de leur faire du mal, principalement à ma mère puisqu'il s'agit de son père. Je me dis qu'après tout, j'ai appris à vivre avec tout ça, je vais relativement bien, alors à quoi bon les entraîner dans tout ça ? Mais en même temps, j'ai tellement envie de me "soulager", de réussir à défaire ce noeud au fond de ma gorge et dans mon coeur.
Mes sentiments sont ambigus, d'un côté je me trouve égoïste de vouloir leur faire partager ma souffrance, de l'autre, j'ai peur qu'ils m'en veuillent d'avoir attendu si longtemps pour parler (ça fait 17 ans que je me tais et 9 ans que mon grand-père est mort).
Pour en revenir à votre témoignage, vous n'avez en aucun cas à demander pardon, les victimes apprennent à cacher leurs émotions, à contrôler leurs réactions. On ne laisse rien filtrer si on ne le souhaite pas vraiment (du moins, c'est ainsi que j'ai toujours procéder).
J'espère que votre soeur va mieux depuis votre message grâce à votre soutien et que vous continuerez à vous battre pour elle.
Amicalement,
Minouche

M
mullermarcel
Publié le 19.10.2010
Inscrit il y a 14 ans / Nouveau / Membre

C'est une bien belle triste histoire, la justice à telle été saisie?

B
Binou
Publié le 15.07.2010
Inscrit il y a 14 ans / Actif / Membre

Elle est si rare cette réaction… elle fait croire que les miracles peuvent exister…

A
Anne_
Publié le 14.07.2010
Inscrit il y a 14 ans / Actif / Membre

un bonheur de vous lire, de lire de l'empathie pour sa soeur/fille !
tellement de familles refusent d'entendre, de comprendre, d'écouter...
tellement de familles refusent de dire qu'elles n'ont pas vu et s'en veulent
tellement de familles refusent de sortir de leur traintrain quotidien bien huilé pour épauler un de leurs membres

alors merci, merci pour cette petite soeur
merci d'être là pour elle
merci de la déculpabiliser

toutefois, ne culpabilisez pas vous-mêmes pour autant : un incesté est obligé de se cacher, il a des ressources incomparables pour ne pas mettre en danger son agresseur. Alors vous n'avez rien vu, mais ça n'est pas étonnant, c'est presque 'normal'.
Aujourd'hui, vous entourez cette petite soeur : ne vous reprochez rien car vous êtes là !

Merci !