Celle qui était ma mère

Témoignage Publié le 20.10.2007

Je suis un homme en effet. Tu dis que tu n'oses pas en parler à ton copain mais entre adultes on peut parler de tout et je pense que le silence n'est jamais bénéfique pour qui a subi quelque chose de traumatisant. En ce qui me concerne j'en ai fait part à ma compagne dès que je me suis souvenu de "tout ça", j'estime que je ne suis coupable de rien et par conséquent qu'il ne doit y avoir de gêne ou pire, de honte à exprimer ce qu'on a pu subir à un âge où nous n'étions qu'innocence et censés avoir comme exemple ceux et celles qui auraient du servir d'exemple et nous montrer le chemin.

Bien-sûr que les actes décrits dans mon premier message ont entraîné des comportements marginaux dans ma jeunesse mais je me suis stabilisé au fur et à mesure que les souvenirs remontaient à la surface en prenant conscience de ce qui s'était passé. Je ne nie pas les effets et les conséquences de ces actes sur ma vie tout en sachant que d'autres ont malheureusement subi des actes bien plus graves et bien plus déstructurants pour leur personnalité.

Mon père n'a jamais été au courant parce que ma mère prodiguait ses "bons soins" lorsque nous étions seuls elle et moi mais je pense qu'elle a reporté sur moi tout ce qu'elle n'osait pas lui reprocher alors : ses absences fréquentes après le travail, sa liaison avec une autre femme et son autoritarisme vis-à-vis d'elle.
Merci pour tes encouragements, je te fais également part des miens car je me doute que votre vie ne doit pas être des plus simples puisque ton copain refuse de parler de ce qu'il a subi. La loi du silence ne protège que ceux qui ont mal agi et emprisonne ceux qui la respectent, penses-y pour vous.