Le 4 septembre 2013 - Les victimes, ignorées de la conférence de consensus sur la réforme pénale, ont pu s’exprimer aujourd’hui lors d’une réunion au Ministère de la Justice en présence de Mme Taubira. Associations de victimes et d’aide aux victimes ont exprimé leurs attentes sans obtenir de réponse, une nouvelle réunion étant prévue dans un mois. L’Association Internationale des Victimes de l’Inceste s’est exprimée sur trois points :
1) L’insertion de l’inceste dans le Code Pénal, depuis son abrogation par le Conseil Constitutionnel, n’a pas été réintroduit dans la loi. Or, la moitié des crimes sont des viols, et la moitié des viols sont commis sur des mineurs. Comment lutter contre ce qui n’est pas nommé. Un dossier a été remis à Mme Taubira, ses conseillers nous ont reçus mais aucune réponse depuis un an. Cette question n’est pas prioritaire ? 2) Face à l'inceste , comme plusieurs autres associations présentes, s’est fermement opposée à la peine de probation concernant toutes les agressions sexuelles sur mineur ou majeur. 3) Face à l'inceste s’étonne de la suppression des peines plancher alors que notre système a déjà la possibilité de ne pas appliquer cette mesure. Mme Taubira a envoyé une circulaire en ce sens en 2012. A ce stade, cette réforme ne tient pas compte du statut de la victime qui a moins de droit que l’auteur. Nous manquons de places de prison mais pas de lois pour libérer les criminels de tous ordres. Créons plus de places de prison et moins de passeports pour le viol. Nous attendons de pouvoir travailler avec le Ministère de la Justice sur la récidive et la protection de la société car les délinquants en liberté s’occupent prioritairement des victimes. Nous les connaissons parfaitement bien, souvent depuis notre plus tendre enfance. Isabelle Aubry, PrésidenteRéforme pénale : les associations de victimes rencontrent Taubira
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Publié le 04.09.2013