J'ai hésité à de multiples reprises à vous confier mon histoire personnelle plus amplement.
Je crains autant l'indifférence , que l'incrédulité voire pire.
Jusqu'à présent , j'ai entrepris totalement seule et livrée à moi-même et ma douleur ce chemin vers une guérison...
Précisément quelques mois après les faits , j'aimerais dire l'on ne peut haïr quelqu'un , la haine ne menant pas à la sérénité...
Je ne peux haïr cet homme , ni aucun autre par transfert , car vivre sans père est un fait qui soulève bien des questions...pas de parents , c'est grandir difficilement mais on y parvient.
Le jour où l'on s'en découvre un , l'on sait que pour eux on est rien , on vit avec cette certitude depuis toujours: les faits sont là , ils n'ont pas de voulu de vous.
Mais il y a les autres.
Un soir , c'est le choc.
On a un père.
Il vous accepte.
Il va venir.
On pardonne son absence de désir de votre naissance , on pardonne son absence , on pardonne le pire.
On s'excuserait même d'être né.
On s'excuserait presque de ce qui s'est passé , on se déclarerait coupable pour tous de tout.
Pour un peu qu'on vous manipule , c'est encore plus facile...n'avoir pas été désiré , et l'être c'est tellement surréaliste , que vous protégériez cette personne recherchée de tout par reconnaissance , de crainte de la voir disparaître et aussi parce que cela ne peut être vrai , vous aimeriez vous réveiller de cet enfer.
La vérité c'est que lorsque l'on idéalise quelqu'un dont on ne sait rien et que l'on n'a jamais vu mais tellement espéré , on est vulnérable.
Il savait ce qu'il représentait pour moi...il avait été recherché.
Il a tout détruit et profité , il a blasphémé et diffamé .
Il a menacé (de mort), fait du chantage , manipulé et s'est vengé (d'avoir su par un dysfonctionnement d'un enquêteur de la section "moeurs et jeunesse" d'etterbeek ) que j'avais parlé.
Beaucoup de temps sera nécéssaire pour que cette peine se réduise , que les effets de l'emprise s'estompent et disparaissent.
Tout est détruit , mais de me savoir innocente et pour pouvoir surmonter ...il faudra encore et encore de la volonté.
Voici mon témoignage:
N'ayant jamais connu mon père , j'ai entamé des recherches pour le retrouver.
Aujourd'hui , après quatre mois , j'hésite entre maudire mon désir de connaître mes origines et être soulagée de savoir...l'insoutenable.
Ma mère est venue vivre en Belgique , elle est Française d'origine, j'avais 18 mois.
Le jour où j'ai prononcé mon premier mot, elle a commencé à me battre , me torturer , me séquestrer, me brûler , m'insulter à cause de la soi-disant ressemblance que j'avais avec lui.
C'est elle qui me l'a raconté au cas où j'oublierais.
Les genoux attachés sur les conduits de chauffage , enfermée dans les toilettes ou dans la cave , noir absolu , elle me frappait également avec la boucle de sa ceinture et m'a nourrie au pain sec et à l'eau.
Elle enchaînait les amants.
Lorsque j'ai eu six ans et demi, un soir qu'elle venait de rompre depuis quelque temps avec son amant, elle m'a fait venir dans sa chambre pour jouer avec elle.
Mon demi-frère était en famille d'acceuil.
Ma mère ne m'avait jamais demandé une telle chose et moi comme une conne, j'ai couru vers elle , elle m'a dit qu'elle m'aimait , évidemment , j'étais bouleversée , submergée d'émotion , je l'avais toujours aimée , elle a commencé à jouer à un jeu qui s'appelle "les petits chevaux", elle buvait et je gagnais la partie...elle n'était pas contente.
Mais son regard changeait , il devenait terrible pourtant elle me disait... on s'en fout , je ne veux pas me souvenir...je ne sais pas pourquoi je me confie à ce point, peut-être parce qu'elle était entièrement nue sous les draps , peut-être parce qu'elle a écarté les cuisses , peut-être parce qu'elle m'a demandé de la toucher , peut-être parce qu'elle me tenait si fort que j'avais peur, nom de grr c'était ma putain de mère et je ne pouvais me débattre je savais de quoi elle était capable elle allait me frapper ce que je sais c'est que j'ai vomi et elle s'est fâché très fort et j'ai rampé jusqu'à ma chambre.
Cela s'est reproduit trois fois.
A mes huit ans et demi , elle a rencontré celui qui a fait une reconnaissance de paternité , E., mais plus tard , à mes 11 ans et demi.
Très vite , il s'est pris d'affection pour moi pas pour mon frère.
Ils sont devenus inséparables et ont parlé de vivre ensemble.
Ma mère voulait me battre encore , il ne l'empêchait pas , mais il disait qu'il essayait.
Ensemble , ils prenaient des photos de moi , lui il voulait me laver et c'est ce qu'il faisait et ensuite il a voulu prendre sion bain avec moi mais très vite , ils ont dit que j'étais malade , alors ils m'ont privé de cours de gymnastique , de natation pour qu'on ne voit pas mon corps , ils demandaient au médecin de famille des certificats médicaux , j'ai commencé à perdre mes cheveux , j'étais un peu mieux nourrie mais je refusais de manger.
Avec le temps , il s'enfermait avec moi dans ma chambre , il voulait me soigner parce que j'avais des boutons sur les fesses partout ailleurs , il devait me mettre de la crème et il disait que maman ne voulait plus de lui que ce n'était pas bien mais qu'il m'avait moi et qu'il m'adorait que j'étais sa préférée parce que moi je le comprenais et ce n'est pas vrai parce que moi je ne le comprenais pas du tout même que je n'aimais pas du tout regarder des films et les livres qu'il avait dans sa chambre dans le tiroir du bas et que ça me faisait peur les trucs du tiroir du haut.
Maintenant je sais que c'était un sex-toy et des préservatifs et des magazines pornos avec des femmes toutes nues.
Uu jour et c'est là que ça a empiré , il a dit que maman lui avait fait un enfant dans le dos et qu'elle avait arrêté de prendre la pilule et qu'elle voulait le piéger alors il ne l'aimait plus.
Je sais que c'est vrai alors j'étais obligée de le croire et il disait que maintenant j'étais sa petite femme et qu'il allait me montrer parce que c'était comme cela qu'on montre qu'on s'aime beaucoup seulement ça faisait mal et je ne dormais plus et c'était l'après-midi et aussi la nuit et parfois comme il m'emmenait avec lui .avec lui au travail .
J'ai eu onze ans et demi et suis devenue formée et les abus sexuels devenaient pires jusqu'à ce jour où j'ai été indisposée à l'école alors ils m'ont renvoyée à la maison.
Ma mère a téléphoné à E. pour le lui dire et il est rentré quelques heures plus tard ma mère voulait que je mettre ce truc un tampon elle-même et ça me faisait mal , alors quand il est rentré il est monté et elle le lui a dit qu'elle s'en lavait les mains parce que je ne me laissais pas faire alors il a un peu protesté et puis finalement il l'a aidé enfin c'est ce qui aurait du se passer mais ils m'ont basculée en travers du lit et elle me maintenait la tête dans les coussins.
Après , je ne sais pas parce que j'étais sur le sol couverte de sang et qu'eux ils sont descendus dans le salon et il avait congé et moi je ne sais pas...j'ai beaucoup dormi.
Je n'étais plus vierge à onze ans et demi.
Ce que je devais réserver pour un être que j'aimerais lors de la nuit de Noce , ils me l'avaient pris.
Mais c'est véritablement devenu pire.
Tout le monde savait pour la maltraitance : les familles d'acceuil , l'école primaire , les aide-ménagères , la famille de ma mère et de mon beau-père , les amis , les voisins.
Mes fréquents voyages à l'hôpital , les cris , les marques sur mon corps.
Personne n'a dénoncé quoi que ce soit aux autorités compétentes.
Alors à treize ans et demi , j'ai décidé de partir de la maison.
C'est après que les langues se sont déliées.
Suite à mon placement et à l'enquête , on a placé mon demi-frère en famille d'acceuil , et mes demi-soeurs en hôme.
Je préparais mes bagages mais finalement je suis partie le 18 janvier 1996 , après m'être levée à six heures du matin pour promener mon chien.
Mon beau-père était déjà levé et il n'avait en fait pas dormi.
Il y avait une bouteille de whisky à trois quart vide et quand il m'a vu il était très agressif , il disait que ma mère était "une salope et que moi-aussi j'en étais une qu'il avait lu mon cahier intime et que j'étais une traître".
Vers 7h40 , il est parti , il était saôul.
Mais moi j'ai eu très peur parce que depuis quelquetemps il était devenu fou de rage.
Depuis que je suis petite , j'ai été placée dans différentes familles d'acceuil, il a eu les L. , Les M., les L. , Les néerlandphones de S. , comment ils s'appellent je ne sais plus , c'est près de Montaigu et Averboode et Diest(parce que c'était marqué sur les plaques quand on roulait dans la voiture de la vieille dame que je devais appeller "Moeke" et qui avait une fille qui s'appellait T.en plus , j'avais pas le droit de parler en français parce qu'il paraît que je devais apprendre le néerlandais), il a eu les Anglais de W.(à 17 ans),il y a eu Madame D. à Woluwé St-Pierre , il y a eu celle que je devais appeller ma marraine et qui s'appellait M.-P. et sa maman de Rochefort.
Et tout cela avant mes treize ans!
Le 18 janvier 1996 , j'ai téléphoné à A. en cachette et là elle devait venir me chercher à l'école.
Ma mère ne travaillait pas et comme je rentrais à l'école sur le temps du midi , j'ai pu faire un sac où j'ai emmené ma petite couette que j'ai toujours , et mes nounours.
J'ai apporté tout cela à l'école sur mon vélo sur le porte-bagage où il y avait le siège de L .ma demi-soeur que je conduisais à l'école le matin à la crèche de J-B.
A la fin de la journée , A. est venue me chercher et m'a conduit dans un centre d'urgence pour les jeunes.
Un juge de la Jeunesse a été désigné et j'ai été mise sous protection judicaire , c'est-à-dire , que j'étais été placée d'abord chez les L. pendant six mois , ensuite dans un centre d'orientation et d'observation à Uccles , dans un orphelinat à Uccles et ensuite dans un hôme pour jeunes filles , après suivie dans le cadre d'une émancipation ou mise en autonomie par un centre à Bruxelles-Centre-Ville et j'ai vécu dans mon petit appartement jusqu'à quelques mois après ma majorité.
A mes dix-sept ans il y a eu le procès : ils s'en sont pris trois ans avec sursis pour ma mère (qui a joué la maladie mentale-elle n'est donc pas responsable) et mon beau-père , cinq ans avec sursis , suite à une plainte que j'ai déposé à quatorze ans seule en alant à la gendarmerie à charge de mon beau-père.
Je ne pouvais porter plainte contre ma propre mère.
Au final , mon sacrifice n'a servi à rien , j'ai appris que suite à mon départ mon demi-frère serait devenu le nouveau souffre-douleur et que mes demi-soeurs alors âgées de 1 et 2 ans auraient subi certains attouchements.
Aujourd'hui , ils ont respectivement 19,13,11.
Mon frère est un jeune homme brillant mais secret et complexe.
Mes soeurs ont été rendues à ma mère , elles subissent à présent la maltraitance.
La Justice belge prône le retour en famille plutôt que le placement.
J'ai peut-être pardonné à mon beau-père , il a avoué et s'est escusé , contre son gré et hypocritement mais ce qu'il est devenu fait que la vie m'a vengée.
Bien sûr , il n'a pas l'occasion de reproduire ses actes.
A présent , il travaille comme fonctionnaire à l'école où j'ai fait mes études supérieures et ce depuis mon inscription. Il ne lui a pas été demandé un certificat de bonne vie et moeurs à son entretien d'embauche , selon lui.
Coïncidences de la vie que cet homme travaillait là où je faisais mes études?
Bien sûr , j'ai dû travailler tôt et mes études s'en sont ressenties.
Mais le travail ne me faisait pas peur , j'étais plutôt dynamique et motivée.
Plus tard , à 22 ans , j'ai repris mes études , j'ai réussi un examen d'entrée pour être admise en supérieur, malgré que je n'avais pas fini mes études.
Ensuite , j'ai enchaîné avec mon brevet d'agent de sécurité , après une formation et je l'ai réussi aussi.
Ensuite , l' emploi dans mon secteur d'activité trouvé.
Entretemps , je me suis mariée quelquemois après que La loi soit d'application, avec ma femme.
Je suis homosexuelle.
C'est une humiliation supplémentaire d'avoir été...par un homme alors que notre corps est réservé à une pesonne du même sexe , et que ce corps est réservé à une personne qu'on a épousé : c'est triplement destructeur et quadruple si l'on ajoute que cet acte est posé par un membre de votre sang.
Je ne sais pas pourquoi je vous écrits tout cela , je n'ai pas prévu d'en dire autant , c'est la toute première fois que je me livre dans ma globalité , maintenant que j'ai commencé , c'est plus fort que moi , il faut que j'en finisse avec tout cela.
Personne ne sait qui je suis réèllement , à part mon épouse , je passe toujours pour quelqu'un d'incernable , on m'attribue des défauts que je n'ai pas des qualités que je n'ai pas , quoiqu'il en soit on m'attribue des intentions que je n'ai pas.
Tout simplement l'inceste m'a marqué à vie , la maltraitance aussi.
Il ne faut pas chercher aussi loin avec moi , j'aimerais qu'on le sache.
Si on voulait bien me regarder telle que je suis , on verrait que j'étais spontanée et/ou impulsive , pas ambitieuse , gourmande , cérébrale , timide, et que visiblement j'étais un peu trop assoiffée d'amour.
Sans savoir en quoi consistait celui-ci.
Depuis , je suis guérie à vie d'avoir confiance en quiquecesoit.
Mais quoiqu'il en soit , ma vie commençait à devenir ce que j'en faisais : une vie stable , équilibrée , rangée , heureuse ou presque.
J'ai commencé en expliquant que je faisais des recherches , n'ayant jamais connu mon géniteur.
Ma mère ne consentait qu'à me doner un nom et inventait des versions différentes , dans le seul but paraît-il selon elle de me protéger. Aujourd'hui , elle jubile car elle croit que ce qui s'est passé est la preuve de son désir de me protéger.
J'ai peu de contact avec elle , mais suffisamment pour avoir des nouvelles de mes soeurs ou mon frère.
A présent , c'est définitivement hors de question , je ne prends plus de risques.
Elle sait qu'en octobre 2006 , suite à des confidences de L., j'ai porté plainte pour ce qu'elle leur fait mais aussi pour l'inceste qu'elle a commis sur ma personne et pour lequel elle n'a pas été condamnée.
Fin novembre après des années de recherches , quelqu'un m'a répondu positivement par mail. Quelqu'un qui m'invitait à entrer en contact avec lui par téléphone , et dont le nom correspondait.
C'est là que tout s'emballe.
Aujourd'hui , à 24 ans , j'ai resubi l'inceste.
Je croyais que cela ne m'arriverait plus jamais, jamais, jamais , mais c'était faux , archifaux et je suis devenue de fait , sur plusieurs années d'intervalles "l'objet sexuel parental".
L'adulte que je suis ne s'en remet pas, je ne m'en remets pas!
Il a exprimé son désir de me rencontrer.
Par mail et par conversation téléphonique.
C'est déjà tellement extraordinaire de retrouver quelqu'un qu'on prend pour un dieu ( vu que lui non plus je ne l'avais jamais vu).
Qui en plus vous accepte bien qu'il admette ne jamais vous avoir désirée. Tout paraît surnaturel , sous le choc , j'étais incapable de manger , de dormir , comme à son travail , il possédait un ordi , on s'échangeait des mails.
Imaginez que votre père est derrière ce crétin d'écran vous sépare , imaginez que chaque matin de votre vie vous l'avez appellé au secours que vous étiez résolu à le retrouver coûte que coûte , que c'était même devenu ma raison de vivre.
Il était celui qui ne m'avait jamais rien fait.
Il était l'énigme insoluble , je ne ressemblais à aucun membre de ma famille , je me demandais qui il était , de quelle origine.
Je m'étais préparée à ne jamais le retrouver , à ce qu'il me rejette , à ce qu'il ait une famille , mais rien ne m'avait préparée à être acceptée.
Maintenant , je sais pourquoi.
L'ennui avec les gens absents c'est qu'on ne sait rien d'eux. Sic.
Sans qu'on sache pourquoi , on les aime déjà, on ne pense qu'à eux , quand eux vous abandonne, est-ce que c'est bien normal qu'on recherche des gens qui ne nous recherchent pas et à qui notre existence est égale?
Une semaine est passée et cahin-caha , je ne mangeais ni ne dormais entre larmes et rires allez savoir mon rêve impossible prenait forme , j'avais un père , pas un de substitution , non le mien , le vrai.
Il fût prévu qu'il viendrait le 02 décembre 2006. C'est exactement ce qui s'est produit , je savais très peu de choses sur lui , je n'avais même pas une photo , mais il pouvait répondre à des broutilles sur mon passé maintenant je réalise que j'étais totalement dépourvue d'information et démunie , plus le fait que je 'étais dans un état second.
Il le savait , je le lui disais et il savait le pasé je ne voulais pas qu'il vienne sans savoir,l'apprenne et qu'il me rejette.
Je voulais qu'il sache à quoi s'attendre.
Donc , il savait tout de moi avant même m'avoir vue.
Quand il est arrivé à la gare , le choc.
J'étais déçue et effrayée , d'un calme étrange.
Mon tempérament est nerveux et là j'étais pétrifiée contrairement à lui.
Ce fût là mon erreur , je n'arrivais pas à faire semblant.
Il avait bu , il était atroce.
C'était le visage de quelqu'un qui a un truc étrange dans le regard.
Je vais m'arrêter là , toujours est-il qu'il a remarqué que je ne réagissais pas comme quelqu'un qui retrouve quelqu'un.
Il en a pris ombrage , parce qu'il m'a demandé pourquoi j'étais si calme.
Pas comme lui qui se faisait pressant , insistant , familier , envahissant dans ses gestes et ses regards. Le résultat c'est que j'ai eu mon père quatre fois en moi ce weekend-là , sans manger , ni dormir , qu'il était agressif , dégragant , dénigrant , perturbé , menaçant , dominateur, profiteur, dangereux(il a été capable de s'auto-mutiler pour bien me faire comprendre de quoi il était capable?), il était prévoyant en allant acheter le lendemain de ses actes une pilule du lendemain en pharmacie , par exemple),il disait que nous irions en prison , si je parlais , qu'il perdrait ses droits sur sa fille cadette , que cela devait rester notre secret.
Le dimanche , lorsque j'ai réussi à appeller ma femme au secours(il était convenu qu'elle dorme chez ses parents pour que mon père et moi puissions nous retrouver ), elle l'a mis dehors.
Maintenant , il est de l'autre côté de la frontière , libre .
Il m'a harcelé pendant un mois et demi pour que je me taise , pour me maintenir sous emprise , voire même me faire admettre que ce qu'il a fait est ma culpabilité aussi ou plutot que c'est normal.
Sa normalité s'appelle inceste , sous menaces et maintien sous contrôle avec couteau , sa normalité à lui s'appelle "ouverture d'esprit", sa normalité à lui n'est pas la mienne qui dit que je suis une adulte qui a vu un rêve se transformer au pire des cauchemards.
Maintenant , j'essaie de m'en sortir , via tout ce quie je peux pour croire que je m'en remettrai , que je dois vivre , que je guérirai.
C'est mon histoire.
Lasuite de mon histoire sera ce que j'en ferai.
Assurément , je suis jeune et c'est peut-être une chance à y entrevoir...une perspective d'avoir du temps pour parvenir à guérir de mes blessures.
Je ne pensais pas écrire "Sang pour sans".
D'autres victimes d'inceste ont écrit leur histoire.
Sang qui coule dans nos veines.
Sans ce sang , j'ai couru à sa recherche.
Sang qui a coulé d'une blessure sur un drap blanc.
Sans père véritable, sans avoir jamais connu un homme digne de le porter.
Bon sang ne peut mentir , et je dis la vérité telle qu'elle s'est , hélas , déroulée dans ma maison , qu'il a foulée de ses pieds et qu'il a souillée.
Témoignage femme : Sang pour sans.
Témoignage
Publié le 24.04.2006