Témoignage femme : Pas d'inceste pas de viol et pourtant....
Témoignage
Publié le 19.06.2007
j'ai besoin de parler de parler.Aujourd'hui j'ai fait mon premier groupe d'inceste anonyme et j'ai une tonne de moins sur l'estomac.Pourtant je ne suis pas comme vous tous,je n'ai pas ete violée,je n'ai pas de souvenir d'un climat particulièrement sexuel a la maison,au contraire mon pere était tres prude.En revanche j'ai surpris quelques scènes,j'ai vu des photos, j'ai entendu des bruits,ma mere n'était pas pudique. Nous étions complètement fusionnelles.
Je faisais tout pour qu'elle soit heureuse,j'avais peur pour elle,je lui racontait tout, cherchant son approbation,une complicite totale,je voulais tout lui offrir en grandissant surtout que maman soit heureuse,je devais etre une grande fille buvant ma souffrance pour qu'elle ne souffre pas. Maman je t'aime je t'aime surtout ne souffre pas je t'aime,pourvu qu'il ne t'arrive rien.Et quand j'ai grandi je lui ai fait partager mon intimité je lui ai fait toucher le duvet de mon sexe, lui ai montré ma culotte avec mes premieres regles, tout partager avec elle....et maintenant ça me degoute,je ne la supporte plus,ne surtout pas la toucher ne pas porter ses vetements ne plus lui parler ne plus entendre son nom je reve qu'elle me viole j'ai l'impression qu'elle m'a dévorée,qu'elle s'est infiltrée en moi et j'en creve, je n'existe pas ,je veux qu'elle degage de moi pour que je puisse exister.Il y a quatre mois nous nous sommes disputées je lui ai dit que je ne supportais pas son manque de pudeur ses confidences (pas sexuelles)mais personnelles sur ses pbs sentimentaux,j'en ai marre je suis ta fille je n'ai jamais pu etre une enfant qu'on protege qu'on comprend maman protege moi ,maman sois ma mere pas ma copine je t'en prie.Apres cette dispute je rentre chez moi et je balance tpout ce qui me rattache a elle:les fringues,les photos, les cadeaux, meme les bijoux,je ne veux plus rien a elle chez moi je me lave les mains apres avoir touché les vetements qu'elle m'a offerts ça me degoute je me sens souillée,tout ce qui me rattache a elle me degoute ,je cauchemarde qu'elle essaie de me bouffer le clitoris qu'elle s'y accroche comme une folle et que ça me dechire, j'ai l'impression de devenir folle mes tocs se multiplient, j'ai des rituels pour me purifier des que je tombe sur un objet a elle que j'avais omis de jeter,je ne supporte pas qu'on prononce son nom,je ne peut meme plus supporter le mot maman dans les magazines ou a la tele je deviens dingue je comprends pas ce qui m'arrive alors je parle pour vider l'abces,le crever de cet exces de proximite,je me rappelle qu'elle m'a surprise en train de me carresser,ça ne l'a pas empêchée de rentrer a plusieurs reprises dans ma chambre sans frapper,tant de petites choses,et trop de complicité,j'en peux plus je veux exister je veux me separer de toi tu m'etouffe s tu m'aspire ,tu m'ecrabouille,je te sens comme un poid mort qui n'attends que de me pomper au secoursparler
Bonjour,
Tout comme vous, je suis absolument dégoûtée par ma mère. Un dégout physique d'abord qui ne date pas d'hier. J'ai horreur de sa peau, de la toucher, de son intimité dont elle ne m'a jamais rien caché.
Et puis, maintenant, avec le temps, c'est un dégoût moral pour ce qu'elle est, c'est à dire une personne négative, qui critique tout et tout le monde, un être "toxique" qui me fait peur, qui m'insulte, qui veut juste que je lui donne de l'argent et comme elle m'a dit un jour que "je lui rende le prix de mes couches".
Contrairement à vous, je n'ai pas eu de relation fusionnelle avec elle car j'ai été élevée par ma grand-mère. Mais j'admirais ma mère, cette femme qui arrivait tous les jeudis midi pour déjeuner chez mes grands-parents, toujours bien habillée, bien coiffée, parfumée, je dirai même sacrément bien "pomponnée".
Avec la déception de ne pas avoir rencontré le "grand amour de sa vie" et la vieillesse, elle est devenue une harpie, une sorte de monstre tentaculaire dont la méchanceté gratuite est la première qualité. Alors, après des années d'effort pour la réconciliation, j'ai laissé tomber, je ne la vois plus.
Je continue ma thérapie. Comme pour vous, j'ai jeté pratiquement tout ce qu'elle m'avait donné. En tous les cas, tous les vêtements car je ne pouvais les supporter sur ma peau, même bien lavés.
Quand j'étais ado et que je vivais avec elle, je ne voulais rien toucher d'elle car j'avais peur qu'elle me donne son "cancer". Ma mère n'a jamais eu de cancer. J'ai compris que c'était elle le "cancer" qui me rongeait de l'intérieur (je n'ai pas de cancer non plus, c'est une métaphore).
Je voulais juste partager ce dégoût avec vous. Vous trouverez en thérapie une solution pour y mettre un terme.
De tout coeur avec vous.