Le 21 janvier 2021 - L’association Face à l’inceste (ex Aivi), première association française de lutte contre l’inceste, accompagnée par Publicis Conseil, lance sa campagne de communication visant à instaurer la présomption d’absence de consentement dans la loi.
L’inceste représente les 3/4 des violences sexuelles sur mineurs et 10% des français soit 6,7 millions de personnes ont subi l’inceste (sondage Ipsos du 5/11/2020).
Cependant, malgré ce contexte et les récentes affaires qui ont secoué la société, l’inceste reste un tabou en France et la question du consentement est toujours d’actualité. En effet, aujourd’hui encore, en France, un enfant qui dénonce un abus sexuel commis par l’un de ses proches doit certifier devant la justice qu’il n’était pas consentant. Ceci est également l’objet de propositions de projet de loi sur le consentement des mineurs lors d’infractions sexuelles qui vont être déposées le 21 janvier 2021.
« Il s’agit d’arrêter de demander à un enfant, au même titre qu’un adulte, s’il était consentant à ces actes. Arrêter de lui demander s’il était d’accord pour avoir des actes sexuelles avec un membre de sa famille. Par ailleurs, cela envoie un message symbolique : les enfants doivent se protéger eux-mêmes, ils ne peuvent pas compter sur la loi. C’est tout bonnement insupportable et ça fait 20 ans qu’on lutte contre cette aberration légale. » |
La campagne visuelle, pilotée par Publicis Conseil en soutien à l’association Face à l’inceste, a pour objectif d’inviter les Français à signer une pétition pour changer la loi. En se plaçant à hauteur d’enfant, le film entièrement réalisé en animation soulève la violence de la question du consentement et fait prendre conscience au spectateur combien le cadre légal peut entretenir le cauchemar physique et psychologique que vivent les enfants.