L’espoir est la lumière qui me fait avancer dans le noir. L’amour pour mes enfants, comme le sang qui coule dans mes veines, me maintient en vie dans cette intolérable injustice.
Dans l’océan de la violence institutionnelle et de la perversion sexuelle, mes bras qui entourent mes enfants sont comme des bouées de sauvetage. Mais dans la solitude de la nuit noire et face à l’indifférence de leurs cris de douleurs, y aura-t-il une barque qui pourra sauver mes deux petites filles, F. et M., et empêcher ainsi qu’elles se noient dans les profondeurs de l’oubli collectif et de la folie humaine ?
Cette lettre est un appel au secours pour exprimer le désespoir et la peur d’une maman qui se bat, depuis quatre ans, pour sauver ses deux enfants des griffes de l’enfer. Mon histoire, notre histoire semble être un cauchemar mais, hélas, elle est bien réelle !
Tout a commencé en 2004 lorsque ma fille F., âgée à l’époque de quatre ans et demi, m’a raconté ce qu’elle subissait de la part de son père, A. et de son grand-père paternel, A. R. C’est à ce moment que tout s’est écroulé autour de moi… Mon ex-mari et moi-même étions mariés depuis 1998 et nous avions eu un second enfant, Milla, à l’époque âgée de 7 mois.
Au départ, je ne voulais pas croire mon aînée sur les violences sexuelles qu’elle me racontait avec ses mots d’enfants et toute sa souffrance. Mais, tous les jours, ses révélations devenaient détaillées et précises. J’étais perdue et je ne savais pas à qui m’adresser. Mon mari et ma belle-famille ont porté plainte les premiers, contre moi pour « aliénation parentale ».
Quant à moi, préoccupée par l’état de santé de F., je cherchais de l’aide auprès de professionnels. C’est plus tard que j’ai porté plainte pour viols sur mineurs et attentat à la pudeur.
Les graves conséquences de cette « bataille judiciaire » sont que mes enfants ont été placées, au total, 3 fois, dans des institutions publiques. À cause du trauma subi par la séparation avec sa mère, la plus petite, âgée de 18 mois lors de son premier placement, s’est laissée mourir de faim et a dû être hospitalisée. Je n’oublierai JAMAIS les hurlements de mes enfants quand on les a arrachées à moi.
Pour une raison que j’ignore précisément mais certainement à cause des relations de A R. (grand-père paternel) dans le domaine du trafic des faux tableaux (depuis 1992, à Mons et à Bruxelles - Belgique) avec plusieurs complices notables (notaire, avocats, expert en art…) tous condamnés en 1998 et en 2006 pour escroquerie (mais toujours en liberté !), les décisions de justice à Mons ont pris systématiquement une orientation en faveur du père et de la famille paternelle.
Malgré l’instruction pour viols TOUJOURS en cours, le père a pu obtenir, en Belgique, un droit de visite classique.
En 2006, F. s’est exprimée de nouveau sur ce que son père lui faisait subir à elle et à sa sœur, lorsqu’elles étaient en visite chez lui. Au retour de chez son père, les petites avaient des vulvites et fissures anales, constatées et dénoncées par des pédiatres, généralistes et pédiatres de garde. En Belgique, l’enfant s’est également exprimée sur ces atrocités auprès de son institutrice (qui a dénoncé les faits à la Police) et également auprès d’autres témoins.
Au total, plus de 30 TÉMOINS dont le psychologue de F. qui l’a suivie pendant plus d’un an, ont porté des témoignages auprès du Juge d’instruction de Mons (Belgique) mais aussi auprès de la Police.
Mais tout cela n’a pas suffit !
D’une « mère aliénante », le père et ses « protecteurs » m’ont étiquetée de « mère maltraitante ». Il est certain que le fameux dossier médical des enfants où des professionnels attestent les dires de l’enfant sur les abus sexuels qu’elle a subi par son père et son grand-père représentait un réel danger pour les A. et qu’il fallait rapidement retourner la vapeur !!!
Sur les attestations médicales, les médecins écrivent :
- « Lors de l’anamnèse, sans intervention de la mère, l’enfant m’a spontanément dit que son papa avait mis sa main dans sa culotte » ;
- « F. vient me dire que son papa lui fait des guili sur la nénette et au niveau du derrière avec les mains. Je lui demande si son papa fait d’autres choses, elle me répond qu’il lui demande de le toucher. Je lui demande où et avec quoi. F. me répond que son papa lui demande de toucher son zizi » ;
- « Appelée pour douleur à l’anus…Pendant examen de l’abdomen, F. me dit que son père lui a enfoncé le doigt dans le derrière »
Le psychologue qui a suivi F. pendant plus d’un an a transmis plusieurs rapports aux autorités belges et italiennes afin de signaler le danger que représentait le milieu paternel pour les enfants. Le 02 novembre 2006, dans un de ces rapports, il signale :
« L’enfant m’a raconté, spontanément et sans le moindre questionnement de ma part, des faits d’une gravité indiscutable.(…) Accompagnant et illustrant ses paroles avec des gestes et dessins explicites, F. m’a raconté des faits qui l’ont perturbée, rapportés dans les points ci-après avec les expressions qu’elle a utilisées ; l’ensemble peut déranger mais est fidèle à ce qui m’a été raconté :
- « mon papy R.a mis son zizi dans ma bouche » ;
- « il a fait pipi dans sa culotte et puis il m’a montré son zizi tout gluant » ;
- « mon papa a mis son zizi dans ma bouche et moi je l’ai mordu, mais il n’a pas eu de sang »
- (…)
F. m’a raconté, avec la voix qui lui tremblait, que son père, le soir, se couchait dans son lit, en slip, et lui caressait le sexe et, embrassait celui de sa petite sœur M.
Sur la base de mes connaissances sur la psychopathologie des enfants et mon expérience de 30 ans de travail en tant que psychothérapeute d’enfants, vu la façon dont l’enfant s’est exprimée, les associations spontanées qu’elle a faites, la cohérence et le cadre contextuel de son récit, expression d’une vraie souffrance psychologique, j’ai l’intime conviction que l’enfant raconte, à sa manière enfantine, des faits vrais. »
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Étant d’origine italienne et ayant de la famille en Italie, je suis partie, le 03 octobre 2006, avec mes enfants pour y trouver de l’aide. À ce moment, j’avais toujours l’hébergement principal de mes enfants et le père n’avait pas son droit de visite durant cette période. Mon intention était de revenir en Belgique puisque je suis professeur de psycho-pédagogie et je ne pouvais donc m’absenter longtemps.
Mais deux jours après mon arrivée sur le sol italien, le père a porté plainte pour enlèvement d’enfants et a obtenu un mandat d’arrêt international contre moi. Le 07 octobre 2006, j’ai été arrêtée et j’ai fait 4 jours de prison et 14 jours d’arrêt à domicile. Ensuite, j’ai été jugée et libérée par la Cour d’Appel de Ancona (Italie) qui a considéré qu’il n’y avait pas eu d’enlèvement d’enfants et donc aucune infraction.
À cause de mon arrestation, mes enfants ont été placées pendant 7 longs mois, dans une institution italienne. Durant les deux premiers mois, je n’ai pas pu les voir. Ensuite, on m’a permis de les rencontrer en présence du personnel des services sociaux à raison de 4 h par mois !
Pendant ce temps, en Belgique, le père a eu tous ses droits parentaux (autorité exclusive et hébergement principal) et j’ai été déchue des miens avec une étiquette collée à mon front de « mère qui enlève ses enfants au père innocenté de tout ! »…malgré un dossier pénal pour viols sur mineurs à charge du père et du grand-père paternel ACTUELLEMENT TOUJOURS EN COURS, en BELGIQUE et en ITALIE
Pour information, j’ai été expertisée par 6 psychiatres-experts devant les Tribunaux, geste volontaire et à ma demande, qui, TOUS, affirment mon état de santé mentale normal et ayant une personnalité équilibrée et qui ne représente aucun danger ni pour elle-même ni pour ses enfants ni pour autrui.
Le 19 mai 2007, lors d’une promenade en compagnie des autres enfants de l’institution, mes deux enfants ont été enlevées par des policiers en civil et rapatriées en Belgique chez leur père. Cet enlèvement a été fait à mon insu et sans avoir averti mon avocat italien; donc dans des conditions totalement inhumaines et indignes !
Je tiens à préciser que quelques jours avant le rapatriement de mes enfants, ma fille F. s’est de nouveau exprimée sur son douloureux vécu auprès de son institutrice italienne. Dans son rapport daté du 16 mai 2007 et transmis aux autorités italiennes, l’institutrice écrit :
« …Il y avait beaucoup d’enfants, plus grands, plus petits que moi, et quelques adultes dont mon père et mon papy R..( …) Ces enfants étaient en maillot dans une grande piscine… Elle raconta que ces enfants étaient conduits par petits groupes dans les chambres. Ensuite, on les déshabillait et puis on les caressait et on les embrassait…. F. me répond que, avec elle, il y avait son père qui alternait avec son grand-père. Elle ajoute que les enfants pleuraient parce qu’ils « avaient mal »… Elle me signala qu’ils étaient photographiés… ».
Je souhaite préciser que ce rapport n’a pas du tout été pris en considération par le juge de la jeunesse de Ancona (Italie), M. a qui a envoyé mes enfants directement en enfer en les rapatriant en Belgique dans le milieu paternel.
Aujourd’hui, cela fait précisément 185 jours (plus de 6 mois) que je n’ai plus de nouvelles de mes enfants. Le père refuse même que je leur téléphone : il a envoyé un e-mail à mon avocat en Italie interdisant tout contact possible (même téléphonique)entre la mère et les enfants.
C’est ici que le Mal gagne et que la cruauté s’installe dans tous ses vices !
Pourquoi interdire ce contact entre mère et enfants ?
Que doivent penser mes petites ?
Que leur mère ne les aime plus ?
Que je les ai abandonnées ?
Il n’y a pas une minute ni une seconde où je ne pense à elles !
Je ne sais pas où elles sont; comment elles vont ?
Comment peut-on effacer une maman chez un enfant ?
Et surtout de quel droit peut-on exiger cela de lui ?
Si ce n’est pas au nom du Mal, je n’en vois pas la raison !
Cette injustice se transforme en douleur intense que je vis au quotidien… mais que je continue à exprimer. Je suis libre en Italie et en même temps prisonnière de ce pays que je ne peux quitter pour le moment à cause de ce mandat d’arrêt international.
La raison pour laquelle je m’adresse à vous, au-delà de ma souffrance personnelle, c’est de vous sensibiliser à celle de mes enfants. Je souhaiterais que mes enfants sachent que JAMAIS je ne les abandonnerai et que je les AIME INFINIMENT. Cet amour est proportionnel à cette souffrance. Mais rien ni personne ne pourra m’empêcher d’aimer mes deux anges. C’est tout ce qui me reste; c’est précieux. C’est le sens de ma vie !
Je vous demande en vous suppliant, de porter une attention particulière à mes deux petites filles qui sont actuellement SANS PROTECTION et, donc, en GRAVE DANGER là où elles se trouvent. N’ayant plus de nouvelles de mes enfants depuis mai 2007 et en connaissant le milieu dans lequel elles se trouvent actuellement, je suis très inquiète et j’ai très peur que leur intégrité physique et mentale soit menacée.
Leur bien-être, leur sécurité et surtout le respect de leurs droits, de leur corps, de leurs sentiments et désirs ont été jusqu’à présent bafoués.
N’est-ce pas le devoir de chaque citoyen de protéger un enfant ?
Dans ce cas, il y a deux enfants, F. et M. qui ont besoin d’être protégées et de vivre en sécurité. Qu’attendons-nous pour les aider à trouver cette sérénité que tous les enfants du monde entier méritent ?
Devons-nous attendre le pire ? Quand c’est trop tard ?
F. et M. attendent qu’on les aide et qu’on vienne les délivrer de leur souffrance et surtout de leur solitude face à celle-ci.
Le soir, avant de vous endormir ou d’endormir vos enfants, pensez à F. et M. qui pleurent désespérément leur maman. Faites en sorte qu’elles fassent partie de vos prières car seules les forces du Bien et de l’Amour peuvent soulever les montagnes du Mal !
Nous devons rester unis, tous ensemble, pour combattre la violence sur nos enfants. C’est l’unique façon de continuer à revendiquer leur protection dans le respect de leurs droits les plus fondamentaux.
C’est notre persévérance et notre intolérance face à la pédophilie qui sauveront
F. et M. ainsi que tous les enfants qui ont besoin de nous pour vivre dignement dans ce monde.
De nos jours, la pédophilie est devenue un cancer social car, au-delà de la perversion individuelle, il s’agit de combattre les personnes et parfois même des institutions entières qui, derrière leur fonction sociale légitimée et respectée, protègent et donc cautionnent la pédocriminalité sous toutes ses formes.
Le chemin de la vérité est long lorsque la justice n’est pas libre !
C’est pourquoi, je fais appel à vous tous :
mamans, papas, juges, éducateurs, médecins, magistrats, journalistes, artistes, avocats, ministres, politiciens, banquiers, ouvriers, directeurs, présidents, rois, reines, …citoyens du monde entier, …les âmes sensibles et altruistes, …les anges, …afin que mes petites filles restent continuellement présentes dans votre esprit.
Je vous remercie pour l’attention ou l’aide que vous apporterez à mes deux enfants.
Merci également pour avoir eu la volonté de parcourir quelques instants les chemins de notre enfer.
MAMAN M. MP
Le 12 novembre 2007
A voir sur google.it : « la pedofilia va fermata » ; « maoloni maria pia »
A voir su You Tube : « maoloni maria pia »