Rétractation, pourquoi ?

Témoignage Publié le 08.10.2013

altRétractation... Je suis une thérapie depuis un an. J'ai retrouvé le souvenir de l'inceste subi par ma mère récemment et j'ai commencer à en parler  avec ma psy car en confiance. Après avoir divulgué pendant 2 mois mon passé de cette inceste mère-fille à tâtons car très dur d'en parler, je me rétracte, pourquoi ? J'en sais rien. Pourtant je ne doute pas de ce vécu. Je le sens, je le sais, je le vis au quotidien par mes angoisses, mes flashs et pourtant je me rétracte.

 

J'ai énoncé quelque chose de particulièrement dur sur mon passé avec ma mère et pour la première fois ma psy ne m'a pas comprise, pas vraiment entendue. Pour elle l'inceste a été vécu mais pas ce que je lui ai dis dernièrement., ce n'est pas possible ceci  c'est de  l'imaginaire, du fantasme et puis sans doute du a son absence pour ces vacances.

Pourtant ça c'est produit, j'en ai la preuve, je pourrai lui montrer mais ne le ferai pas. J'ai confiance en elle, j'aimerais que ceci soi de même pour elle, qu'elle me comprenne afin de m'accompagner sur mon chemin vers la guérison. Si elle n'est pas à mes côtés je ne peux pas avancer, c'est impossible. Ceci est dur de ne pas être comprise par elle. Je finis par me rétracter et elle plonge. Je lui dis "j'ai rien vécu de tout ça" et elle y croit.  Ca fait mal, elle dit être là mais elle est où là, je suis seule. Merci de m'avoir lue, j'avais juste besoin de mettre en mots le mal que je ressens ce soir.

Nous en parlons
A
Anne_
Publié le 04.08.2010
Inscrit il y a 14 ans / Actif / Membre

il existe des structures publiques où le coût des séances est pris en charge par la sécu
il ne faut pas hésiter.
je n'ai aucune adresse à proposer, mai je sais que ça existe

K
knut007
Publié le 29.07.2010
Inscrit il y a 14 ans / Nouveau / Membre

Moi aussi j'ai subi des abus de la part de ma génitrice, et ça m'a pris du temps avant de me faire assez confiance pour me croire, moi-même. Dans les incestes, il n'y a pas de témoins, seulement que l'agresseur et la victime. Qui est cette psy pour déterminer si oui ou non il y a eu inceste et qu'est-ce qui est inceste et qu'est-ce qui ne l'est pas ?

Je ne crois pas que les gens se souviennent "à tort" d'abus commis sur leur personne. Si votre psy a des réserves la véracité même de votre témoignage, peut-être cela vaudrait-il la peine de prendre un peu de recul pour faire le bilan, avant de décider si vous voulez poursuivre avec elle ? C'est votre bien-être à vous qui est en jeu, après tout...

Bon courage !

A
Anne_
Publié le 26.07.2010
Inscrit il y a 14 ans / Actif / Membre

le temps qu'il faut accepter de prendre, de perdre parfois, de se donner, est notre allier.

oui, Séverine, la thérapie met à jour ce qui avait été masqué pendant des années : cruel d'énoncer à soi-même ce qui nous était insupportable et que nous avions inconsciemment préféré mettre de côté plutôt que de l'affronter.
A l'aide d'un thérapeute, les choses se présentent différemment : être épaulé/e permet de redécouvrir ce passé douloureux avec moins de craintes, même s'il reste si difficile

courage à vous deux

K
kinou26
Publié le 26.07.2010
Inscrit il y a 14 ans / Actif / Membre

L'inceste maternel est très dur à prouver, à faire entendre, mais un corps se souvient et ne ment pas.

Séverine, il faut parfois toucher le fond, pour pouvoir tapper du pieds et remonter à la surface, marche par marche, pour réccupérer son histoire, son identité.
C'est ce qu'il m'a fallu faire, et aujourd'hui j'approche encore chaque jour un peu plus le soleil...

Courage à vous deux.

A
Anne_
Publié le 25.07.2010
Inscrit il y a 14 ans / Actif / Membre

un psy n'est pas là pour juger ce qui est vrai ou faux : il est là pour permettre au patient de comprendre son passé et comment en faire un présent vivable.
Soit cette psy outrepasse son rôle, soit vous êtes dans un passage d'incompréhension mutuelle.
Aucune raison de rentrer dans un déni du passé. Mais peut-être a-t-elle demandé des précisions auxquelles il est impossible de répondre aujourd'hui ? Ca n'est alors pas un problème. Les questions sont posées, elles trouveront des réponses plus tard.

courage pour la suite, courage pour revivre ces moments bien difficiles