Dans le cadre du plan de lutte contre les violences faites aux enfants qui sera présenté le 1er mars 2017 par Laurence Rossignol, ministre de la famille et de l'enfance, Face à l'inceste a été entendue le 24 janvier dernier.
Faute de budget alloué et de temps pour modifier les lois, ce plan devrait se concentrer sur des actions de communication concernant les violences intrafamiliales : infanticides, bébé secoué, violences sexuelles, exposition aux violences conjugales et aux contenus pornographique...
Face à l'inceste réclame depuis 2004 la mise en place d'un plan pour lutter contre l'inceste, comme le recommande l'OMS, afin de traiter ce type de violence comme un fléau de santé publique. Nous avons d'ailleurs diffusé largement nos 20 propositions au gouvernement dont l'une a été partiellement adoptée en 2016, à savoir, l'insertion de l'inceste dans le code pénal.
Lors de son audition, Face à l'inceste a fait entendre la difficulté des survivants de l'inceste et de leurs proches pour "lire" l'offre d'aide institutionnelle. Lorsque l'on est victime, difficile de savoir à qui s'adresser, où trouver de l'aide, des soins adaptés, des avocats spécialisés... Et pourtant nous sommes 4 millions de victimes donc nous avons préconisé la création d'un site internet gouvernemental pour recenser toutes les ressources utiles, réseaux et informations pratiques et un numéro vert dédié à l'inceste.
Nous avons également insisté pour que la prise en charge des soins aux victimes de sévices sexuels à 100% par la sécurité sociale soit généralisée. En effet, aujourd'hui, les survivants n'en bénéficient pas tout simplement parce que les médecins ne connaissent pas ce protocole. Face à l'inceste a lancé une grande campagne en 2015 dans 6000 cabinet médicaux pour faire connaitre ce dispositif.
Enfin, parmi les outils de prévention pouvant être mis en place, Face à l'inceste a communiqué son quiz "La famille aux 10 secrets" créé par ses membres à partir de situations vécues.
Dans le journal télévisé de France 3 national (le 19/20) du 1er mars 2017, l'association interviendra sur ce fléau vécu par 4 millions de français survivants, mais impactant aussi leurs proches. L'une de nos adhérentes témoignera du déni de société qu'elle a vécu et du parcours judiciaire qu'elle considère comme un deuxième combat après l'inceste.