Le poids du passé

Témoignage Publié le 21.02.2012

Fotolia_10975165_XSBonjour, Si je vous écris aujourd'hui c'est parceque plus que jamais je me sents seule. Perdue dans ma douleur, accablée par mes peurs engloutie par mes angoisses je ne sais plus que faire. J'ai 27 ans dépressive depuis environ 4 ans, j'essai sans succès de finir ma formation, mais la douleur me ronge. Depuis peu ce mal empire, des impressions étranges ont commencées à naître dans mon esprit, des angoisses nouvelles, des flash imprécis me submergent de toute part m'empechant de faire quoi que se soit. une porte entrouverte, une main sur ma bouche ou sur ma gorge, le sentiment d'impuissance... Je me sents tétanisée

Auparavant Je pensais que mon mal être venait du fait que ma mère me maltraitait dans mon enfance, de ces coups, de ces cris, de ce rejet et du fait des attouchements non consentis par un camarade de classe en sixième; mais vendredi quand le psy m'a dit pourquoi vous haissez vous, des sensations refoulées sont remontées à la surface. Cette main sur ma bouche... alors je suis devenue folle voulant savoir pour avancer mais refusant de revivre ces moments. Ce n'était pas vrai mon esprit malade inventait tout voila ce que je me disais. Ca peut pas etre vrai, non ça peut pas, je veux pas.

Je suppose que ce refus partiel de savoir c'est traduit par l'abscence d'images, depuis les sensations m'ont envahies : l'écrasement, l'étouffement, la peur d'aller se coucher, l'impression que mon corps se vide, qu'un grand froid s'installe, l'envie de me débattre alors que je suis seule, la peur que l'on me touche.

Je ne veux toujours pas que se soit vrai, mais mon corps cri si fort son malêtre que j'ai du me rendre à l'évidence c'est vrai, ces mots sont si durs à écrire, mon père m'a violée, a fait de moi son jouet sexuel pendant des années. Il me disait soit une gentille fille, soit sage, fait plaisir à papa, si tu fais comme papa dit ça fera moins mal. Ces mots je les entends même si je suis incapable de metttre des images sur ces situations.

Tu parles que j'ai eu une période ou j'arrivais plus à dormir, et une autre ou je voulais pas manger. Je ne sais pas exactement combien de temps cela a duré, mais après avoir lu certain de vos témoignages j'ai compris pourquoi je n'avais quasiment pas de souvenirs de mon enfance. que c'était le déni. J'ai toujours pensé que je n'avais pas de mémoire, une mémoire poisson rouge, mais c'est que j'occultais les moments diffcils. Quand je pense à tous les coups que je mes suis pris parce que je n'arrivais pas à retenir mes leçons. 

Face à tout ça je me sents si sale, j'ai l'impression d'avoir été souillée, je n'arrive pas à me détacher de certaines idées avilissantes : je suis un sex toy, une putain c'est moi qui ai permi que cela arrive maintenant je dois assumer jusqu'au bout. Je n'ai pas su le repousser. Une certaine partie de moi croit en tout ça tandis qu'une autre crie que ça doit s'arrêter que je dois faire pour que ça s'arrête, que je peux me sentir autrement.

J'ai tant besoin de parler, mais je me sents si seule. Mon malêtre dérange, comme si je blessais mon entourage, les gens semblent dire j'ai asses de mes problemes ne rajoute pas les tiens. Il y a ceux qui vous ignorent, ceux qui se mettent en colère, ceux qui vous rejettent ou encore ceux qui vous écoutent sans comprendre ou qui semblent engloutis par vos confessions. Il n'y a pas de place pour exprimer nos souffrances en dehors du psy et 1 heure semble un temps si court.

Souvent je veux juste oublier m'abrutir devant la télévison. Ne penser à rien semble tellement mieu que de vous entendre dire que vos priorités ne sont pas les bonnes, que vous feriez mieu de venir en cours, c'est pas grave si ça va pas l'important c'est d'aller en cours, de remplir ses obligations. Il ne faut pas déranger, il faut être sage, souffrez en silence s'il vous plait. 

j'étouffe sous le poids de mes parents,je voudrais rentrer à la maison, certe pas à la maison de mon enfance, quelque part ou des parents aimant m'attendraient, me prendraient dans leur bras, me diraient que c'est pas grave, que j'ai le droit de pleurer, un endroit qui me remplirait plutot que de drainer toute affection de mon corps et de mon âme.

Je crois que j'en ai asses dit pour aujourd'hui, merci d'écouter