Témoignages femmes : moi aussi

Bonjour,
je m'appelle sophie et j'ai 27ans. Qu'il est difficile de vous écrire pour vous dire que moi aussi, j'ai subi des attouchements de la part de mon grand père paternel. Je ne me souviens pas exactement quel l'âge j'avais, entre 3 et 7 ans, ni combien de temps cela a duré.
Ce n'est seulement qu'à 15 ans, que toutes les images sont revenues petit à petit:
quand je tenais la porte des toilettes inconsciemment...
Mes grands-parents me gardaient la journée car mes parents travaillaient. C'est lorsque ma mémé conduisait mon cousin à l'école qu'il le faisait. Il me demandait de toucher son sexe et il me touchait.
Il me regardait faire pipi, et se plaçait en face de moi qd je faisais de la balançoire pour regarder ma culotte.
Vers 7 ans, j'ai expliqué à ma mère ce que pépé faisait. Mon père a été voir son père mais rien ne s'est passé. J'ai compris qu'il n'avait rien fait pour mémé et je ne lui en veut pas. J'aimais tellement ma mémé que j'ai compris sa réaction.
Après, il ne m'a plus jamais touchée.
Lorsque les souvenirs sont revenus, il était mort. J'ai eu une réaction de colère, de culpabilité, puis tout s'est calmé. Mon père m'a emmené voir un psy mais je n'ai jamais réussi à en parler. Ce psy m'a dit que mon gd père avait fait ça parce qu'il m'aimait trop! Je me suis levée et je suis partie.
Le plus grave est que cette histoire est devenue un secret de famille. Ma mère en a toujours voulu à mon père de n'avoir rien fait et l'insulter de "sadique comme son père". Mon père n'a jamais eu le droit de me faire de calins et dès que je m'approchais il me repoussait gentiment. Je me sens coupable de l'avoir dit car mes parents iraient peut-être mieux.
J'ai un rapport extraordianaire avec mon père, un regard et tout est compris.
Le médecin de l'époque avait conseillé de ne plus en parler devant moi, mais lors de disputes, ma mère le disait. Mais de toute manière, la mémoire ne pardonne pas.
Aujourd'hui, je suis mariée depuis un an. Je connais mon mari depuis 10 ans et tout s'est toujours bien passé. Recemment, je lui parlais du fait que mon père ne pouvait pas trop m'approcher qd j'étais petite et il m'a répondu qu'il comprenait la réaction de ma mère. Et il a ajouté que si l'on avait une fille, il comprendrait que je lui demande de ne pas lui faire de calins.
A ce moment, j'ai eu froid dans le dos. Je sais que jamais je ne ferais l'amalgame entre lui et mon gd père comme je ne l'ai jamais fait avec mon père. Mais j'ai peur. Alors j'ai décidé de retourner voir un psy car je n'ai jamais pu m'être des mots sur ce qui c'était passé à part aujourd'hui...
Je sais que ce j'ai vécu n'est pas aussi grave qu'un viol mais comment peut-on savoir que ce que l'on ressent est bien? comment peut - on dire que l'on va bien ou mal?
Est-ce normal d'y penser souvent ou non ?
Je veux une réponse à ces questions avant de donner la vie.
gros bisous à tous