Frère aimé

Témoignage Publié le 02.05.2015

Frère aimé

Bonjour, 

je viens aujourd'hui témoigner de ce que j'ai vécu enfant et de quelques conséquences que j'ai aujourd'hui. Oui j'ai un profond mal être. 

J'avais neuf ans peut être dix, en fait je n'ai que peut idée de mon âge. Il y a un fait qui me permet de dire que cela s'est produit, mon frère a cassé la patte de mon chat pendant l'une des fois ou je me trouvais dans sa chambre. Je sais du coup que ça s'est produit et plusieurs fois. combien de temps ? je ne sais pas. Je n'ai jamais eu de frayeur, j'ai l'impression que je le voulais. Il ne ma jamais séquestrée ou violentée. Il me répétait qu'il ne voulait pas me faire de mal. Je le croyais de ce fait il n'a jamais entré son sexe dans le miens, il se contentait de ses mains. Il me faisait faire des choses qui ne font pas mal physiquement, dans l'immédiat. Mais aujourd'hui c'est une autre histoire...

Je n'arrive pas à lui en vouloir surement parce qu'il ne voulait pas me faire mal, pourtant je n'arrive pas à avancer. J'ai en ce moment même l'impression de le trahir, je suis énorme parce que ça me fait du bien. Je n'ai pas confiance en moi, je me sens jugée dès que l'on me regarde, je ne supporte pas d'être touchée et je ne sais pas dire non... Plein de choses que je n'arrive pas à débloquer.

Mais je n'en peux plus, je me sens si seule, j'aurai envie d'être reconnue et que l'on ne pense pas juste "cette fille est un cas social".

Mais je ne sais pas comment faire, comment en parler.

En espérant que vous pourrez m'aider à travers vos réponses. 

Nous en parlons
L
Louane
Publié le 12.05.2015
Inscrit il y a 9 ans / Nouveau / Membre

Bonjour et merci pour ton témoignage, c'est courageux et c'est un premier pas important pour commencer à aller mieux. Le fait que tu en parles ici montre que tu es prête à avancer, à aller plus loin dans l'analyse de tes traumatismes, et à te confronter à des souffrances enfouies. D'expérience, je t'encourage à entamer dès que possible un travail thérapeutique accompagné d'un professionnel certifié et reconnu (psychothérapeute, psychiatre). Pour ma part, ma psychothérapie intègre une dimension artistique et corporelle (art-thérapie, massage ayurvédique), que je recommande car elle permet, en complément d'une psychothérapie, de s'approprier enfin son propre corps, ses propres désirs, de dépasser son statut de victime et de devenir maître de sa vie et de ses choix. Bon courage à toi

T
takatitapakite
Publié le 10.05.2015
Inscrit il y a 10 ans / Actif / Membre

ici c'est un des endroits ou l'on peut être reconnu merci de votre courage a parler je me reconnais un peu dans votre histoire .Même sensations que vous au sujet de la solitude du "cas sos" des sentiment de CULPABILITE encore une fois ce n'est pas nous les malades. j'ais l’impression que le plus difficile a admettre est qu'un jour nous ayons servis d'objet même si pour eux nous étions un objet de désir beurk... bon courage

A
aurélo31
Publié le 05.05.2015
Inscrit il y a 9 ans / Nouveau / Membre

Bonjour à toi. Ce que je peux te dire c'est que tu dois extérioriser tout ce que ton frère t'as fait subir même si lui n'avait pas vraiment conscience de ce qu'il faisait. Tu reste une victime. Je suis une victime moi aussi et ce que j'ai comprit (j'y ait mit beaucoup de temps) c'est qu'on ne doit pas veiller au confort de l'agresseur mais à son propre confort et bien-être sinon on n'avance pas. Suis-tu une thérapie? En te souhaitant un bon courage.