Témoignages femmes : Lettre de rupture

Témoignage Publié le 28.02.2006
Mémé,
Je t'écris cette lettre parce qu'il semble bien que tu ais décidé d'ignorer la gêne qu'il y à entre nous aujourd'hui.
J'éspérai, je crois, que tu viendrais vers moi et me parlerai pour me dire que tu t'excuses. Que tu t'excuses pour ce que tu m'as fais faire quand j'étais encore une enfant. Je t'ais demandé pourquoi tu avais eu de drôles de gestes, comme de sucer tes seins, et tu m'as répondu que c'était parce que j'étais seule. Je n'aurai jamais cru que tu oserais aller jusque là, me faire porter le chapeau de ces actes que tu m'as amené, toi, à faire. Parce que je crois, toi, tu étais seule. Alors tu t'es servis de moi, pour te donner à toi du plaisir. Du plaisir sexuel. Je sais aujourd'hui ce que l'on ressent par cet attouchement et tu ne peux plus me mentir. Le trou est énorme entre ma garand- mère qui me prépare mon gôuter et celle qui me demande de participer à ces actes dégoutants. Tu en ressentais du plaisir et tu me disais après que mon père te tuerai s'il savais.
Tu as aussi su me faire taire et je n'ais jamais parler. TU ne peux plus me mentir sois-en sûr et aujourd'hui la seule chose qui me reste de ce passé c'est beaucoup, beaucoup de fatigue et beaucoup de tristesse.
Tu m'as fait beaucoup de mal. Tu m'as fais me comporter comme une femme alors que je n'avais pas 10 ans et j'ai sali beaucoup de ma vie en croyant que c'était ça être une femme, ne pas pouvoir dire non et se laisser faire en attendant que le moment passe.
Tu m'as trahis parce que j'étais une enfant et qu'une enfant n'a pas le choix, tu as profité de ça. TU m'as menti en me faisant croire que tu m'aimais mais c'es seulement toi que tu aimes, à toi que tu donnes du plaisir.
Aujourd'hui je porte un enfant, j'ai une famille et ces souvenirs pourrissent ma vie. J'ai peur. J'ai peur que l'homme que j'aime essaie de faire comme toi, profiter de moi, m'abuse. J'ai peur de lui faire confiance, j'ai peur de l'aimer, et ça je ne veux pas. J'ai peur quand il me prend dans ces bras parce que j'étouffe et quelque part, pas loin, il y une gosse, une toute petite fille qui me dit sauve-toi avant que ça recommence. Il y à beaucoup de choses que je comprends maintenant . Tu't'es servis de moi. Toi la meilleure des grands- mères.
Tu sais que je te pardonne, mais continuer à te voir est au-dessus de mes forces.
Dieu te pardonne, moi aussi, pense au bien mémé, va vers la lumière. Je t'aime et te dis au- revoir.




Aidez- moi j'ai peur malgrés tout que ça ne passe pas, je ne sais pas si je dois l'envoyer ou pas , j'ai peur de retourner là- bas. ESt-ce que si je franchis ce pas ce sera vraiment finit ? Merci, merci.