Expression libre (public)

STOP CA SUFFIT besoin de soutien, aide, réconfort.

L
Lallie
Inscrit il y a 14 ans / Habitué / Membre
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Bonjour, ça faisait longtemps que je n'étais pas venue ici, 5 ans...
Mais aujourd'hui j'en ai le plus grand besoin.
Cela fait des années que je suis en thérapie. Depuis 1 an tout a changé à cause de circonstances tragiques (maladie puis décès de mon psychiatre) J'ai été prise en charge par une des trop rares thérapeutes formés en psychotraumatologie, les méthodes de traitements des victimes sont radicalement en train de changer, différentes de tout ce que j'ai connu. Et ma thérapeute est une personne vraiment exceptionnelle en tout points, avec une personnalité hors du commun. Je n'avais jamais progressé aussi vite, aussi fort, aussi profondément. Pour la première fois je crois être engagée, et correctement accompagnée, sur le chemin de la libération.
Mais voilà... se libérer de 36 années sous emprise (je n'ai pas encore réussi la ''mission'' indispensable de couper les ponts avec mes géniteurs, j'essaie :blink: ) c'est un chemin difficile.
Ca fait plus d'un mois j'ai entamé un processus pour débloquer une très violente névralgie cervico-brachiale droite, irradiante sur le foie et le diaphragme qui durait depuis 4 mois, et s'était aggravée au point d'une quasi impossibilité d'utiliser mon bras. J'ai de très nombreux problèmes de santé, mais pour une fois, je savais et sentais que la source de ces troubles n'était PAS somatique, ça n'avait pas commencé n'importe quand, et je n'avais pas mal n'importe où. J'ai pris mon courage à pleine mains pour creuser, comprendre les messages que disaient ces douleurs, ça m'a pris bien 15 jours mais j'ai libéré lentement tous les blocages, découvrant à chaque palier des traumatismes de plus en plus profonds, de plus en plus graves...et anciens Et un soir,d'un seul coup mon bras s'est débloqué. J'ai retrouvé tous mes mouvements et le reste s'est envolé avec un peu plus de temps.
Mais en faisant ce travail...j'ai creusé vraiment très profond, et j'ai libéré le mouvement de moi-même qui a résisté à toutes ces horreurs, qui m'a permis survivre. Et ce mouvement, qui a la force d'un trsunami, d'un volcan, je ne peux plus l'arrêter. Je VEUX SORTIR, c'est fini de subir, j'en ai assez, je veux VIVRE.

J'éprouve un besoin contraire à tout ce que j'ai eu quand je souffre trop: besoin de parler, partager je voudrais crier au monde entier...et que l'on m'entende. J'ai tant crié et personne n'est venu à mon secours
J'ai utilisé un vieux outil de libération oublié: l'écriture, parce que c'est tellement délicat ce que je rencontre que c'est difficile de mettre des mots sur mes souffrances. J'ai réussi à faire un bout du chemin samedi, après des évitement car je ne VEUX PAS aller là... mais il le faut... je ne peux plus reculer.

J'aimerais partager ce bout de ma souffrance. Les émotions remuées, ces terribles choses que j'ose enfin affronter, ça me rend malaaaaaaade: vertiges, envies violentes de vomir, troubles de la vision, gastrite, coliques intestinales. ET le plus difficile à supporter: des fortes crampes spasmodiques bassin et perinée... Vous comprendrez quand vous aurez lu...
Les expression ''ça prends au tripes'' et ''c'est viscéral'' s'appliquent tout à fait

Attention ça déménage.... purée que j'ai maaaaaaaaaaaallll



J’ai tant, tant et tant de choses à essayer de déposer, lâcher, et- pour la première fois de ma vie, l’écriture ne suffit pas, j’ai besoin de parler, parler parler, je me suis tue sur bien trop de choses pendant 36 ans. Je suis en train de me noyer de souffrance de suffoquer, ça atteint des niveaux ou j’ai des tentations très puissantes de me faire du mal, comme si en faisant cela je pouvais crever un abcès, ou crier à pleins poumons ma douleur insupportable. C’est insensé puisque, même si c’est plus que des bien mauvais souvenirs, c’est justement eux qui génèrent autant de réactions de violence. J’ai aussi constamment envie de vomir, et serais tentée- moi qui n’ai jamais eu ces problèmes, de me gaver de nourriture pour aller jusqu’à en vomir, pour libérer, sortir cet écoeurement massif, expulser le mal hors de moi. Ca aussi c’est insensé, parce que je reproduirais des violences subies en faisant ça. Pourquoi diable pourquoi pourquoi pourquoi. A quoi ça me servirait ? Qu’est-ce que ça donnerait comme message ?
Le vomissement y’a pas photo, mon vécu, mes émotions ravalées ont de quoi faire largement vomir tripes et boyaux jusqu’à n’en plus finir… De là à avoir carrément envie de les provoquer ça… c’est pas compréhensible et même j’arrive parfois à me dire c’est inadmissible… mais puis-je contrôler encore longtemps je ne sais pas… j’ai tant besoin de libérer ce qui m’étouffe !!!!
Les envies de scarifications…. Y’a tant de colère et de violence en moi, je suis complètement terrorisée de m’en savoir capable. Je n’en suis de loin pas à ma première crise de débordement d’émotions mais celle-là elle est très particulière, je le sens profondément. Après tant d’années en thérapie, j’ai enfin réussi à libérer quelque chose de très très profond en moi et c’est comme avoir foré sur une faille sismique: ça provoque geysers et éruptions à tout va, tout ce qui a été contenu, enfermé, muré dans des années et des années de silence pousse très fort ou jaillit violement , je peux plus l’arrêter, ça veut sortit, ça doit sortir, il faut que tout cette souffrance s’arrête, il faut que je cesse de me faire du mal, il faut que je brise toutes ces années de silence, que je puisse enfin exprimer les choses. Si j’y suis arrivée au début du patient travail de déblocage, maintenant la force du mouvement qui veut se libérer est débordante, je n’arrive quasi pas à gérer, c’est trop puissant. J’ai l’intégralité…enfin ….(ou peut-être pas encore) de toutes les choses ignobles que j’ai subies, encaissées, enfermées- et pour cause, à multiples tours pendant des années…pour survivre… maintenant que j’ai libéré des profonds blocages, c’est le volcan qui rugit.
Avant, j’avais des fragments de souvenirs, un par ci un par là, ça me faisait tout autant souffrir, je me noyais dans les flashbacks, j’ai déjà eu posté des morceaux de souffrance dans des forums sur le web….Mais c’était plus facile à gérer. Aujourd’hui….j’ai le puzzle qui se réunit…je sais bien que c’est ce que je recherchais, ce que je travaille avec acharnement mais c’est juste….. INNOMMABLE. Si je le pouvais j’écrirais durant des heures, déposer une par une toutes ces choses qui me submergent, toutes toute toutes. Ca me rend effroyablement malade. Mais je ne crois pas possible que je puisse tout mettre en une fois. Il faudrait un roman, et ça serait trop sordide.
Le tout dernier évènement en date venu secouer ce qui déjà remuait très fort c’était un des rarissimes appels de mon frère (on a presque 10 ans d’écart), je ne l’ai pas revu depuis des mois, Là en l’occurrence c’est parce que je recherchais ma nièce….qui va fêter ses 18 ans… et cet évènement me ramène à des choses intolérables.
Quand ma nièce est née ça a provoqué un débordement d’émotions et de souffrances tous plus effroyables les uns que les autres. J’avais 18 ans… J’ai terriblement terriblement honte de l’avouer mais les premiers sentiments très forts que j’ai éprouvés pour elle sont de la peur/panique… et de la jalousie. A cette époque je ne comprenais pas ma terreur. Ce tout petit être, je pouvais plus ou moins la regarder, mais je flippais comme une dératée quand on voulait me la mettre dans les bras. Je n’osais pas refuse mais c’était trop dur trop fort,…et la petite se mettait presque tout de suite à pleurer, je sais aujourd’hui qu’elle ressentait intensément mes émotions et que ma peur se transmettait. Pauvre puce, je ne t’ai pas donné l’immense tendresse que j’aurais dû avoir pour toi, je suis tellement désolée. Et puis cela ravivait avec une force inouïe mes propres difficultés d’assumer mon identité féminine…je suis soft quand je dis ça, je haissais violemment mon corps. Et la naissance de ma nièce, coïncidence ou réveil de traumas profonds, mon corps s’est mis à dérailler à tout va. La rage devenait carrément haine, une haine orientée sur mon corps, mais pas du tout sur tout le corps, seulement ce qui me donnerait une identité complète, sexualisée. Je ne crois pas avoir jamais pu l’accepter, en tout cas dès que j’ai émergé et me suis trouvée dans le corps d’une ado, j’ai jamais, jamais supporté mon identité, j’ai systématiquement eu des accès de violences autodestructrices quand la nature se manifestait- et j’avais la malchance d’avoir des troubles très violents qui ont trouvé explication médicale des années plus tard, je me scarifiais. Jamais je n’ai eu la possibilité ni même la présence d’esprit d’essayer un peu de réfléchir au pourquoi, pas tant que j’étais plongée dedans…
Je n’arrive pas du tout à départager ce qui m’appartient à moi, comme haine viscérale de ce corps feminin, de ce qui m’a été inculqué dans la multitude de maltraitances, faites, dites et non dites, et la plus grande multitude encore d’attitudes contradictoires seulement par le fait que j’ai eu le malheur de naître fille…
J’avais oublié, grâce surtout à un traitement de progestatifs supprimant entièrement les manifestations physiologiques, cette partie-là de moi, enfouie très soigneusement et enfermée le plus loin possible. Mais….voilà que des événements viennent me bousculer violemment, et certainement aussi l’avancée de mon parcours de libération, ma nièce fête ses 18 ans…et me voilà replongée violemment dans tout ce que son arrivée au monde m’a fait vivre, et aujourd’hui me revoilà confrontée à ….je ne sais pas comment appeler ça les mots s’échappent au profit d’une réaction de répulsion violente. C’est difficile de mettre des mots et pourtant je sens que ça serait important que j’y arrive, que je puisse trouver des pistes, des mots même violentissimes ne me blesseraient pas
Les bébés provoquent tous chez moi une peur viscérale, une appréhension jusque dans le tréfonds de moi-même et une douleur tellement profondément intense qu’il m’est encore aujourd’hui difficile de voir un bébé entre les mains d’un adulte. Et comme cela arrive tous les jours… Je fais désormais souvent l’effort de ne plus détourner le regard, au contraire, quand la poussette passe tout près je jette un œil, je me penche parfois carrément sur le petit, et…je ressens… un immense élan de tendresse….et une immense immense douleur. Si le bébé est dans les bras d’une personne, là aussi j’essaie de regarder même si ça me fait mal, horriblement mal…. De voir des adultes avec des gestes, des mots, des attitudes pleines de douceur et de diligence pour ces petits êtres, je regarde tout ça et souvent je suis au bord des larmes partagée entre élan de tendresse et….réveil d’une souffrance insondable, qui n’a pas de mot. Et invariablement je me demande, partagée entre les larmes, l’incompréhension et la colère : mais comment peut- on faire du mal à un si adorable petit être, à un enfant ????
Parce que ma souffrance à moi, c’est que je n’ai pas été accueillie avec un bonheur fantastique qui, paraît-il rend presque ivre de joie les parents, non moi c’était différent. Mitigé est un faible mot, je dirais complètement partagé entre une haine viscérale et…je ne sais trop quoi, mais en aucun cas de l’amour dans le cerveau complètement dérangé du monstre qui m’a mise au monde….et d’ailleurs même avant ma naissance c’était comme ça. Ce n’est pas des spéculations que le fœtus ressent les ressentis de la personne qui le porte. J’ai ressenti bien avant mon arrivée que je n’étais, d’une part nullement attendue car je suis arrivée presque 10 ans après mon frère, mais je n’étais absolument pas la bienvenue. Mais, hélas…chez des catholiques pratiquants, et il y a 36 ans, l’avortement était- et reste un péché… donc ils ne me désiraient pas du tout mais ils n’avaient ‘’pas le choix’’
Et le must: à ma naissance LA pire surprise: j’étais une fille. Aie. Ma génitrice supportait déjà mal un garçon… une fille c’était le sommet de l’horreur. Un psy dirait sûrement que ça devait la renvoyer à ses propres troubles d’assumer sa féminité….et à ses propre vie difficile….La bonne affaire, qu’est-ce que j’étais responsable de tout ça moi ???
Mais elle, elle m’a rendue responsable de tout.
Dès mon arrivée, j’ai cumulé les expériences d’une génitrice qui simultanément ou successivement (elle pouvait virer d’humeur en un quart de seconde) détestait son enfant au point de lui faire subir des atrocités et tortures physiques et psychologiques, désirant le tuer et en faisant des tentatives….mais n’allant jamais jusqu’au bout de ses actes parce la réalité implacable, sordide, tout récemment découverte, c’est que un enfant mort, on ne pouvait plus ‘’jouer’’ avec… Et puis elle avait ses moments de… je ne dirais pas amour, je ne sais pas comment je peux appeler cela. Je la vois comme ces petites filles qui reçoivent une poupée pour leur anniversaire. Elles peuvent la choyer, la câliner, la bercer, l’habiller comme une princesse pour qu’elle soit la plus belle, la montrer à tout le monde avec fierté… et à d’autres moments elles la taperont de toutes leurs forces, elles lui hurleront dessus toute leur rage et un tas d’ignobles mots, elles la traineront par les cheveux, elles la jetteront dans une malle pour ne plus la voir et l’oublieront… bref…tout le monde a du voir ceux des petites filles jouer avec leur poupée. Et pour moi eh bien….c’était comme ça.
Je me suis complètement égarée là…. Je parlais de ma nièce… voilé une part infime des souffrances profondes que sa naissance a réveillées. ET j’ai été aveugle, je le regrette tellement et profondément, la jalousie m’a embarquée, je voyais ( je ne sais comment j’ai pu croire naïvement) que ma génitrice éprouvait de l’amour véritable pour cette petite, elle ne cessait de l’appeler ‘’ma petite fille chérie’’, même à mon âge aujourd’hui c’est exactement par ces termes qu’elle m’appelle, imaginez la confusion… et je me disais que ce bébé prenait la place que j’aurais tant voulu avoir…elle recevait ce que je n’ai jamais reçu, je trouvais ça ignoble, injuste, j’avais envie de hurler é ma génitrice pourquoi MOI qui suis VRAIMENT sa fille elle ne m’aimait pas…
Aujourd’hui je retrouve ces souvenirs et je constate que ma nièce était traitée exactement comme moi…sauf qu’elle n’était pas suffisamment longtemps- et heureusement- en contact avec ma génitrice pour passer de la poupée adorée que l’on berce et on montre fièrement a tout le monde à celle dont on ne veut plus qu’il faut ranger dans un placard sur laquelle on passe ses rages les plus noires…
82 messages
P
petition
Inscrit il y a 10 ans / Actif / Membre
Publié le 26.04.2014 13:49
bonjour
oui je comprend c tous simplement scandaleux je pense que c de la régression social que ce soit de la pedophilie de l'inceste de la prostitutions nous somme entrain de subir une terrible aliénations des mœurs en totale contradiction avec nos valeurs.
Cet hypocrisie ambiante et pas une fatalité après tous nous avons les moyens de la combattre et notre devoirs en tant que citoyens du monde et de ralliée à notre cause le plus grand nombres.
P
petition
Inscrit il y a 10 ans / Actif / Membre
Publié le 26.04.2014 15:07
zut j'ai édité deux fois le mm post :S
L
Lallie
Inscrit il y a 14 ans / Habitué / Membre
Publié le 26.04.2014 15:22
J'ai un problème à vous soumettre... ceux et celles qui on réussi à faire avec...
Oufff je rassemble tout mon courage à pleines mains pour poser cette question:

comment faire avec....la colère???

J'ai appris avec beaucoup de travail à retrouver mes larmes. Elles étaient comme tout le reste de ma personne: complètement enfermées. Il me faut encore parfois être bien sécurisée pour oser pleurer, me dire que ce n'est pas dangereux, il ne va rien m'arriver, plus jamais personne ne me fera du mal (c'est pas vrai hmy: ) alors j'y arrive, pas assez encore mais je suis capable de pleurer...

Mais la colère...

Je suis complètement terrifiée par la colère. C'est dangereux et MORTEL
Je suis terrifiée de voir que JE SUIS en colère. OSER envoyer mon texte sur ce forum a été une épreuve...et un petit exploit... j'essaie de ne plus m'en détourner...mais quels dégâts ça fait!!!

Je ne connais pas exprimer la colère sans être violemment battue, ou psychiquement écrasée par la colère de l'autre, me réduisant immédiatement au silence de la proie terrassée.
Je suis incapable de me mettre en colère devant quelqu'un (même un inconnu) sans éprouver presque aussitôt de la terreur, et je finis généralement en larmes planquée dans le plus petit recoin que j'ai pu trouver (pk y'a pas de smiley ''pleure'' sur ce forum??).

Je ne connais pas la colère sans violence
. Quand désormais il m'arrive de la ressentir seule, tôt ou tard elle finit par se retourner contre moi :unsure:
(on essaie de se rassurer, ça fait 15 jours que j'ai réussi à ne plus me faire du mal... je connais désormais toutes les significations de mes pulsions autodestructrices, apparemment ça aide à canaliser quand ça arrive...)

On me dit et on me répète que la colère saine, ça existe, que exprimer la colère sans violence c'est possible et que cela ne détruit personne, ni moi ni l'autre...


Mais comment je peux y croire moi qui n'ai rien connu d'autre...???

Si vous avez des idées, des pistes ça me serait vraiment très utile, apprivoiser ma colère, la rendre.... POSITIVE

@ Naturella moi aussi je veux et j'essaie de renvoyer à Cesar ce qui lui appartient.
Et je suis en train de renouer avec l'écriture, ça a été une fidèle alliée de très nombreuses années.
P
petition
Inscrit il y a 10 ans / Actif / Membre
Publié le 26.04.2014 15:59
bonjour
Il est vrai que ce mettre en colère et le moyen le plus facile d'extériorisé c frustrations après coups c vrai que l'on culpabilise de l'avoir fait mais qu'est ce que ca fait du biens parfois de le faire.. le tout c de ne pas ce faire instrumentalisé par un contexte et des individus parfois hostile qui nous pousse à cet colères qui est souvent percu comme la perte de son self contrôle.
N
Naturella
Inscrit il y a 11 ans / Habitué / Membre
Publié le 26.04.2014 18:18
Colère autodestructrice : c'est quand on se positionne encore en victime, qu'on ne veut pas faire de mal aux autres et que cela se retourne contre soi.

Comment passer à une colère mâitrisée et canalisée ?
La faire extérioriser justement mais pas en public (je ne me retiens pas car je m'en fous et je veux partir) mais on donne l'image de la personne dérangée, pas sympa alors au final, si cela se répète, les méchants en profitent ...

Le chant
Crier, pleurer, faut que ça sorte
toutes les expressions possibles artistiques : écriture, dessin, peinture, sculpture , musique
le sport : en solo ou à 2 pour faire un match
les jeux
le théatre

Pleurer : impossible ces deux dernières années et d'un coup les larmes reviennent sur une musique, une espérance ! une porte de sortie ...

On n'est moins en colère si on peut choisir sa vie, si on se sent libre et accompli
Mais la colère saine elle, tu la gardes pour te battre

Il faut que la colère devienne un moteur de réussite personnelle.
Elle devient de la hargne, de la combattivité, de la tenacité
Avoir un objectif : pour soi, sa vie et les valeurs que l'on défend,
faire en sorte que notre expérience pourrie serve à l'humanité : nous sommes des pionniers, des guides pour un meilleur monde.

Se faire du mal, se mutiler, je ne connais pas, j 'ai pensé souvent au suicide mais la fuite était ma porte de salut!

Comment faire pour ne plus avoir ce toc ? car c'est juste un réflexe en fait : se prendre un punching ball, lui faire du mal, le casser, le déchirer
symboliquement brûler aussi une pensée , une colère dangereuse pour soi

Il faut te défouler sur quelquechose : une poupée, un truc que tu fabriques, un coussin, une photo

Tu répètes dans ta tête que tu te défends, tu as le droit de porter ta colère sur autre chose et les méchants ...

CAsser les automatismes je l'ai fait : il faut se déprogrammer, ou trouver un bon coach, des groupes qui travaillent sur ça si ça existe ???

Taper dans un ballon


Peut être se faire filmer : se regarder pendant la crise :evil:
et tu te rends compte que c'est idiot (la partie du cerveau qui marche à l'envers :lol: )
L
Lallie
Inscrit il y a 14 ans / Habitué / Membre
Publié le 26.04.2014 21:05
Merci beaucoup pour les réponses, pleines de poigne, pleines de force, pleines d'émotions.
Plein de choses (astuces) en commun...Même de l'humour sordide, j'aime ça, c'est une grande porte salvatrice :silly:
size=4]PLEAAASE Attention à ce que tu écris AAAAAAAHHHHHHHHHGGGGGGHHHH
J'ai vecu 20 ans traitée comme une poupée Rien que la suggestion me fait trembler comme une feuille

Attention là ça devient sordide mais je pense que c'est bien que je passe par là...pour mieux voir le chemin que je fais....

Non l'auto-mutilation ce n'est PAS un toc, mais d'un mode de survie... Eh si, aussi tordu, détraqué et sordide soit-il
On le retrouve dans de nombreux handicaps physiques ou maladies psychiques, dans les cas grave (comme moi ) de négligences et de maltraitance, chez les victimes de guerre, les survivants de l'holocauste, les enfants abandonnés...

Pendant combien de temps j'ai entendu, même de ma propre génitrice (comme quoi elle est vraiment barjo) que j'étais peut être autiste? Parce que je m'isolais systématiquement, je me balançais sur moi-même, je ne regarde jamais les gens dans les yeux (regardais...ça VIENT, merci le changement de thérpaeute!), je ne parlais guère et surtout...parce que je ne supportait pas qu'on me touche? Je hurlais comme une dératée en me débattant violemment....
oh bordel.... pourquoi PERSONNE n'a jamais pensé que ça pouvait être à cause de la maltraitance???? Parce qu'on y pensait pas il y a 36 ans? Ou parce qu'on fermait les yeux (et les oreilles) GRRRRRRRRRRRRRRR

J'ai dit que j'avais l'intégralité des ''raisons'' de m'automutiler...
La dernière découverte me donne une raison d'essayer d'arrêter le cercle vicieux, mais c'est du boulot.

La fonction première de l'automutilation (valable pour tous les cas) que je trouve la plus pitoyablement triste c'est.... de s'auto-stimuler, pour se sentir exister, essayer de délimiter son corps.
Autres fonctions, dans l'ordre:
- détourner une douleur physique ou psychique insupportable sur une douleur que l'on contrôle (ça change d'un vécu ou on subit...)
- appeler au secours
- retourner la colère contre soi: soit parce qu'il est impossible de se rendre compte que l'on est en colère contre quelqu'un d'autre, soit parce qu'on éprouve des émotions très mitigées envers la personne concernée
-se sentir encore fautif, coupable, humilié....se haïr comme on a été haï (et perpétrer tout seul la maltraitance pff)
Dernièrement: reproduction des actes qui m'ont été fait... BRRRRR

Je l'ai réalisé quand j'ai failli poser ma main sur la plaque brûlante. La prise de conscience m'a fait l'effet d'un coup de fouet.
BANG!!!! Oh mon DIEU mais qu'est-ce que je suis en train de vouloir faire!!!!
J'ai cessé brutalement de repousser violemment mes envies de m'automutiler pour répéter en boucle ''je t'entends, je t'entends''... Vous me prendrez pour dingue (m'en fous je le suis :evil: ) mais c'est la petite fille si longtemps emmurée dans le silence qui appelle au secours, qui hurle et hurle comme elle l'a toujours fait, pour que des gens VOIENT ce qu'on lui faisait, ENTENDENT. Personne n'a jamais répondu...
Enfin...MOI J'ai répondu...et ça a commencé à tout faire changer.
Mes 'mouvements'' enfant (comme je dois les appeler, changement de diagnostic..) ne savent pas que le temps a passé.
Il y a encore une grande partie de moi qui n'est pas du tout, ou pas assez connectée avec l'ici et maintenant.
Telle est la réalité des charmants dégâts causés par trop de violence, et par les messages complètement contradictoires reçus et ancrés venus de l'esprit dérangé de ma génitrice.
Depuis début mars je n'ai plus de flashbacks (pas besoin d'expliquer ça je pense...) mais j'oscille et me débats encore beaucoup dans la confusion passé/présent, je suis très loin de me sentir adulte.
J'ai plutôt j'ai la nette sensation de faire ma ''révolution d'adolescente'', et c'est vrai que dans une croissance normale, c'est ça qui arrive à l'adolescence, on se sèvre peu à peu de ses parents, on entre dans l'âge adulte, on s'approprie et on se familiarise avec un corps qui change...

On peut dire que je fais ma crise d'ado...avec plus de 20 ans de retard (sarcastique)

Pour les ''trucs et astuces''

Je n'ai plus d'accès à toute expression corporelle violente à cause des limitations physiques (exception: l'élément aquatique) Avant l'accident je le faisais: je sortais marcher des heures, hurler dans la forêt, casser du bois, frapper des troncs, jeter d'immenses cailloux dans la rivière mugissante, courir, jouer... CA c'est AFFREUX comme ça me manque

J'ai essayé dernièrement de frapper sur un simple coussin.... le simple bruit du claquement de ma main sur l'objet m'a fait basculer dans la panique ultraviolente merci génitrice

Chant et musique utilisée en long en large et en travers

''Peinture libre'' (différente du dessin...abandonné...à retrouver) c'est un outil hyper puissant et hyper bénéfique, dangerueux à utilisé insuffisamment bien cadré soit par soi-même soit par quelqu'un d'autre. Essayé et approuvé, seule et accompagnée...
Je ne suis actuellement plus suffisamment en contact avec le présent, l'ici et maintenant, donc à ne pas toucher pour le moment.

Je cite: Il faut que la colère devienne un moteur de réussite personnelle.
Elle devient de la hargne, de la combattivité, de la tenacité
Avoir un objectif : pour soi, sa vie et les valeurs que l'on défend,

J'aime beaucoup beaucoup

Si je commençais par trouver QUELLES sont MES valeurs j'y arriverai mieux
P
petition
Inscrit il y a 10 ans / Actif / Membre
Publié le 26.04.2014 21:51
bonjour si je peux m'incrusté dans la converse je suis d'accord avec vous les filles vous avez raison je sait plus ou g lu cela mais la colères fait partie des sept capitaux je crois.
Dans ideal ne pas blessé les gens dans notre colère mais on ne peut rien faire pour les gens qui ont des oreilles bionique et qui entende tout mm de très loin lol.
Notre intimé si cet notion existe encore il faut se battre pour la conservé sans ca on laissera la place à des manipulateur très mal intentionné.
L
Lallie
Inscrit il y a 14 ans / Habitué / Membre
Publié le 27.04.2014 00:02
@ petition j'ai vérifié et oooooh ouais la colère fait partie des sept péchés capitaux!!!
Mais ça ce sont de croyances à la noix, les péchés, les interdits, toutes ces doctrines inculquées par les Eglises, :woohoo: :woohoo: :woohoo: .
Il ne faut pas croire, je respecte profondément les croyances des gens, quand elles sont justes, quelle que soit leur religion. Mais je balaie avec vigueur tout ce qui est extrémiste, et on en trouve hélas partout.

J'ai le moral dans les talons...Plus qu'une envie: pleurer et me blottir dans un coin-
Ce soir je renoue avec... l'absence insondable, qui n'a pas de mots, déchirante, atroce de n'avoir jamais eu de maman (pleure). Il y a encore une partie de moi qui voudrait y croire, ça me rend triste, désespérée et un poil exaspérée: pourquoi je ne peux pas comprendre que non, ça n'arrivera JAMAIS, jamais jamais vraiment jamais. Elle ne m'a jamais aimée, ça ne changera pas.
C'est impossible de faire ce deuil-là??? J'aimerais tellement entendre quelqu'un (et une personne très en particulier) me dire ''je serais vraiment si fière de toi si tu étais ma fille''
Je vois que je cherche des réponses, et je commence à en avoir.... c'est pas drôle du tout, pour sûr ma génitrice avait forcément des raisons d'agir comme elle l'a fait... mais en quoi ça l'excuse...??? Et mon géniteur avait des raison de ne pas intervenir pour me protéger... c'est juste LACHE, INACCEPTABLE

Mais surtout je constate que je n'arrive pas à me décrocher de ce besoin de la toute petite fille qui aimerait tant être un jour reconnue, mais l'ado/adulte aussi qu'on me dise avec sincérité ''je t'aime pour ce que tu es, tu es une personne infiniment précieuse, je suis très fière de toi, tu as entièrement le droit de vivre''

J'arrive plus à écrire mes larmes voilent mes yeux mais surtout la douleur familière dans les tripes est violentes
C
chevalierblanc
Inscrit il y a 11 ans / Actif / Membre
Publié le 27.04.2014 00:09
eh bien moi je me le permet, puisque sur ce forum, certains m'ont sauvé la vie une paire de fois et qu'il est important d'entendre ce dont on a besoin....alors oui moi je te le dis...

''je t'aime pour ce que tu es, tu es une personne infiniment précieuse, je suis très fière de toi, tu as entièrement le droit de vivre''
et tu nous fais la démonstration de tout cela dans tes propos depuis plusieurs jours et c'est très plaisant de te lire....tu sembles être quelqu'un de passionné;...peut-être est-ce aussi dû à nos passés, à nos histoires....en tout cas ...moi j'aime les gens passionnés!

CB
C
chevalierblanc
Inscrit il y a 11 ans / Actif / Membre
Publié le 27.04.2014 00:12
http://www.youtube.com/watch?v=EtoCr_Nd274

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