Je n'ai jamais oublié les attouchements que mon frère m'a fait subir quand j'avais 8 ans. Il en avait 14. Pourtant, malgré 6 ans d'analyse entre 22 et 28 ans, je n'en ai parlé à un psy que l'année dernière... et au bout d'un an. Je ne peux pas dire qu'elle ait "mal" réagi. Elle n'a pas réagi du tout ! J'ai donc décidé d'aller voir quelqu'un d'autre et aujourd'hui, cela fait un an que je tourne autour du pot. Je suis sous anxyolytiques et antidépresseurs, au chômage depuis 1 an et demi.
Il y a quelques mois, j'ai rompu avec l'ami que j'ai eu pendant 4 ans, agacée par son manque de maturité. Je n'ai pas un seul ami et je ne sais plus ce que je vaux réellement. Ce qui me sauve : mes 2 filles de 12 et 14 ans que j'élève seule, ce qui n'est pas facile, mais au final, elles m'apportent beaucoup. Je voudrais pouvoir extérioriser les émotions que j'ai dû refouler depuis mon enfance et quelque chose me dit que mes souvenirs ne sont pas les seules agressions que j'ai subies. Mais affronter l'émotion des agressions que j'ai subies m'angoisse horriblement. Je me protège. J'ai l'impression qu'en laissant libre cours à ma souffrance et à ma colère, je ne pourrais plus jamais m'arrêter de hurler. Je me demande si j'aurais intérêt à confier à mes filles ce qui m'est arrivé. L'aînée est mal dans sa peau (à 14 ans c'est peut-être normal) et peut-être ressent-elle quelque chose... Merci pour votre aide. Bon courage à toutes et à tous.
Martine
Faut-il le dire à ses enfants adolescents ?
Témoignage
Publié le 23.01.2007