Suite à une séance avec ma psy, j’ai eu l’impulsion d’écrire ce témoignage. A chaud A vif. Je suis de sexe féminin et j’ai 40 ans.
Il y a maintenant 7 ans, j’ai fait un burn-out. Début de la descente aux enfers (pour mieux renaître dit on!). C’était une première faille dans une des mes nombreuses couches de protection et d’hyper-contrôle. Mon début d’amnésie traumatique a commencé il y a presque 4 ans. La grenade s’est dégoupillée à l’intérieur de moi.
Inceste de mes 3 ans à mes 10 ans par mon oncle et ma grand-mère. Viols de mes 10 ans à mes 14 ans par des personnes extérieures à la famille (ami de cousin, entraîneur, partenaires de sport et de colonies de vacances). J’ai cru que la liste ne s’arrêterait jamais... J’ai porté plainte contre mon oncle. Procédure en cours. Cataclysme en famille, cela a été très violent. Déni, culpabilité, accusations, non soutien. Je suis toujours en lien avec mes parents mais quelque chose s’est rompu. Évidemment.
En parallèle, et c’est peut être le plus important, un immense cheminement thérapeutique et personnel : psychologue, somato, ostéo…. Prendre soin du corps et de l’esprit. Pour essayer de comprendre toutes mes angoisses et peurs, mon rapport aux autres et au monde, mon rapport à mon corps, de sortir du déni et d’accepter la réalité, de mettre des mots sur des sensations, de refaire circuler l’énergie de vie. Et pourquoi pas de se projeter dans le présent. Et c’est déjà pas mal, non ?! J’ai envie de transmettre un message d’espoir aussi. Car j’ai envie/besoin d’y croire. Profondément. Intensément. Le chemin de la guérison peut être long et pavé d’embûches mais on fait toujours un pas. Un pas vers soi. Parfois ce sont des bonds de géant. Parfois des millimètres. Tout est bon à prendre.
J’aimerais également adresser un message aux hommes. Victimes eux aussi. Et dont à mon sens on parle trop peu… Et qui peut être se sentent délaissés, abandonnés, trahis par cette société patriarcale… Je pense à eux aussi et leur adresse tout mon soutien. Parce que l’on a tous besoin de compassion, de bienveillance, de respect...En somme d’amour !
Ce témoignage me touché particulièrement. Merci pour le petit message à l’adresse des hommes victimes eux aussi. J’ai 34 ans et c’est mon cas. J’ai été violé par mon cousin lorsque j’avais 7-8 ans… Je viens d’oser écrire mon témoignage… Il sera peut-être publier. J’essaie moi aussi de faire tout ce qui semble m’aider à aller mieux (médecine douces, rompre le silence,…). Mais les blessures sont si grandes et je me sens abandonné, oui… C’est cela. Incompris aussi…