Questionnement d'une mère de victime

Je voudrais pouvoir discuter avec des mères de victimes se trouvant devant la difficulté de savoir si ce qu'elle a constaté est anormal ou pas alors que l'enfant ne manifeste pas de malaise mais au contraire un enjouement (avait-elle pris la mesure de ce que j'avais constaté ? si non fallait-il que j'aille plus loin dans le questionnement qui pouvait la destabiliser, alors que je pouvais me tromper sur ce qui se passait ?), n'ayant pu rien "tirer" du père... Malgré mes incertitudes l'enfant n'est plus restée une seule seconde de plus seule avec son père...
J'ai compris, mais deux ans après, qu'effectivemnt il y avait eu des attouchements... et j'ai divorcé, sans dénoncer.... voilà mon problème.
Quand j'ai tout compris, c'était trop tard... elle avait 8 ans (mais depuis combien de temps ça durait) et je n'ai pu savoir que 6 ans après ce qui s'était réellement passé, de la bouche de cet enfant et après 6 heures de discussion.. surtout parce que je voulais l'aider à "sortir" cette chose là... mais j'avais l'impression que mon insistance la dérangeais vraiment, à tel point que nous n'en avons plus reparlé jusqu'à il y a 1 mois ! elle, persuadée que je ne voulais pas en parler, moi qu'elle ne voulait pas en entendre parler ! Elle a presque 30 ans maintenant...

Aurais-je pu faire autrement... est-ce que c'aurait été préférable pour elle que j'agisse tout de suite. est-ce que mon fils alors âgé de 18 ans aurait accepté la vérité de son père, m'aurait-il cru.... ma fille victime m'aurait-elle "épaulée" dans la révélation de la vérité que je ne connaissais pas avec certitude, etc, etc... ? je l'avais amenée à un centre psycho-pédagogique de l'éducation nationale qui n'a rien révélé de tel.... Voilà mon questionnement rétroactif

Une mère qui aurait pu vivre quelque chose qui ressemble à mon histoire familiale pourrait-elle m'apporter son témoignage.

Merci à toutes de faire partager vote histoire...