Bonjour, mon message est difficile à écrire, et je vous prie de m’en excuser. Il m’arrive avec mon fils une histoire épouvantable, pour ne pas dire cauchemardesque.
Nous vivons un mauvais film des années 50, à une époque où l’on pouvait encore battre et maltraiter les enfants — sauf que nous sommes en 2025, à Paris, et, rien n’a vraiment changé. Des ecchymoses provoquées par le père ? On nous dit que c’est normal. Des gestes incestueux, des menaces, des insultes ? On ne le croit pas, car c’est « la parole de l’enfant » et celle de l'adulte prime. J’aimerais raconter notre histoire, celle de mon fils et la mienne — sous forme de BD ou autrement — de façon anonyme pour éviter les représailles de l’agresseur et de certaines institutions qui le soutiennent. Je ne veux pas dénoncer une institution particulièrement, je veux juste que les gens sachent ce qu'il se passe. Je sais que je ne suis pas la seule mère à me battre depuis des années pour faire entendre la voix de son enfant, et à souffrir de l’accueil réservé par des organismes censés le protéger. Je voudrais faire connaître notre calvaire, celui des enfants victimes de coups et d’inceste, et celui du parent protecteur lorsqu’il dénonce. Montrer comment, en 2025, l’institution peut encore protéger l’agresseur. On nous oblige, nous les mères, à nous taire — sous peine d’être accusées d’influencer nos enfants voire pire, sous peine de placement de l'enfant. Je vais devoir me taire pour le protéger mais je ne peux pas rester sans rien faire pour les alerter et apporter ma pierre pour que d'autres puissent s'en sortir, la où nous il va falloir garder le silence.
Mon fils et moi vivons un calvaire depuis des années. Nous tentons de garder le sourire et de rester debout, mais nous avons besoin d’aide. Un jour, mon fils sera adulte, et il pourra raconter ce qu’il a vécu. Ce jour-là, plus personne ne pourra nier. Mais aujourd’hui, l’institution considère qu’un enfant ment « pour faire plaisir à sa mère », forcément « angoissée » et « hystérique » ou pour répondre à un "conflit de loyauté" parce la mère a été elle-même victime de violences conjugales par ce même agresseur. Connaissez-vous quelqu’un à qui je pourrais m’adresser tout en restant anonyme pour écrire ? Et connaissez-vous des associations capables de soutenir mon fils durant ces années où nous devons encore supporter cette situation avant qu’il puisse s’en libérer ? Je vous remercie de votre attention.
Votre témoignage nous a touché et sachez que nous compatissons de tout coeur avec vous.
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