Vivre en ne sachant pas vraiment tout ce que j'ai subi, avoir la sensation que mon corps est objet, ayant peu de valeur,
voilà de quoi ces atrocités m'avaient convaincue... Un homme qui était vu de tous comme une personne pleine d'humour... Même si ce dernier était déplacé, une personne qui aide toujours les autres (très bricoleur...), etc. Toujours mal sapé, fermeture éclair du pantalon toujours ouverte, raie des fesses à l'air, très négligé, faisait un peu simplet, toujours souriant... Et toujours des blagues douteuses. Mais mon âge exact je ne m'en souviens plus, je n'étais pas encore au CP me semble-t'il... Peut-être 4 ou 5/6 ans, je ne sais plus.... Mais le cerveau humain est bien fait, face à la dégueulasserie qu'il a faite, j'ai appris plus tard que mon esprit a fait ce qu'on appelle le refoulement... Et j'ai oublié temporairement tout ça...
Évidemment, l'âge de la puberté avançant, j'ai commencé au collège à avoir des visions, des images - les avais-je rêvés ? Je me dégoûtais d'avoir ces images en tête... Tous les soirs elles revenaient me hanter... Jusqu'à ce que je comprenne en parlant avec ma grand-mère (maternelle, qui vivait avec nous) ; elle a commencé à me confier les saloperies que mon père lui faisait... Je comprenais enfin pourquoi elle le détestait tant, et je compris la realité, tout s'est eclairé, je me doutais bien depuis un moment que c'était reel... En grandissant nous comprenons mieux ces perversions... surtout à mes 17 ans et demi, lors de mon premier rapport qui fut très douloureux.
Bref, lorsque mon géniteur a voulu faire comme à ses habitudes, me donner une tape sur les fesses ou tripoter ma poitrine, c'est là la première fois que je lui ai dit de ne plus refaire tout ça, en lui donnant un coup sur la main, je me sentais salie... Et oui, je venais de prendre conscience que ce corps était à moi et que je le donnais à qui j'avais décidé... Il a essayé de se faire passer pour une victime, j'ai dû attendre avant de porter plainte, car lorsque ma mère a demandé le divorce je ne voulais pas la mêler à mon histoire, par peur qu'on dise que j'avais inventé cette histoire pour donner gain de cause à ma mère... J'ai attendu et malheureusement en perdant ma grand-mère puis ma mère... Mon géniteur s'en était réjoui... C'était au-dessus de mes forces.
Quelques jours à peine après le décès de ma mère, j'ai pris mon courage et j'ai déposé plainte, cela fera bientôt 7 ans... Évidemment ça m'a rapprochée de ma soeur et elle s'est enfin confiée à moi... Mon dieu... Il y a même pas un an et j'aurais pu le voir venir mais j'avais des œillères... Elle a subi ces crasseries aussi, je m'en voulais de n'avoir pas vu... Ce pervers qui prenait des jeunes filles en stop, mettait de la musique au sous-entendu pornographique devant le lycée lorsqu'il venait me chercher... Et j'en passe... Il dormait le sexe à l'air devant moi et mon amie, nous étions jeunes ados, idiotes que nous étions nous ne pensions même pas qu'il le faisait exprès ! Dégueulasse, écoeurant, c'est tout ce que il m'a inspiré, sous ses airs à se faire plaindre, c'est un prédateur. Je suis en attente... La prison, je n'y crois pas, puis ça ne m'apporterait rien, mais je veux qu'il ait honte et je veux qu'on voit son vrai visage ! Et surtout j'espère qu'il n'y ait pas d'autre victime... Évidemment pour ma soeur c'est trop tard, mais elle est aussi désormais bien décidée à aller jusqu'au bout...
Courage a vous, cette histoire de plus malheureusement se produit sous notre toit ou nous devrions normalement être en sécurité. Soyez unis avec votre sœur, ne vous en voulez pas vous n'étiez qu'une enfant et c'était pas à vous de la protéger car vous étiez vous même qu'une enfant.