Papa protecteur vs. Mère agresseur : les enfants ne sont pas crus

Témoignage Publié le 08.04.2024

Bonjour, je vous contacte parce que je suis l'épouse d'un papa de 2 enfants âgés de 10 et 15 ans et issus d'une précédente union.

De janvier 2016 à octobre 2024, une garde alternée des enfants avait été mise en place, ils devaient ainsi passer 1 semaine sur 2 alternativement chez leur père et chez leur mère. Depuis fin février 2023, mon époux n'a pas remis ses enfants à leur mère parce que ces derniers ont libéré leur parole et évoqué de graves maltraitances physiques et psychologiques. Mon époux a porté plainte, les enfants ont été auditionnés, leur mère a été auditionnée, et l'affaire a été classée sans suites faute de preuves suffisantes... Mon époux, voulant continuer à protéger ses enfants, a continué à ne pas les présenter à leur mère et a dû répondre d'une quinzaine de plaintes pour non-représentation d'enfants, déposées par la mère de manière systématique. Le JAF ayant été saisi à la fois par mon époux ainsi que par la mère des enfants, une audience a été fixée début septembre 2023 et les enfants ont demandés à être entendus par le juge. Cette audience a débouché sur l'attribution de la garde pleinière des enfants au père, mon époux, le temps qu'une enquête sociale, ordonnée par le juge, soit effectuée. En parallèle la mère s'est vue accorder 2 fois 2 heures de visites en espace médiatisé chaque mois.

L'enquête sociale a été effectuée par une enquêtrice qui a agit en défendant de manière constante les intérêts de la mère, souvent de manière extrêmement déroutante, voire délirante (nous nous sommes entendus dire, entre autres choses, le fait qu'elle considérait parfaitement normal que la mère prenne de la drogue de temps en temps "comme tout le monde" et les enfants se sont vu répondre qu'ils exagéraient dans la description des maltraitances dont ils ont été victimes). La mère et l'enquêtrice ont d'ailleurs beaucoup échangé par téléphone en dehors des 2 auditions accordées à chacun des parents (l'enquêtrice nous en a parlé directement, ne cherchant pas à s'en cacher). L'enquêtrice a rejeté en bloc tous les dires de mon époux, mon témoignage, ceux de notre entourage, allant toujours dans le sens de la mère. Et contre toute attente et alors que, après un second rendez-vous extrêmement chargé en émotions, puisque l'aîné de mon époux se préparait à entrer à l'hôpital parce qu'il présentait un fort risque de suicide et qu'il nous a révélé, devant l'enquêtrice, le fait que sa mère l'a, en sus, agressé sexuellement à plusieurs reprises, l'enquêtrice s'était engagée à protéger les enfants de leur mère, nous expliquement clairement le fait qu'elle allait rédiger une note destinée au JAF dans laquelle elle allait préconiser la fin des visites médiatisées ainsi que l'impossibilité pour la mère d'obtenir quelque droit de garde que ce soit, l'enquêtrice sociale a rendu une enquête totalement à charge contre mon époux, le rapport d'enquête sociale rendu au JAF présente un père irresponsable qui ferait vivre ses enfants "dans une bulle" dans laquelle "toute image de la mère aurait été effacée".

Mon époux serait un manipulateur, assisté de ma personne, les enfants auraient grandement exagéré et déformé la réalité, ils seraient semble-t-il en plein conflit de loyauté, si ce n'est aliénés, et il serait préférable que la mère en récupère la garde. Voilà où nous en sommes aujourd'hui, avec une prochaine audience fixée par le JAF suite à la réception de cette enquête le 14 mai prochain. Mon époux a bien entendu déposé plainte suite aux révélations de son aîné, révélations qui concernent également son petit frère. Il n'a pas été pris au sérieux par le commissariat, devant lutter afin de pouvoir déposer plainte contre son ex-femme, la mère de ses enfants, suite aux agressions sexuelles commises par celle-ci sur leur personne. Le major en charge de l'enquête suite à la plainte pour maltraitance a même dit, dans un premier temps, qu'elle "était au courant", que "cela ne l'étonnait pas", tout en essayant de faire croire à mon époux le fait que sa plainte serait irrecevable. Le fils aîné de mon époux sera finalement auditionné le 3 mai prochain, probablement trop tard pour que cette audition soit prise en compte par le JAF lors de l'audience pour la garde des enfants prévue moins de 15 jours plus tard.

Les visites médiatisées, quant à elles, se sont très mal passées. Il n'y en a eu qu'une d'ailleurs, les enfants ayant fugué, en bousculant leur père au passage, lorsqu'ils sont arrivés au centre lors de la deuxième tentative. Ils nous ont dit préférer mourir plutôt qu'être confrontés de nouveau à leur bourreau. Ils l'ont dit au personnel de l'espace de visite médiatisé, à l'enquêtrice sociale, à leur avocate, à tout le personnel soignant qui les suit, rien n'y fait et personne ne les protège hormis leur père et moi. Pour information, le personnel du centre médiatisé a refusé d'aider mon époux à retrouver ses enfants fugueurs... Nous ne savons pas si la prochaine visite prévue le 17 avril prochain sera maintenue ou pas à ce jour. Mon époux est dans un état de stress inimaginable, les enfants ont sombré dans la dépression, le grand est à deux doigts de se faire de nouveau hospitaliser, il n'a que 15 ans et nous dit qu'il ne comprend pas pourquoi il n'est pas cru, entendu, protégé. Il préfère mourir plutôt que revoir sa mère un jour. Il nous a déjà informés de son intention de mettre fin à ses jours s'il devait retourner chez sa mère sur décision du JAF, nous vivons un enfer et sommes en pleine impasse. L'avocate de mon époux semble également baisser les bras, nous disant qu'elle ne sait plus comment le défendre depuis qu'elle a reçu le rapport d'enquête sociale.

Nous sommes aux abois, nous sommes piégés, mon époux risque même la prison, tout cela parce qu'il protège ses enfants de leur tortionnaire, d'une mère qui n'a pas hésité à les violer sous leur douche à maintes reprises. Personne vers qui se tourner, toutes les institutions sont débordées, les médecins des enfants n'ont pas de temps pour les recevoir, pour rédiger des attestations. Bientôt ces 2 enfants devront retourner chez leur mère, mon époux sera peut-être jeté en prison, et le JAF aura probablement la mort de 2 enfants sur la conscience. Et personne pour nous aider. Merci pour votre lecture, c'est toujours ça de gagné.