Crise d'épilepsie

Témoignage Publié le 23.12.2013

altCrise d'épilepsie Un énorme éclair zébra dans ma tête suivi par un coup de tonnerre si fort que mon corps lui-même semblait se déchirer dans un fracas incroyable.

Mes pensées étaient déchainées, créant des vagues gigantesques de violence, tentant de renverser mon être dans l’espoir de me plonger au passage dans la folie. Je hurlais de douleurs pour couvrir le bruit des éléments en furie. J’étais seul maître à bord et pour ne pas plier contre un tel malaise, je devais rester de marbre, dure, froide comme un iceberg. Plusieurs vagues avaient tenté de m’éjecter déjà auparavant ; mais en vain comme si je me maîtrisais pour rester calme et inébranlable face à la tempête regardant loin devant au cœur de ce monstre dévorant, cherchant dans mon imaginaire.

Par quel mauvais sort avais-je été frappé pour subir cet atroce supplice ? La délivrance fut longue et houleuse, mon endurance fut mise à rude épreuve, la fatigue s’abattait dés que les explosions se faisaient moins dures. De toutes façons, je ne pouvais pas me relâcher ne serait-ce qu’une seconde, le séisme me reprenait aussi sec. Les gouffres étaient en vue, des trous noirs béants où je payais de ma vie avec mon regard figé vers les cieux. A travers le boucan que faisait toute cette agitation, je crus percevoir une mélodie venue du fruit de mon imagination. Cette musique lancinante, plutôt jolie à écouter me fit frissonner jusqu’au plus profond de mon être. Un air de violon si doux aurait pu envoûter le plus froid des cœurs de glace pour les rendre prisonniers avant de les accompagner auprès de la mort. Après les tourments dans mon âme, il se dégageait autour de mon corps quelque chose de mystérieux d’au-delà de ma compréhension. Ce n’était pas facile à cerner. Se relever après la tempête m’était impossible sans attendre que ce monstre s’éloigne dans les vagues en furie. Un choc violent dans mon dos me réveilla, je repris connaissance sur le sol, à l’air libre.

J’avais la tête embrumée, j’étais semi-consciente, mon corps grimpa seul sur le canapé, j’étais sourde et aveugle sur le coup, j’entendais juste le son de ma respiration saccadée, mes pensées étaient brouillées, je tremblais de partout, je tentais de regagner mon calme. Etrangement je ne pris pas peur, ma tête était encore dans les vapes, en fait, je ressentis beaucoup de tristesse. La seule envie que j’eu en cet instant était de pleurer. Je me surpris alors à me demander : « Pourquoi suis-je encore en vie ? ».

Nous en parlons
J
Johanna35
Publié le 13.03.2014
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Je m'appel Johanna et j'ai 35 ans et je suis épileptique depuis l'âge de 6 ans. J'ai souffert dans relation d'inceste avec mon père tu habite ou si cela n'est pas trop indiscret?