Témoignage femme: Dégoût profond pour la vie !

Témoignage Publié le 04.01.2007
Victime d'un pédophile dans le val d'oise de 11 à 15 ans (de 1986 à 1991). Mes parents, absents, m'avaient confiée à cette famille, amie et voisine, jusqu'à ce qu'ils rentrent du travail tard le soir. Il me faisait prendre des bains, me demandait de "lui laver le dos", cela signifiait le laver entièrement, particulièrement le sexe que je devais bien faire mousser... Depuis, j'ai de grandes difficultés à me laver, ne supportant plus ni l'eau ni le savon, qui me font peur. Plus tard, il me demanda si je voulais savoir ce que c'était du sperme ; il se masturba devant moi jusqu'à éjaculation dans le lavabo de la salle de bain, qui était toujours fermée lors des faits. Quelques mois plus tard, il me demanda de lui lécher son sexe comme si c'était une glace... Après, c'était les fellations jusqu'à éjaculations qui me dégoûtaient jusqu'à avoir envie de vomir (cette sensation est toujours en moi et je vis constamment avec depuis). Il me disait sur un ton autoritaire : "avale !". Se sont ensuivies les pénétrations digitales vaginales, les pénétrations vaginales. J'ai fait une fugue en 1991 en me jetant dans la gueule du loup pour rejoindre cette famille en Normandie où ils avaient déménagé, que je considérais comme la mienne, n'ayant plus d'affection de la part de mes parents depuis longtemps... Mes parents m'ont dit à mon retour : "nous savons tout" puis le silence s'ensuivit.
J'ai commencé à me confier à ma meilleure amie du lycée en seconde, mais elle n'a pas su ni m'aider ni comment réagir. Aujourd'hui elle refuse de témoigner. Je me suis confiée au proviseur en première qui m'a répondu : "on ne peut rien faire" !
J'ai fait lire mon journal intime à ma prof d'anglais en première, elle n'a rien fait. L'infirmière savait, mais elle n'a rien fait. J'ai consulté un psychiatre à paris à qui j'ai raconté brièvement mon histoire, il n'a pas trouvé mieux à faire qu'à me faire des câlins et attouchements...Je me suis confiée au metteur en scène du lycée dont j'étais amoureuse, il n'a rien fait.
Sombrant dans la dépression en 1998, j'ai consulté un autre psychiatre qui vient de me dire en juin dernier que je souffrais d'une "maladie congénitale répertoriée à l'OMS" sans vouloir me donner plus de précisions... Ma dépression m'a conduite à être hospitalisée plusieurs fois à Sainte-Anne et à Villejuif, avec à la clé une prise de médicaments qui m'ont rendue apathique et qui m'ont fait prendre 30kg.
A 18 ans, je parlais à mon père de porter plainte contre mon agresseur, celui-ci m'en dissuada en me faisant croire qu'il porterait plainte contre moi pour diffamation.
En 1998, je disais à ma mère que j'avais été violée de 11 à 15 ans. Elle ne me dit rien et me donna les coordonnées de Viol Femmes Informations. Mon père me dit la semaine dernière : "tu as mis tout ce temps à AVOUER !"
Mon ex, après en avoir parlé à sa mère (assistante sociale), me conseilla vivement de porter plainte, ce que je décidais de faire en 1999. Je rencontrai un avocat à Argenteuil, lui confia mon histoire dans les moindres détails lors de plusieurs entretiens ainsi que mon journal intime. A quelques mois d'interval, il me dit qu'il avait déposé plainte deux fois et que la plainte s'était perdue deux fois entre le tribunal de pontoise et l'annexe ! Lors de ma première hospitalisation, fin 2000, mon ami m'emmena vérifier auprès du tribunal : il n'y avait aucune trace de plainte ! Alors, je déposai, sans aide d'aucun avocat, ma première lettre plainte. J'ai été entendue par la police, mon agresseur a été en garde à vue à la gendarmerie de son domicile dans l'orne, deux témoins que je citais (des voisines) ont été entendu aussi, mais elles ont nié ce que ma mère savait, ce qui a remis en cause mon témoignage, et me vallu un classement sans suite. Ma nouvelle avocate, spécialisée dans ce type d'affaire, fis rouvrir le dossier. Ma prof d'anglais que je citais dans une nouvelle lettre fut entendu et parla du contenu de mon journal intime et de ce qu'elle compris. Malgré ce témoignage, la plainte fut une nouvelle fois classée.
Mon avocate et moi décidâmes alors de dépoder une plainte avec constitution de partie civile et j'ai été "interrogée" par la juge d'instruction vendredi dernier : un vrai calvaire qui a duré 2h30, où je ressentis une crampe à l'entre-jambe ! La veille de cette audition, mon père ne manqua de me dire : "il va falloir bien te préparer pour ta défense" ! Il me dit aussi : "mais, cela s'est passé aussi chez nous ?". Moi : "oui". Lui : "pourquoi lui as-tu ouvert la porte ? Alors tu as enlevé l'alarme ?". Plus tard, ma mère me dit : "mais, cela s'est passé aussi chez nous ? Cela s'est passé où exactement ?" Moi : "dans la salle à manger et dans ma chambre". Elle : " heureusement que ça ne s'est pas passé dans notre chambre !" Alors que j'attendais de sa part un peu de compassion...
J'ai rdv vendredi qui vient pour une expertise psychologique, pour laquelle j'ai besoin de mon dossier médical et des compte-rendus d'hospitalisation. Mon 2eme psy m'a gentilment renvoyée vers sainte-anne. Ma psy de sainte-anne m'a déconseillée et découragée de fournir ces documents en me disant : "vous voulez que tout le monde sache le contenu de votre dossier ? Tout ce que cherche à savoir l'expert, c'est si vous êtes saine d'esprit, et vous l'êtes. Allez-y avec vos ordonnances."
Après lecture des compte-rendu d'hospitalisations, mon 2eme psy se retrancha derrière : "vous n'avez pas de syndrôme post-traumatique". "Ah bon ? Mais..." "On va s'arrêter là pour aujourd'hui." "Au revoir, Docteur".
JE VIS UN CAUCHEMARD DEPUIS 18 ANS. JE SUIS SUR TERRE POUR SOUFFRIR LA MALADIE DES HOMMES. JE VEUX CREVER, QU'ON EN FINISSE !
J'AI HONTE D'AVOIR AIME CET HOMME COMME MON PERE. J'AI HONTE ET J'EXECRE MES PARENTS !