Expression libre (public)

STOP CA SUFFIT besoin de soutien, aide, réconfort.

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Lallie
Inscrit il y a 14 ans / Habitué / Membre
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Bonjour, ça faisait longtemps que je n'étais pas venue ici, 5 ans...
Mais aujourd'hui j'en ai le plus grand besoin.
Cela fait des années que je suis en thérapie. Depuis 1 an tout a changé à cause de circonstances tragiques (maladie puis décès de mon psychiatre) J'ai été prise en charge par une des trop rares thérapeutes formés en psychotraumatologie, les méthodes de traitements des victimes sont radicalement en train de changer, différentes de tout ce que j'ai connu. Et ma thérapeute est une personne vraiment exceptionnelle en tout points, avec une personnalité hors du commun. Je n'avais jamais progressé aussi vite, aussi fort, aussi profondément. Pour la première fois je crois être engagée, et correctement accompagnée, sur le chemin de la libération.
Mais voilà... se libérer de 36 années sous emprise (je n'ai pas encore réussi la ''mission'' indispensable de couper les ponts avec mes géniteurs, j'essaie :blink: ) c'est un chemin difficile.
Ca fait plus d'un mois j'ai entamé un processus pour débloquer une très violente névralgie cervico-brachiale droite, irradiante sur le foie et le diaphragme qui durait depuis 4 mois, et s'était aggravée au point d'une quasi impossibilité d'utiliser mon bras. J'ai de très nombreux problèmes de santé, mais pour une fois, je savais et sentais que la source de ces troubles n'était PAS somatique, ça n'avait pas commencé n'importe quand, et je n'avais pas mal n'importe où. J'ai pris mon courage à pleine mains pour creuser, comprendre les messages que disaient ces douleurs, ça m'a pris bien 15 jours mais j'ai libéré lentement tous les blocages, découvrant à chaque palier des traumatismes de plus en plus profonds, de plus en plus graves...et anciens Et un soir,d'un seul coup mon bras s'est débloqué. J'ai retrouvé tous mes mouvements et le reste s'est envolé avec un peu plus de temps.
Mais en faisant ce travail...j'ai creusé vraiment très profond, et j'ai libéré le mouvement de moi-même qui a résisté à toutes ces horreurs, qui m'a permis survivre. Et ce mouvement, qui a la force d'un trsunami, d'un volcan, je ne peux plus l'arrêter. Je VEUX SORTIR, c'est fini de subir, j'en ai assez, je veux VIVRE.

J'éprouve un besoin contraire à tout ce que j'ai eu quand je souffre trop: besoin de parler, partager je voudrais crier au monde entier...et que l'on m'entende. J'ai tant crié et personne n'est venu à mon secours
J'ai utilisé un vieux outil de libération oublié: l'écriture, parce que c'est tellement délicat ce que je rencontre que c'est difficile de mettre des mots sur mes souffrances. J'ai réussi à faire un bout du chemin samedi, après des évitement car je ne VEUX PAS aller là... mais il le faut... je ne peux plus reculer.

J'aimerais partager ce bout de ma souffrance. Les émotions remuées, ces terribles choses que j'ose enfin affronter, ça me rend malaaaaaaade: vertiges, envies violentes de vomir, troubles de la vision, gastrite, coliques intestinales. ET le plus difficile à supporter: des fortes crampes spasmodiques bassin et perinée... Vous comprendrez quand vous aurez lu...
Les expression ''ça prends au tripes'' et ''c'est viscéral'' s'appliquent tout à fait

Attention ça déménage.... purée que j'ai maaaaaaaaaaaallll



J’ai tant, tant et tant de choses à essayer de déposer, lâcher, et- pour la première fois de ma vie, l’écriture ne suffit pas, j’ai besoin de parler, parler parler, je me suis tue sur bien trop de choses pendant 36 ans. Je suis en train de me noyer de souffrance de suffoquer, ça atteint des niveaux ou j’ai des tentations très puissantes de me faire du mal, comme si en faisant cela je pouvais crever un abcès, ou crier à pleins poumons ma douleur insupportable. C’est insensé puisque, même si c’est plus que des bien mauvais souvenirs, c’est justement eux qui génèrent autant de réactions de violence. J’ai aussi constamment envie de vomir, et serais tentée- moi qui n’ai jamais eu ces problèmes, de me gaver de nourriture pour aller jusqu’à en vomir, pour libérer, sortir cet écoeurement massif, expulser le mal hors de moi. Ca aussi c’est insensé, parce que je reproduirais des violences subies en faisant ça. Pourquoi diable pourquoi pourquoi pourquoi. A quoi ça me servirait ? Qu’est-ce que ça donnerait comme message ?
Le vomissement y’a pas photo, mon vécu, mes émotions ravalées ont de quoi faire largement vomir tripes et boyaux jusqu’à n’en plus finir… De là à avoir carrément envie de les provoquer ça… c’est pas compréhensible et même j’arrive parfois à me dire c’est inadmissible… mais puis-je contrôler encore longtemps je ne sais pas… j’ai tant besoin de libérer ce qui m’étouffe !!!!
Les envies de scarifications…. Y’a tant de colère et de violence en moi, je suis complètement terrorisée de m’en savoir capable. Je n’en suis de loin pas à ma première crise de débordement d’émotions mais celle-là elle est très particulière, je le sens profondément. Après tant d’années en thérapie, j’ai enfin réussi à libérer quelque chose de très très profond en moi et c’est comme avoir foré sur une faille sismique: ça provoque geysers et éruptions à tout va, tout ce qui a été contenu, enfermé, muré dans des années et des années de silence pousse très fort ou jaillit violement , je peux plus l’arrêter, ça veut sortit, ça doit sortir, il faut que tout cette souffrance s’arrête, il faut que je cesse de me faire du mal, il faut que je brise toutes ces années de silence, que je puisse enfin exprimer les choses. Si j’y suis arrivée au début du patient travail de déblocage, maintenant la force du mouvement qui veut se libérer est débordante, je n’arrive quasi pas à gérer, c’est trop puissant. J’ai l’intégralité…enfin ….(ou peut-être pas encore) de toutes les choses ignobles que j’ai subies, encaissées, enfermées- et pour cause, à multiples tours pendant des années…pour survivre… maintenant que j’ai libéré des profonds blocages, c’est le volcan qui rugit.
Avant, j’avais des fragments de souvenirs, un par ci un par là, ça me faisait tout autant souffrir, je me noyais dans les flashbacks, j’ai déjà eu posté des morceaux de souffrance dans des forums sur le web….Mais c’était plus facile à gérer. Aujourd’hui….j’ai le puzzle qui se réunit…je sais bien que c’est ce que je recherchais, ce que je travaille avec acharnement mais c’est juste….. INNOMMABLE. Si je le pouvais j’écrirais durant des heures, déposer une par une toutes ces choses qui me submergent, toutes toute toutes. Ca me rend effroyablement malade. Mais je ne crois pas possible que je puisse tout mettre en une fois. Il faudrait un roman, et ça serait trop sordide.
Le tout dernier évènement en date venu secouer ce qui déjà remuait très fort c’était un des rarissimes appels de mon frère (on a presque 10 ans d’écart), je ne l’ai pas revu depuis des mois, Là en l’occurrence c’est parce que je recherchais ma nièce….qui va fêter ses 18 ans… et cet évènement me ramène à des choses intolérables.
Quand ma nièce est née ça a provoqué un débordement d’émotions et de souffrances tous plus effroyables les uns que les autres. J’avais 18 ans… J’ai terriblement terriblement honte de l’avouer mais les premiers sentiments très forts que j’ai éprouvés pour elle sont de la peur/panique… et de la jalousie. A cette époque je ne comprenais pas ma terreur. Ce tout petit être, je pouvais plus ou moins la regarder, mais je flippais comme une dératée quand on voulait me la mettre dans les bras. Je n’osais pas refuse mais c’était trop dur trop fort,…et la petite se mettait presque tout de suite à pleurer, je sais aujourd’hui qu’elle ressentait intensément mes émotions et que ma peur se transmettait. Pauvre puce, je ne t’ai pas donné l’immense tendresse que j’aurais dû avoir pour toi, je suis tellement désolée. Et puis cela ravivait avec une force inouïe mes propres difficultés d’assumer mon identité féminine…je suis soft quand je dis ça, je haissais violemment mon corps. Et la naissance de ma nièce, coïncidence ou réveil de traumas profonds, mon corps s’est mis à dérailler à tout va. La rage devenait carrément haine, une haine orientée sur mon corps, mais pas du tout sur tout le corps, seulement ce qui me donnerait une identité complète, sexualisée. Je ne crois pas avoir jamais pu l’accepter, en tout cas dès que j’ai émergé et me suis trouvée dans le corps d’une ado, j’ai jamais, jamais supporté mon identité, j’ai systématiquement eu des accès de violences autodestructrices quand la nature se manifestait- et j’avais la malchance d’avoir des troubles très violents qui ont trouvé explication médicale des années plus tard, je me scarifiais. Jamais je n’ai eu la possibilité ni même la présence d’esprit d’essayer un peu de réfléchir au pourquoi, pas tant que j’étais plongée dedans…
Je n’arrive pas du tout à départager ce qui m’appartient à moi, comme haine viscérale de ce corps feminin, de ce qui m’a été inculqué dans la multitude de maltraitances, faites, dites et non dites, et la plus grande multitude encore d’attitudes contradictoires seulement par le fait que j’ai eu le malheur de naître fille…
J’avais oublié, grâce surtout à un traitement de progestatifs supprimant entièrement les manifestations physiologiques, cette partie-là de moi, enfouie très soigneusement et enfermée le plus loin possible. Mais….voilà que des événements viennent me bousculer violemment, et certainement aussi l’avancée de mon parcours de libération, ma nièce fête ses 18 ans…et me voilà replongée violemment dans tout ce que son arrivée au monde m’a fait vivre, et aujourd’hui me revoilà confrontée à ….je ne sais pas comment appeler ça les mots s’échappent au profit d’une réaction de répulsion violente. C’est difficile de mettre des mots et pourtant je sens que ça serait important que j’y arrive, que je puisse trouver des pistes, des mots même violentissimes ne me blesseraient pas
Les bébés provoquent tous chez moi une peur viscérale, une appréhension jusque dans le tréfonds de moi-même et une douleur tellement profondément intense qu’il m’est encore aujourd’hui difficile de voir un bébé entre les mains d’un adulte. Et comme cela arrive tous les jours… Je fais désormais souvent l’effort de ne plus détourner le regard, au contraire, quand la poussette passe tout près je jette un œil, je me penche parfois carrément sur le petit, et…je ressens… un immense élan de tendresse….et une immense immense douleur. Si le bébé est dans les bras d’une personne, là aussi j’essaie de regarder même si ça me fait mal, horriblement mal…. De voir des adultes avec des gestes, des mots, des attitudes pleines de douceur et de diligence pour ces petits êtres, je regarde tout ça et souvent je suis au bord des larmes partagée entre élan de tendresse et….réveil d’une souffrance insondable, qui n’a pas de mot. Et invariablement je me demande, partagée entre les larmes, l’incompréhension et la colère : mais comment peut- on faire du mal à un si adorable petit être, à un enfant ????
Parce que ma souffrance à moi, c’est que je n’ai pas été accueillie avec un bonheur fantastique qui, paraît-il rend presque ivre de joie les parents, non moi c’était différent. Mitigé est un faible mot, je dirais complètement partagé entre une haine viscérale et…je ne sais trop quoi, mais en aucun cas de l’amour dans le cerveau complètement dérangé du monstre qui m’a mise au monde….et d’ailleurs même avant ma naissance c’était comme ça. Ce n’est pas des spéculations que le fœtus ressent les ressentis de la personne qui le porte. J’ai ressenti bien avant mon arrivée que je n’étais, d’une part nullement attendue car je suis arrivée presque 10 ans après mon frère, mais je n’étais absolument pas la bienvenue. Mais, hélas…chez des catholiques pratiquants, et il y a 36 ans, l’avortement était- et reste un péché… donc ils ne me désiraient pas du tout mais ils n’avaient ‘’pas le choix’’
Et le must: à ma naissance LA pire surprise: j’étais une fille. Aie. Ma génitrice supportait déjà mal un garçon… une fille c’était le sommet de l’horreur. Un psy dirait sûrement que ça devait la renvoyer à ses propres troubles d’assumer sa féminité….et à ses propre vie difficile….La bonne affaire, qu’est-ce que j’étais responsable de tout ça moi ???
Mais elle, elle m’a rendue responsable de tout.
Dès mon arrivée, j’ai cumulé les expériences d’une génitrice qui simultanément ou successivement (elle pouvait virer d’humeur en un quart de seconde) détestait son enfant au point de lui faire subir des atrocités et tortures physiques et psychologiques, désirant le tuer et en faisant des tentatives….mais n’allant jamais jusqu’au bout de ses actes parce la réalité implacable, sordide, tout récemment découverte, c’est que un enfant mort, on ne pouvait plus ‘’jouer’’ avec… Et puis elle avait ses moments de… je ne dirais pas amour, je ne sais pas comment je peux appeler cela. Je la vois comme ces petites filles qui reçoivent une poupée pour leur anniversaire. Elles peuvent la choyer, la câliner, la bercer, l’habiller comme une princesse pour qu’elle soit la plus belle, la montrer à tout le monde avec fierté… et à d’autres moments elles la taperont de toutes leurs forces, elles lui hurleront dessus toute leur rage et un tas d’ignobles mots, elles la traineront par les cheveux, elles la jetteront dans une malle pour ne plus la voir et l’oublieront… bref…tout le monde a du voir ceux des petites filles jouer avec leur poupée. Et pour moi eh bien….c’était comme ça.
Je me suis complètement égarée là…. Je parlais de ma nièce… voilé une part infime des souffrances profondes que sa naissance a réveillées. ET j’ai été aveugle, je le regrette tellement et profondément, la jalousie m’a embarquée, je voyais ( je ne sais comment j’ai pu croire naïvement) que ma génitrice éprouvait de l’amour véritable pour cette petite, elle ne cessait de l’appeler ‘’ma petite fille chérie’’, même à mon âge aujourd’hui c’est exactement par ces termes qu’elle m’appelle, imaginez la confusion… et je me disais que ce bébé prenait la place que j’aurais tant voulu avoir…elle recevait ce que je n’ai jamais reçu, je trouvais ça ignoble, injuste, j’avais envie de hurler é ma génitrice pourquoi MOI qui suis VRAIMENT sa fille elle ne m’aimait pas…
Aujourd’hui je retrouve ces souvenirs et je constate que ma nièce était traitée exactement comme moi…sauf qu’elle n’était pas suffisamment longtemps- et heureusement- en contact avec ma génitrice pour passer de la poupée adorée que l’on berce et on montre fièrement a tout le monde à celle dont on ne veut plus qu’il faut ranger dans un placard sur laquelle on passe ses rages les plus noires…
82 messages
C
chevalierblanc
Inscrit il y a 11 ans / Actif / Membre
Publié le 21.04.2014 11:32
je suis là lallie, je vais te lire tout à l'heure, là je m'occupe des enfants...tu as raison exprime toi et laisse tout sortir maintenant ....il est temps et tu l'a ressenti ;..
@ tte
Cb
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Naturella
Inscrit il y a 11 ans / Habitué / Membre
Publié le 21.04.2014 12:31
Je reconnais les mêmes douleurs et sensations que j'ai connu lorsque j'ai fait mon deuil définitif : tu es en train de te libérer et cela fait mal aux trippes !!!

COURAGE

tu coupes les ponts
et après, on se sent libre donc on a cette sensation de vertige.

Garde des repères qui sont positifs : avance pas à pas ...

Moi, j'ai choisi de m'en sortir en me coupant du monde : chacun sa thérapie.
Attention aux transferts affectifs : on est dans une période où il faut combler ce vide, donc on peut combler en retombant dans le piège.

Du moment que l'on sait distinguer ce que l'on veut et ses traumas, on y arrive ....

Au moment où il faut choisir entre la désintégration et la vie : on se lance dans l'inconnu terrifiant ...

Vive la liberté :laugh:
L
Lallie
Inscrit il y a 14 ans / Habitué / Membre
Publié le 21.04.2014 13:44
Merci Naturella, oui j'ai la même sensation, je suis en train de me libérer... mais purééée que ça fait maaaaaaaaaaaaal!!!!!! Oui Ca prends jusque dans les tripes!!!! Faire le deuil... ça c'est duuuuuuuur même si je suis dans un mouvement de révolutioon massif... on m'a gentiment rappelé que j'ai un très fort lien de loyauté envers ces gens, un lien affectif...très negatif mais c'est quand même un lien et il est difficile de me détacher de la souffrance de la petite fille qui voudrait tant avoir une maman, et qui arrive à croire encore aujourd'hui qu'elle pourrais enfin être aimée. J'ai beau moi la grande pas si grande que ça, savoir que c'est un ''cas perdu'' ça fait mal

Couper les ponts...c'est très difficile et compliqué.
Je l'ai déjà tenté, j'ai ''réussi'' pendant 2 ans, mais il m'a fallu lutter d'arrache pied plusieurs mois pour repousser les tentatives de ma génitrice, pour donner et redonner des limites,, pour faire entendre que j'avais besoin d'espace, et d'être respectée, chose qu'elle est incapable de faire. Et puis j'ai du être hospitalisée, dans ce c******* d'hôpital avec de psy et médecins qui ne trouvent rien de mieux que de m'obliger, chaque fois, à me confronter à mes géniteurs pour une ''thérapie familiale''. Quelle bande de SALOPARDS ils m'ont simplement remise dans les filets gluants de ce monstre... et depuis j'ai pas réussi à m'échapper...
Depuis que j'ai ma nouvelle psy, qui m'a dit haut et fort (c'est la 1ère et j'ai eu plusieurs psy) que règle thérapeutique no 1: on ne travaille pas des traumatismes tant qu'il reste un contact avec les personnes responsables...et qui en plus continuent de faire ce qu'elles ont toujours fait... (elle a assoupli la règle parce que la situation est frop complexe) eh bien la première chose que j'ai voulu faire, c'est me dégager d'un lien administratif et financier lourd.
La première fois que j'ai quitté la prison familiale, c'était pour faire mes études universitaires. Il m'a fallu un certain temps pour réaliser ce que c'était que de vivre hors de la terreur permanente. Donc je n'ai pas voulu rentrer, mais en tant qu'étudiante, je n'avais pas les finances pour une location. Mon père étant au chômage, ma génitrice était la seule personne pouvant demander un appartement et se porter garante.
Ca fait 13 ans...elle est toujours la locataire officielle de mon appartement...et elle paie le loyer...parce que je n'ai pas pu finir mes études... A 6 mois du Graal, j'ai craqué, physiquement et psychiquement... j'ai passé au chômage (études comprenant des stages), aux services sociaux...pour atterrir finalement à l'AI (assurance invalidité maladie physique et maladie psychique...
Bref j'ai essayé de mettre l'appartement à mon nom...mais j'ai raté. Ces escrocs de gérances....absolument ignobles!!!!!!! refus MAIS si j'acceptais une augmentation de 400 frs de loyer (ce qui me donnait un loyer de quasi 1000frs pour un studio) alors pour eux ok :evil: J'avais pas la force de trainer ces salopards devant la commission de contestation, j'ai refusé leur ''offre'', et tout est resté tel quel...patatras.
Je me suis distancée alors comme j'ai pu, j'ai évité toutes les réunions de famille, je n'accepte que le contact par téléphone, et je le bloque quand je veux éviter d'être appelée, même si j'ai plus ou moins recommencé à faire comprendre que je ne veux plus de contacts. Je n'ai pas eu de contact visuel depuis de longs mois, contact téléphonique récent, à cause d'un concert que je donnais et auxquels je savais qu'ils viendraient (puréééée comme j'ai paniquéééééééé!!!!!) pour arriver à lui dire ''je ne veux pas vous voir après''

Quand à garder des repères... j'en ai quasiment pas J'ai grandi avec de mauvais repères, de mauvaises croyances, je dois tout construire.
A commencer par croire entièrement et complètement que j'ai le DROIT D'EXISTER.... même ça j'ai des doutes tant ça a été profondément ancré...
P
petition
Inscrit il y a 10 ans / Actif / Membre
Publié le 21.04.2014 15:04
bonjour j'ai lu t on récit et je le trouve très émouvant ne soit trop dure avec toi même essaye de relativisé tu pourra enfin te libéré de cet satané lois des séries ou une mauvaise nouvelle en chasse une autre je comprend ta douleur cet très injuste ce qui t arrive mais tu doit continué à te battre pour gardé t'on indépendance. Je suis en totale empathie avec toi au plaisir de te lire
C
celyne28
Inscrit il y a 10 ans / Habitué / Membre
Publié le 21.04.2014 17:36
plein de courage
je suis ne suis pas victime , juste une ex-conjointe de victime depuis peu....
j'essaie de vous comprendre, tous
et votre douleur me touche comme vos mots...
je te souhaite de trouver cette liberté
celine
N
Naturella
Inscrit il y a 11 ans / Habitué / Membre
Publié le 21.04.2014 19:41
Je ne savais pas que les psy forçaient à traiter avec ceux qu'on ne veut pas voir :woohoo:
Encore une théorie qu'ils veulent expérimenter mais
c'est à chaque individu de choisir sa forme de thérapie
C'est comme tout, il faut trier et choisir avec qui on se sent en confiance


Personnellement, si je ne m'étais pas éloignée géographiquement, je n'aurais pas réussi à prendre cette distance nécessaire
et c'est là : qu'on croit que l'on va crever de douleur
Une part de toi ne veut pas faire le deuil du parent que tu as trop idéalisé, sublimé !!!

J 'ai mis des années : j 'ai fait des voyages, et il fallait que je les revoie pour savoir, pour espérer ... que d'années perdues

C'est avec l'arrivée du premier enfant que tout change : je devais être mère et comme ils voulaient m'anéantir, me séparer du père etc ...

J 'ai du passer comme une droguée par cette étape du SEVRAGE
3 mois à se tordre les boyaux
2 ans d'insomnie et de terreurs nocturnes
tu te sens paumée au début

mais si il y a un truc que tu aimes : tu fixes ce truc, tu t'accroches comme une bouée et tu cherches encore à aimer : un compagnon, un enfant, un métier, une passion, une occupation ....


Je me suis gavée de friandises par exemple
je médite avec de la musique
si tu peux te faire décoincée par un ostéopathe, moi, je trouve que ça libère mécaniquement

IL FAUT CHERCHER A TROUVER DU PLAISIR

Si tu peux, coupe les ponts, et seulement après, tu seras capable d'affronter.
Ce n'est pas une obligation.

Mes géniteurs, je ne tiens plus à les voir, c'est mon choix.
L
Lallie
Inscrit il y a 14 ans / Habitué / Membre
Publié le 21.04.2014 21:41
@ petition: RELATIVISER....Ca veut dire quoi ''relativiser'' quand on a subi autant de choses ignobles dont je n'ai pas restitué les détails ????
Je n'arrive même pas à dire ''c'est fini, c'est du passé, ça n'arrivera plus jamais'' parce que c'est réellement PAS fini, et qu'en plus j'ai le ''don'' pour attirer les soignants maltraitants

@Naturella eh si la maltraitance existe partout, même - et surtout en milieu psychiatrique
Quand j'ai raconté ça à ma psy toute ''neuve'' et à ma psychiatre, elles ont littéralement sauté au plafond et exprimé haut et fort leur totale indignation et incompréhension. Ce qui s'est passé est INADMISSIBLE c'est de la violation pure et simple de mes droits et de tout code déontologique...
Je lutte pour ne jamais avoir à retourner dans cet hôpital même si c'est compliqué, il faut faire des demandes de dérogations pour aller ailleurs, il faut qu'il y ait la place...ou ne plus avoir de crises.
Je n'ai jamais compris pourquoi ils ont fait une chose pareille, et plutôt 3 fois qu'une. La première pire que les autres, parce que non seulement j'ai été obligée de voir mes géniteurs, et ce malgré l'intervention de mon grand frère venu attester en personne- lui qui n'a jamais eu le courage de faire face- que nous avions été gravement maltraités... mais j'ai été obligée d'aller revivre 15 jours sous leur toit: c'était ça + un suivi ambulatoire avec entretiens famille, ou je restais enfermée à l'hôpital... :woohoo: :woohoo: :woohoo: :woohoo:
Nom de nom, si j'avais su qu'ils n'avait PAS LE DROIT de faire ça, j'aurais déposé plainte. Sans hésitation.

J'ai toujours pensé: maudit soient les thérapies systémiques. Mais il y a une semaine, en contact anonyme teléphonique avec urgences psy, j'en ai reparlé car je ne décolère pas, et l'infirmière m'a dit ''c'est bizarre parce qu'ils sont plutôt d'orientation psychanalytique''
QUOI???? AAAAAAH OUIIIII????? AH mais voilà qui change tout... pour les psychanalystes purs et dur (6 années de thérapie avec un psy freudien...j'avais que 14 ans, pas le choix c'était lui ou rien...) la maltraitance ça N'EXISTE PAS, c'est du fantasme pur de l'enfant

Je me suis aussi éloignée géographiquement mais pas beaucoup, 15 km... le premier appartement que j'ai trouvé et qui m'a plu d'emblée, j'ai pris, je voulais quitter l'enfer... et hélas mes finances et mes troubles de plus en plus graves de santé ont pas permis d'en faire plus.

J'ai choisi de ne jamais avoir d'enfant...D'un parce que je suis consciente que je serais, hélas, capable de faire du mal à mon propre enfant :unsure: et de deux il faudrait déjà que je commence par accepter que je suis une femme et de trois parce que...eh be les enfants ça ne tombe pas du ciel, il faut bien un partenaire...même en imaginant fécondation in vitro...BRRRRRRR, ou adoption... C'est le prix à payer pour avoir été maltraitée ET sexuellement abusée par ma génitrice :sick: :sick:

J'ai été coupée de la grande majorité de mes ressources, déjà pas très nombreuses en étant à l'AI, par les accumulations ou aggravations des maladies ET... ma plus grande et précieuse ressource c'était MARCHER dans la nature avec mon chien...et un accident à la noix survenu il y a 2 ans et demi (hélas pas un hasard...c'était ni n'importe quand, ni n'importe où a bien failli me laisser invalide parce qu'une maladie à la c**** s'est installée sur ma cheville blessée... Et je me bats encore continuellement pour essayer de récupérer tout ce qui peut l'être, malgré les rechutes. Encore un combat titanesque :S

Alors c'est oui pour la musique à 5000% je suis née surdouée (ça, ça n'a vraiment rien arrangé....) et le don de la musique fait partie du patrimoine génétique (enfin un héritage positif...), malgré mon handicap actuel, si j'ai du manquer durant des mois, j'ai refusé de lâcher la chorale. Heureusement j'ai le soutien et la confiance absolue du chef, même si à tout moment il peut m'arriver une rechute, on fait avec. Par contre j'ai du me battre pour me faire accepter d'un certain nombre de choristes qui avaient du mal avec une chanteuse étant obligée de rester assise...''ça fait tache''....
L'intégration des handicapés...c'est pas pour demain
OUI OUI et encore OUI pour l'ostéopathie, moi ça peut me libérer à tous les niveaux depuis que j'ai pu devenir part active du processus, capable d'être tellement connectée que je peux aider l'ostéopathe, pendant ou après les traitements (j'ai appris bon nombre de techniques) et que j'ai évidemment une ostéopathe soigneusement choisie qui m'accompagne à fond.
Quand je pense qu'il y a 15 ans, non seulement je disais à peine 3 mots vrais (j'avais un langage ''automate''), mais personne, je dis bien PERSONNE ne pouvait me toucher...
Il en a fallu, du lent et patient travail avec une thérapeute très très très spéciale, pour apprendre lentement que le contact physique, ça peut faite du bien :unsure: Il m'a fallu 10 ans de ce même traitement pour apprendre à être touchée émotionnellement.....et il m'en faut encore pour apprendre que je ne vais PAS me faire battre à mort si j'ose pleurer (ça c'est acquis) ou me mettre en colère (ça c'est à bosser)...
Exploitation à 300% de la balnéothérapie prescrite pour la rééducation. Je voyais bien que l'eau chaude ça détend... mais je découvre depuis quelques mois son très haut potentiel thérapeutique. Je reste systématiquement après ma séance dans la piscine... Je suis toujours impressionnée par ce que j'arrive à débloquer, exprimer, lâcher etc dans l'élément aquatique...
Y'a quelques autres mini ressources par ci par là, il y en a que j'aimerais retrouver, comme mon autre don inné pour le dessin figuratif.
Me suis complètement bloquée en juillet 2011...
Et j'en ai très certainement tout un tas de ressources à construire et à découvrir dans l'immense espace dont j'ai été complètement privée... un espace effrayant pour quelqu'un qui a vécu si longtemps emprisonné.

Je VEUX plus non plus revoir mes géniteurs, pour le moment je cumule avec joie le nombre de mois passés depuis notre dernière entrevue...
Si je pouvais ne plus jamais leur parler ça serait le must...mais ça...
P
petition
Inscrit il y a 10 ans / Actif / Membre
Publié le 21.04.2014 22:33
tu est révolté je comprend parfaitement ce que tu ressent c un drame tu à l'impression que les choses t'échappe, et tu n'ai plus maitre des évènements il m'arrive de ressentir ça, concentre toi sur ce qui est essentiel , je suis vraiment touché par ton histoire te laisse pas faire tu à raison. Moi plutôt que l'affrontement je préfère garder mes distance c une solution pacifique en tous cas je suis content de te connaître et courage courage à plus.
P
petition
Inscrit il y a 10 ans / Actif / Membre
Publié le 23.04.2014 22:50
tu pourrai me donné t on mail perso comme ca on pourra mieux ce connaitre


bonjour je te conseille de lire les info qu'il y a sur le site aivi c vraiment intéressant tu apprends pleins de choses :silly: je te souhaite d'allez mieux je te soutien
L
Lallie
Inscrit il y a 14 ans / Habitué / Membre
Publié le 24.04.2014 15:55
@petition oui j'ai déjà parcouru un peu le site, j'ai fait le test score ACE, je bats quasi les records... devrais être mourante avec toutes ces maladies prédisposées :blink: , j'en ai bel et bien quelques unes... ils ne parlent pas des maladies héréditaire...ni celles liées à la..consanguinité (he ouuais même à ce niveau)
Le hic c'est que beaucoup d'informations je ne peux pas les prendre en considération parce que je n'habite pas la Franc
Tu voudrais mon mail privé ??? :woohoo: :woohoo: ET POURQUOI tu me fais la demande en message masqué??? quelque chose à cacher???
Je communique volontiers sur le site, s'il y a un autre forum échange ou autre mais pas autrement

Ta demande via message masqué me fait littéralement paniquer et tous mes signaux alerte DANGER sont allumés.
Ne me refais pas une chose pareille

Le forum Face à l'inceste,
c'est :

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Entraidons nous dans la lutte contre l’inceste !