P
Phelenix
Inscrit il y a 7 ans / Actif / Membre
Publié le 14.01.2018 13:05
Bonjour à tous les deux,
Ah les églises évangéliques. Marrant. J'avais une amie singapourienne qui était chrétienne évangéliste. Elle avait surtout plein de compassion, de gentillesse et de simplicité. On s'entendait bien, moi, Athée, j'aimais l'entendre me parler du fait que Dieu en fait pour elle c'est juste des bonnes valeurs et ce genre de choses. On connectait et on se huggait. Elle me manque parce qu'avec elle beaucoup de choses maternelles amicales étaient simples. On ne s'est connues que 6 mois pendant nos études mais cette amitié du coeur et de la tendresse du toucher, je ne l'ai jamais oubliée. 6 ans plus tard, j'y pense encore.
Le seul truc bien que j'ai toujours trouvé à la religion, c'est qu'elle peut être une formidable justification pour parler d'émotions, de bienveillance, d'amour, de tendresse dans une société où ce n'est pas très à la mode de faire des câlins affectueux. Justement, la religion c'est un bon prétexte pour donner de l'amour et dans ce cas là la religion fait sens pour moi.
Morte de rire pour les maladies et les toucheurs, Abribus. hahaha ^^
Justement le genre de question qui me parle sur le nombre de personnes à hugger.
Mon copain lui a multiplié les conquêtes en nombre pour obtenir de l'affection dont il sait et dit avoir manqué. L'affection j'ai l'impression qu'il la cherche en allant à l'essentiel, par le sexe, il y a aura forcément des câlins alors qu'aller voir une fille pour juste des câlins, je ne sais pas si ça lui viendrait en tête. Avant ses 17 ans et il m'a expliqué avoir été verrouillé par l'interdit religieux.
Il m'a approchée avant notre première rencontre sur un demi-registre à l'époque entre 'des câlins c'est la base' et 'si on est dans l'humeur pour plus = sexe, on verra sur place.' C'est cet entre-deux chez lui qui m'a plu (ni asexué plein de peur, ni absolument sexuel agressif) et parce que je suis moi aussi dans un début de connaissance de moi même au niveau intime.
Si j'avais dû être une perverse, je l'aurais été il y a des années, je ne l'ai jamais été. J'ai été casse-pieds et un fond castratrice à dire à mon ex-copain de pas mettre tel vêtement, je suis contente de comprendre ce que je ressentais à l'époque. Je me sentais mal de lui dire, pas gentille, sans pour autant savoir comment lui dire ce qui n'allait pas exactement au-delà du vêtement. C'était la relation en elle-même à cause de mes tendances castratrices et de ses tendances sexuelles agressives contre l'Autre. Avec mon ex aussi cette agressivité était tempérée dans les gestes physiques, il ne m'a jamais contrainte physiquement. Elle était surtout psychologique. Et j'ai contraint mon ex de la même façon je suppose (je pense aussi que deux personnes avec le même niveau névrotique s'attirent. La relation avec mon ex m'a fait grandir mais en 1 mois j'ai plus grandi avec mon ami qu'avec mon ex)
C'est toujours des histoires d'insécurité. Cet ami que j'aime beaucoup ne se sent pas assez en sécurité avec une femme pour être mentalement avec elle tout au long de l'amour (il imagine une autre femme pendant l'amour). Et moi, je ne me sens pas assez confiante pour accepter un homme en moi. Il est en moi mais je ne peux rien ressentir, donc je ne l'accepte pas dans les faits. Et je pense en passant que cette fameuse histoire de simulation féminine ce n'est que ça. Quand une femme voit qu'elle ne ressent rien, croyant faire plaisir au garçon avec qui elle est, de bonne foi, elle fait oui oui pour s'auto-stimuler elle mentalement, elle se met à se dire que c'est bon physiquement même si dans les faits physiquement, elle resesnt rien ou pas grand chose.
Pour les câlins, je pense que c'est la base en fait, que deux partenaires bien ensemble vont se faire des câlins. Et parce que dans une vie normale ils auront eu des enfances sécurisantes où ils auront grandi par les câlins, se seront nourris des câlins. Dans mon cas et celui de mon ami, on n'a soit pas eu de câlins pour moi, soit lui eu des câlins sexualisés d'une mère avide de contacts sexuels sensuels ... (mais avec son fils, quoi. L'horreur pour lui! ça me rend juste furieuse de penser à sa saleté de mère ou les saletés de bonnes femmes qui lui ont fait ça. Et mon ex aussi c'est pareil. Au début de notre relation il m'a confié qu'à 16 ans, il allait parfois chez des copains et que des mères de ses copains le faisaient s'asseoir sur leurs genoux. J'ai un haut le coeur de repenser à ce que mon ex me confiait. Le pauvre, ça me met dans une rage contre ces saletés de bonnes femmes adultes, quoi.)
Le fait de me mettre à la place de mon ami en fait, et de mon ex, qui tout deux m'ont beaucoup raconté leur vie, des évènements et des choses qui leur ont été difficiles, ça m'aide à ne plus les embêter en croyant bien faire. J'apprécie qu'ils me parlent en fait. Que mon ami me dise 'Tu sais quand tu me proposes de m'emmener chez le médecin, je ne sais pas comment te le dire, mais ça m'ennuie. Je n'aurai pas de problème à te le demander.' Et ça me fait un bien fou de pouvoir lui répondre 'Mais tu sais l'ironie dans l'histoire c'est que moi aussi ça m'ennuie de te le proposer. Je le fais en croyant t'aider.' Et c'est cela que j'aime chez ces hommes, c'est qu'ils me demanderont toujours s'ils ont besoin. Ils n'auront jamais froid aux yeux de me demander des choses qui me choqueraient. Parce qu'ils savent qu'une demande est une demande, pas synonyme d'obtenir.
Alors que moi quand je demande, je pense d'abord à 'Est-ce que ça sera trop pour l'autre ou pas?' et j'adapte la demande pour moi en présupposant que je sais déjà si ce sera trop pour l'autre. Je présuppose trop. Mon ami lui par contre, demande trop en quantité. Trop pour mes épaules quand il demande. Et j'ai de la peine de devoir désormais dire non à certaines choses et non pour certains éléments d'une demande sinon. ça me pèse aussi que des demandes qu'il me fait soit trop grandes, qu'il n'adapte pas trop sa demande à moi non plus.
En gros on fonctionne de façon assez modérée, on n'est pas pervers, on ne l'a de de ce que je sais de nos deux histoires jamais été et jamais avec un ou une autre. Par contre, si on poussait à l'extrême nos défauts lui et moi. Il serait un mâle dominateur agresseur violeur. Et je serais une castratrice qui abuse et manipule psychologiquement des garçons trop faibles pour dire non.
Lui et moi on n'a jamais été ça. Je n'ai jamais voulu être ma mère et dans la haine des hommes. Et lui son père et dans la haine des femmes. Malgré le fait lui d'avoir été castré par sa mère, humilié par son père dans le rôle de l'éternel second dans l'ombre du plus puissant. Et que moi j'ai été abusée par ma mère pour être 'comme son amante' dans une espèce de haine où elle me poussait à haïr les hommes, rester entre femmes (entre vagins au point où elle en était). Et je suis fière de moi et de lui pour ça. A 25 pour lui et 29 ans pour moi. On est chacun bien meilleurs que nos parents et dans, je trouve, un assez bon contrôle naturel de nos pulsions, assez au clair avec ça à ce stade de nos deux vies.
Sinon, je suis en colère contre une partie de moi seulement: la tendance castratrice. Car je veux me débarrasser de ça. Je ne veux pas faire de mal aux hommes que j'aime parce que ça n'est pas les aimer bien. Certes ma tendance est légère mais trop pour moi et je ne serai pas moi avec ces mauvais comportements conditionnés. Donc là c'est mon début de travail sur ça. Pour être une femme bien avec les hommes bien.
Je ne pense pas qu'on évoluera au même rythme et fera notre vie ensemble, mais assurément, je me sens globalement assez bien avec un homme comme lui. Je ne souffre plus le martyr dans ma relation amoureuse, je goûte ce mieux-être en gardant à l'esprit que ce n'est pas une relation satisfaisante pour autant. Les mois qui viennent me permettront juste de devenir mieux dans ma peau et donc je ne peux que me réjouir.
Je suis heureuse juste de voir les améliorations d'année en année, de génération en génération ce matin. ça augure d'un meilleur futur. C'est ce qui me fait continuer pas à pas, me relever après chaque chute.
Et pour en revenir au sujet sur l'affection et l'amitié, ben je me dis que tout le travail sur le relationnel amoureux ne pourra que rendre l'amitié meilleure. Là aussi moins de jeux de maternage, moins d'étouffement, moins d'attentes inconsidérées.