Echanges avec les non survivants

Conjointe d'une victime d'inceste

N
nemosansnom
Inscrit il y a 6 ans / Nouveau / Membre
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Bonjour,

Je tiens à laisser mon témoignage ici, dans l'espoir qu'il serve à un(e) autre conjoint(e) d'un(e) survivant(e).
Je suis lesbienne et en couple avec ma petite-amie depuis deux ans et demi.

Nous avons des rapports sexuels alors que notre relation était encore jeune. Je le mentionne car c'est ceci qui m'a permis de me rendre compte de la situation. Les rapports étaient fréquents, à son initiative mais paradoxalement, au moment de la toucher, je la sentais se raidir, se crisper. A tel point qu'au bout d'un mois, je lui ai demandé si quelqu'un lui avait fait du mal. Elle m'a dit "non" et qu'elle ne voulait pas en parler. Je lui ai reposé la question un peu plus tard et elle m'a alors confié qu'elle avait vécu l'inceste dans son enfance entre ses 5 et 10ans.

La sexualité était compulsive. Le moindre contact physique aboutissait inexorablement à un rapport sexuel. La sexualité était compulsive au point que lorsque je voulais lui faire un calin, elle se levait pour marcher dans la pièce en disant "je ne peux pas tu m'excites".
Nous nous voyons le week-end. Lorsque je devais partir, elle avait les larmes aux yeux, me serrait dans ses bras comme si je n'allais jamais revenir. Chaque week-end, au moment de partir, elle avait la sensation que je l'abandonnais.
Au bout de deux mois de relation, nous en avons parlé parce que la situation ne me semblait pas "normale". Je lui ai expliqué que mon amour ne dépendait pas de ce qu'elle faisait, que me donner du sexe ne me ferait pas l'aimer plus, qu'il n'y a pas de nécessité. Subitement, les rapports se sont espacés et elle m'a dit "tu as vu ? On le fait moins, c'est mieux." Cela m'a fait extrêmement plaisir de le lui entendre dire.
Concernant le sentiment d'abandon, elle a réalisé un schéma mettant en évidence ses insécurités. Nous avons mis en avant que si je partais, je revenais. Je lui ai fait un schéma contraire à ses insécurités mettant en avant les nouveaux mécanismes.

Concernant ce qu'elle a subi, il y a un agresseur et des personnes qui ont été au courant de l'inceste. Pour moi, ces personnes sont aussi coupables si ce n'est plus que l'agresseur lui-même. J'ai une haine irrépressible à leur encontre, j'enrage parfois de ne pas pouvoir "donner un grand coup de pied sans la fourmilière" pour rétablir le juste rôle de chacun. Je respecte néanmoins le choix de ma petite-amie de ne rien dire, même si je sens qu'il y a toujours cette peur, cette emprise du fait de ces témoins.

L'inceste a des conséquences multidimensionnelles. L'aspect qui me touche le plus est le domaine sexuel car c'est le domaine où je suis concernée directement et non en différé. Il y a un eu un vaginisme complet qui faisait que la pénétration était impossible. Le vaginisme est ensuite devenu principalement mental dans la mesure où le corps n'opposait plus de barrière. Cela reste cependant difficilement envisageable car la peur subsiste toujours.

Je tiens à dire que l'homosexualité n'est pas une conséquence de l'inceste. Ce n'est pas une maladie. J'ai bien conscience que l'homosexualité comporte elle aussi son lot de difficultés mais cela n'est absolument pas en lien avec l'inceste.

J'espère que mon témoignage pourra servir à quelqu'un qui lira ces lignes. En tant que conjointe, je ne trouve que difficilement des conjoints et je sais que ne pas trouver quelqu'un avec une expérience commune peut aussi être une souffrance, même si, bien évidemment, cela n'est pas comparable à la souffrance des survivant(e)s.

Je vous remercie d'avoir lu mon message.
14 messages
A
*Profil supprimé*
Publié le 27.04.2018 00:58
Je crois que l'homosexualité n'est pas déterminante, ta situation est celle du conjoint d'une survivante ou de la conjointe d'un survivant et tu parles avec les mots du cœur ... Je ne sais pas t'aider autrement que ma compréhension entière et mon soutien.
M
MonicaD
Inscrit il y a 6 ans / Débutant / Membre
Publié le 27.04.2018 02:27
Bonjour,

Je ne peux pas parler à la place de mon conjoint, mais je peux attester du fait qu'il m'aide grandement à aller beaucoup mieux du simple (mais si simple) fait qu'il m'aime comme je suis, me prend comme je suis. Il s'adapte quand ce n'est pas exactement ce qu'il voudrait, car ce qu'il veut le plus, c'est vivre avec moi. C'est tout un cadeau que d'être ainsi aimée! Je l'apprécie tous les jours de ma vie, depuis 13 ans maintenant.

Et ce avec quoi il accepte de composer n'est pas banal. Au début de notre relation, sur le plan sexuel, je faisais comme ta conjointe, mais bien inconsciemment. J'étais convaincue que je devais m'y coller pour qu'il soit content si je voulais le conquérir puis le garder près de moi. Puis, je n'en pouvais plus, car je faisais des cauchemars affreux. Je pleurais en silence quand il ne le voyait pas. Même un toucher le plus doux déclenchait des flashs. J'ai commencé à dire non pour ceci, non pour cela. Notre vie sexuelle est devenue quasi-désertique. Ça me va. Et lui, il me dit qu'il s'y est fait. Il ne me met aucune pression et respecte que c'est complexe et difficile pour moi.

Quand j'ai partagé une part de mon vécu à mes frères et sœurs, il a été présent, soutenant.

Avec mon cheminement de thérapie et un conjoint aimant, doux et respectueux, j'ai fait d'énormes pas pour aller mieux depuis les 13 dernières années.

Je raconte ça pour illustrer combien c'est aidant une telle attitude. Mon conjoint n'est pas du genre à aimer les longs échanges pour parler de choses en profondeur. Je ne saurais dire à quel point il comprend ou pas ce que je vis ou ressens. Je sais par contre qu'il se soucie de moi, me respecte et fait de son mieux pour que je me sente bien. Et pour moi, c'est tout l'or du monde. Et notre relation est de plus en plus profonde, même si notre vie sexuelle ressemble à une "peau de chagrin". Mais je n'ai pas encore dit mon dernier mot à ce sujet.

Je ne voudrais pas avoir l'air de présenter un tableau idyllique de ma vie amoureuse. C'est le seul homme que j'aie connue capable de réagir ainsi. C'était loin d'être le cas avec mes copains ou conjoints d'avant.

Je te dirais donc, Nemosansnom, que ma conviction aujourd'hui, c'est que l'amour sincère de l'autre personne compte en premier. Jusqu'où es-tu prête à aller pour que ton amie, avec son lourd bagage, fasse partie de ta vie? Quelles sont tes limites, pour la respecter elle tout en te respectant toi-même? Je ne crois pas qu'il y ait une réponse simple. Je pense aussi qu'il peut y avoir une compatibilité si grande entre deux personnes qu'elle permet de se sentir gagnant-gagnant même si cela comporte certains renoncements.

À long terme, je crois qu'on ne peut pas vraiment tricher sur ce dont on a besoin dans une relation et sur ce dont on peut se passer. Être vraie, tant qu'on le peut. Être soi, tant qu'on y arrive. Et prendre l'autre comme il/elle est. Je ne me suis jamais sentie autant aimée que depuis cet homme qui me veut moi, comme je suis.

Désolée si je suis trop longue dans mon propos.

Bonne suite dans ta relation!
A
*Profil supprimé*
Publié le 27.04.2018 12:14
Je ne sais pas ce que j'ai vécu dans mon corps propre, mais ma mère a été lobotomisée quand j'étais très petite pour supprimer des TOC conséquences très probables de l'inceste par son père, et ma fille a subi l'inceste par son frère aîné ... leur père est un pervers dont j'ai mis longtemps à divorcer et mon conjoint actuel m'a récupérée en cours de procédure de divorce, en dépression sévère avec quatre enfants et dans l'ignorance de tous ces sujets d'inceste, par le silence sur l'origine de l'opération de ma mère et la situation dramatique de ma fille étant encore cachée ...
Ce conjoint a été à mes côtés, ce n'était pas facile pour lui. Progressivement j'ai pu lui dire quand je n'allais pas bien, ce dont il s'était aperçu bien avant moi ! mais c'était un progrès.
Notre arme est l'humour et pour ma fille et mes deux autres garçons il est un pilier ...
Ce n'est pas facile d'être là près de la personne en souffrance, il a été un soutien aussi pour m'aider à aider ma fille, puisque je suis devenue le soutien de ma fille dans la vie courante et dans la procédure aux assises ...
A
abribus
Inscrit il y a 14 ans / Actif / Membre
Publié le 27.04.2018 13:43
Vous etes aimante et aimé... quoi demander de plus ?

Bien sur il y a des manques, des envies, et chacun doit composer avec soi, mais l'amour est au dessus.
C'est une chance, un trésor qu'il faut chérir.

Les traumatismes, les manques, les failles n'aident pas a ce que l'amour soit le plus simplement vécu.
L
laetitiare
Inscrit il y a 13 ans / Actif / Membre
Publié le 02.05.2018 00:49
Merci pour vos magnifiques témoignages, cela donne de l'Espoir
N
nemosansnom
Inscrit il y a 6 ans / Nouveau / Membre
Publié le 14.05.2018 12:09
Citation de Françoise de Lyon
Je crois que l'homosexualité n'est pas déterminante, ta situation est celle du conjoint d'une survivante ou de la conjointe d'un survivant et tu parles avec les mots du cœur ... Je ne sais pas t'aider autrement que ma compréhension entière et mon soutien.


Françoise de Lyon
J’ai précisé que l’homosexualité n’était pas une maladie, ni une conséquence de l’inceste car j’ai lu « Vivre en couple après l’inceste ». Il y figure un chapitre sur les « couples homosexuels » (2pages si ma mémoire est bonne). Je l’ai lu, pleine d’espoir de pouvoir lire des témoignages qui relatent des difficultés que nous pouvions rencontrer.

Or, cette catégorie regroupe deux témoignages, dépourvus de toute explication, de tout discours déculpabilisant. Les deux témoignages évoquent la douleur de victime de penser qu’ils sont homos à cause de l’horreur qu’ils ont subi. Ces témoignages figurent, comme je l’ai dit, sans aucune explication et de plus, dans un livre ce qui fait figure d’autorité et me chagrine autant que cela me révolte.
N
nemosansnom
Inscrit il y a 6 ans / Nouveau / Membre
Publié le 14.05.2018 12:28
Citation de MonicaD
Bonjour,

Je ne peux pas parler à la place de mon conjoint, mais je peux attester du fait qu'il m'aide grandement à aller beaucoup mieux du simple (mais si simple) fait qu'il m'aime comme je suis, me prend comme je suis. Il s'adapte quand ce n'est pas exactement ce qu'il voudrait, car ce qu'il veut le plus, c'est vivre avec moi. C'est tout un cadeau que d'être ainsi aimée! Je l'apprécie tous les jours de ma vie, depuis 13 ans maintenant.

Et ce avec quoi il accepte de composer n'est pas banal. Au début de notre relation, sur le plan sexuel, je faisais comme ta conjointe, mais bien inconsciemment. J'étais convaincue que je devais m'y coller pour qu'il soit content si je voulais le conquérir puis le garder près de moi. Puis, je n'en pouvais plus, car je faisais des cauchemars affreux. Je pleurais en silence quand il ne le voyait pas. Même un toucher le plus doux déclenchait des flashs. J'ai commencé à dire non pour ceci, non pour cela. Notre vie sexuelle est devenue quasi-désertique. Ça me va. Et lui, il me dit qu'il s'y est fait. Il ne me met aucune pression et respecte que c'est complexe et difficile pour moi.

Quand j'ai partagé une part de mon vécu à mes frères et sœurs, il a été présent, soutenant.

Avec mon cheminement de thérapie et un conjoint aimant, doux et respectueux, j'ai fait d'énormes pas pour aller mieux depuis les 13 dernières années.

Je raconte ça pour illustrer combien c'est aidant une telle attitude. Mon conjoint n'est pas du genre à aimer les longs échanges pour parler de choses en profondeur. Je ne saurais dire à quel point il comprend ou pas ce que je vis ou ressens. Je sais par contre qu'il se soucie de moi, me respecte et fait de son mieux pour que je me sente bien. Et pour moi, c'est tout l'or du monde. Et notre relation est de plus en plus profonde, même si notre vie sexuelle ressemble à une "peau de chagrin". Mais je n'ai pas encore dit mon dernier mot à ce sujet.

Je ne voudrais pas avoir l'air de présenter un tableau idyllique de ma vie amoureuse. C'est le seul homme que j'aie connue capable de réagir ainsi. C'était loin d'être le cas avec mes copains ou conjoints d'avant.

Je te dirais donc, Nemosansnom, que ma conviction aujourd'hui, c'est que l'amour sincère de l'autre personne compte en premier. Jusqu'où es-tu prête à aller pour que ton amie, avec son lourd bagage, fasse partie de ta vie? Quelles sont tes limites, pour la respecter elle tout en te respectant toi-même? Je ne crois pas qu'il y ait une réponse simple. Je pense aussi qu'il peut y avoir une compatibilité si grande entre deux personnes qu'elle permet de se sentir gagnant-gagnant même si cela comporte certains renoncements.

À long terme, je crois qu'on ne peut pas vraiment tricher sur ce dont on a besoin dans une relation et sur ce dont on peut se passer. Être vraie, tant qu'on le peut. Être soi, tant qu'on y arrive. Et prendre l'autre comme il/elle est. Je ne me suis jamais sentie autant aimée que depuis cet homme qui me veut moi, comme je suis.

Désolée si je suis trop longue dans mon propos.

Bonne suite dans ta relation!


Je te remercie de ton témoignage, cela m’a beaucoup touché.

Pour te répondre, je ne vois pas vraiment de limites au-delà de laquelle je ne pourrais pas aller.
C’est parfois difficile parce que nous n’avons pas vraiment conscience des difficultés que l’autre peut rencontrer (attention, je ne mets pas du tout mes difficultés au même plan que les siennes, j’en ai bien conscience), ce qui cause des malentendus, méprises sur certaines situations.
Je dirais que nous arrivons à dénouer les problèmes au fur et à mesure, avec le temps, certaines choses font sens. On arrive mieux à comprendre les mécanismes de certains comportements, et en comprenant, c’est tout de suite beaucoup plus simple à gérer.

Mon tort est/a été de trop la pousser. J’avais lu des témoignages de victimes, articles, etc et ce qui m’avait frappée c’était (ceci n’est que mon avis subjectif), l’absence d’entourage auprès des victimes pour les soutenir. Je me suis donnée un peu la mission de « trouver cette solution miracle ». J’étais dans l’idée que pour qu’elle « guérisse / cicatrise » il fallait que je trouve une solution qui ferait tilte.
J’ai sous-estimé ses besoins, son besoin de temps pour la laisser décanter « ce qu’elle venait d’apprendre » et se faisant, je lui ai fait du mal, ce que je regrette sincèrement aujourd’hui car je n’avais aucune idée du mal que je pouvais lui causer.

Mon comportement, que je n’excuse pas, vient du fait que « tout » ce qui est demandé au conjoint c’est d’etre présent, patient et d’aimer; ce qui sont à mes yeux des tâches passives et j’avais cruellement le besoin de « bouger », « de faire quelque chose de concret ».

Je veux donc dire aux conjoints de faire des recherches pour eux, pour leur compagnes/compagnons mais de ne pas sous-estimer tout ce qui peut se jouer sur le plan psychique, car c’est là que s’effectue sans doute le plus grand changement qui permettra par la suite toutes les différentes démarches, souhaitées par la victime.

C’est malheureusement vrai mais il faut parfois juste un peu de temps.
A
*Profil supprimé*
Publié le 14.05.2018 18:01
Je crois que tu as raison : pour aider, il faut prendre soin de soi ...
P
Phelenix
Inscrit il y a 7 ans / Actif / Membre
Publié le 14.05.2018 20:02
Merci Nemo et Françoise, vous lire m'a fait du bien, vos rappels réciproquement de ne pas négliger effectivement tout ce qui se joue sur le plan psychique (pour reprendre tes mots Nemo) et conditionne l'action (le changement concret bien constable) et puis l'idée de prendre soin de soi pour espérer pouvoir aider.

Quand je vois sur ces deux idées mon propre conditionnement à répéter toujours les mêmes automatismes qui empêchent le changement de venir à moins de répéter des dizaines (centaines? milliers de fois?) la situation ennuyeuse, je ne comprends que trop désormais l'ami, le collègue, le voisin, la connaissance, l'étranger qui peine aussi à changer son comportement (une fois, deux fois, trois fois l'erreur)

Je me dis 'Je te comprends toi l'ami, la connaissance, le voisin, le collègue, l'étranger, en cela nous nous rejoignons, vois-tu? Pour autant ma limite là tu l'attends trop fort et me force à réagir de telle façon mais je te comprends bien, oui.'
M
Mars80Sev
Inscrit il y a 3 ans / Nouveau / Membre
Publié le 06.08.2020 11:57
Bonjour,
Je suis conjointe d'une victime rien que cette phrase me fait mal.
Je ne sais si je suis sur le bon sujet mais voici mon histoire.
Il a grandi dans une famille ou les deux parents sont agresseurs, le père a fait de la prison pour ce qu'il a fait à une des deux sœurs et elles ont été placé en famille d'accueil. Lui n'était pas concerné par tout ça enfin il a surtout rien dit et voulais que ses sœurs puissent revenir, il a enfui tout ça. Il y a deux ans tout est remonté à la surface, à l'époque notre fils aller à l'école le mercredi matin et été récupéré par la mère de mon conjoint pour l'après midi. Au bou d'un moment notre fils refusait d'y aller disant mamie fait trop de bisous, ça a été l'élément declancheur mais il n'a rien dit pendant un ans il s'est mi a boire trop beaucoup trop lors d'une soirée il a tout sorti nous avons coupé avec ses parents d'office.
Aujourd'hui deux ans s'est écoulé, ses sœurs n'accepte pas elles ne le croient pas et ont gardé le liens avec leur parents (le père étant revenu à la même place qu'avant) . ses parents enfin sa mère nie ce qil lui reproche il boit moin mais quand c'est le cas il y vat fort. Il ne comprend pas ses sœurs qui continuent de les voir.
Je ne sais plus quoi faire pour l'aider le voir comme ça me fais si mal il refuse de voir un spy il préfère se confier à moi même si à chaque foi il a beaucoup trop bu.
Je le soutient j'entends j'écoute mais je ne peux pas tout encaisser.
Quoi faire s'il refuse de s'aider ?
A mon niveau je ne peux que le soutenir et patienter continuer de le voir se détruire à l'alcool :-(

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