Ma petite soeur s'est délivrée...

Témoignage Publié le 20.12.2006
Je suis un jeune garçon de 18 ans. Je subit probablement le pire des moments de ma vie. J'écrit seulement pour vider mon cœur de ce que je ressens. J'ai actuellement des problèmes familiaux. Un divorce entre autre… Mais aussi quelque chose d'encore plus lourd. Lorsque j'était plus jeune, mes parents se sont séparés, j'ai trouvé cela très dure. Je ne pouvais pas imaginer l'épreuve que pourrait être un divorce. Ce que je vit en ce moment, c'est un divorce, mais aussi les conséquences des actes que mon père a commis il y a quelques années. Je ne suis pas la victime de ses actes, il s'agit de ma petite sœur, qui avait à l'époque de 3 à 7 ans. Mon père lui a fais des attouchements, et a essayé de faire encore plus avec elle. Je ne désire pas entrer dans les détail, car c'est dure juste à y penser. Je trouve cela désolant, frustrant, humiliant… Comment puis-je avoir un père comme lui ? Depuis que je suis tout jeune, même lorsque je n'avais pas atteint l'âge mature, je me considérais chanceux de vivre dans une famille normale. Bien qu'il était un peu violent, je croyais que ses coups n'était simplement que pour nous enseigner la discipline. Plus je grandissais, plus je voyais que mon père avait un problème évident d'alcoolisme. Puis de plus en plus, mes parents se disputaient sur des problèmes d'argent. L'argent que mon père jouait et perdait. Cette argent qui était supposée payer le pain, le lait de la famille… J'ai compris ensuite que mon père était aussi un joueur compulsif en plus d'être alcoolique. Après la première séparation, mon père a immergée ma mère de promesses. Des promesses de sobriété, et d'abstention des machines à sous… Ma mère a cédé et l'a ré-accueilli chez nous, par pitié pour nous, ses enfants qui réclamaient papa. Quelques semaines plus tard, j'ai pu voir qu'il buvait toujours. Les chicanes suivirent peu après au sujet de l'argent que mon père avait perdu à nouveau. Quelques années passèrent, l'harmonie n'était pas au rendez-vous chez nous. Au printemps, ma mère décide de mettre le pied à terre et demande le divorce après avoir essayé par mainte reprises de demander s'il aimait mieux sa famille ou sa bouteille d'alcool… Bien sûre il avait choisi la bouteille. Quelques mois plus tard, une rencontre familiale a lieu, en compagnie de ma mère, des oncles et des tantes, donc un d'entre eux est un psychiatre. Ma petite sœur s'est délivrée enfin du poids insupportable qu'elle portait depuis sont enfance. Ce poids qui l'a toujours empêchée de se concentrer à l'école, de vivre une vie de couple harmonieuse avec son petit ami qu'elle a maintenant depuis presque deux ans. Mon père subira dans à peine 2 mois son procès pour les gestes ignobles qu'il a commis, lorsqu'il était saoul, mais conscient. Il a détruit la vie de ma petite sœur. Je crois qu'il mérite de payer. Maintenant, tout ce qui m'accroche à la vie, c'est ma petite sœur, ma famille, ma petite amie et mes amis. Sans eux, je ne crois pas que je serais encore en vie.



J'ai écrit tout ça pour me défouler. Ce qui m'a fait écrire tout ça, c'est une chanson. Il s'agit de " Tel père, Tel Vice de MUZION ". J'ai pleuré en l'écoutant. Je crois qu'il était temps que je fasse sortir ce que je ressentais à l'intérieur. À tous ceux qui ont vécu quelque chose de semblable, je vous comprends. Je veux aussi dire à tous de vous accrocher à ce que vous avez de plus fort, l'amour, l'amitié, car lorsque vous subissez un choc comme celui là, c'est important d'avoir du soutient autour de soi pour ne pas céder sous l'émotion.
Merci,