Expression libre (public)

STOP CA SUFFIT besoin de soutien, aide, réconfort.

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Lallie
Inscrit il y a 14 ans / Habitué / Membre
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Bonjour, ça faisait longtemps que je n'étais pas venue ici, 5 ans...
Mais aujourd'hui j'en ai le plus grand besoin.
Cela fait des années que je suis en thérapie. Depuis 1 an tout a changé à cause de circonstances tragiques (maladie puis décès de mon psychiatre) J'ai été prise en charge par une des trop rares thérapeutes formés en psychotraumatologie, les méthodes de traitements des victimes sont radicalement en train de changer, différentes de tout ce que j'ai connu. Et ma thérapeute est une personne vraiment exceptionnelle en tout points, avec une personnalité hors du commun. Je n'avais jamais progressé aussi vite, aussi fort, aussi profondément. Pour la première fois je crois être engagée, et correctement accompagnée, sur le chemin de la libération.
Mais voilà... se libérer de 36 années sous emprise (je n'ai pas encore réussi la ''mission'' indispensable de couper les ponts avec mes géniteurs, j'essaie :blink: ) c'est un chemin difficile.
Ca fait plus d'un mois j'ai entamé un processus pour débloquer une très violente névralgie cervico-brachiale droite, irradiante sur le foie et le diaphragme qui durait depuis 4 mois, et s'était aggravée au point d'une quasi impossibilité d'utiliser mon bras. J'ai de très nombreux problèmes de santé, mais pour une fois, je savais et sentais que la source de ces troubles n'était PAS somatique, ça n'avait pas commencé n'importe quand, et je n'avais pas mal n'importe où. J'ai pris mon courage à pleine mains pour creuser, comprendre les messages que disaient ces douleurs, ça m'a pris bien 15 jours mais j'ai libéré lentement tous les blocages, découvrant à chaque palier des traumatismes de plus en plus profonds, de plus en plus graves...et anciens Et un soir,d'un seul coup mon bras s'est débloqué. J'ai retrouvé tous mes mouvements et le reste s'est envolé avec un peu plus de temps.
Mais en faisant ce travail...j'ai creusé vraiment très profond, et j'ai libéré le mouvement de moi-même qui a résisté à toutes ces horreurs, qui m'a permis survivre. Et ce mouvement, qui a la force d'un trsunami, d'un volcan, je ne peux plus l'arrêter. Je VEUX SORTIR, c'est fini de subir, j'en ai assez, je veux VIVRE.

J'éprouve un besoin contraire à tout ce que j'ai eu quand je souffre trop: besoin de parler, partager je voudrais crier au monde entier...et que l'on m'entende. J'ai tant crié et personne n'est venu à mon secours
J'ai utilisé un vieux outil de libération oublié: l'écriture, parce que c'est tellement délicat ce que je rencontre que c'est difficile de mettre des mots sur mes souffrances. J'ai réussi à faire un bout du chemin samedi, après des évitement car je ne VEUX PAS aller là... mais il le faut... je ne peux plus reculer.

J'aimerais partager ce bout de ma souffrance. Les émotions remuées, ces terribles choses que j'ose enfin affronter, ça me rend malaaaaaaade: vertiges, envies violentes de vomir, troubles de la vision, gastrite, coliques intestinales. ET le plus difficile à supporter: des fortes crampes spasmodiques bassin et perinée... Vous comprendrez quand vous aurez lu...
Les expression ''ça prends au tripes'' et ''c'est viscéral'' s'appliquent tout à fait

Attention ça déménage.... purée que j'ai maaaaaaaaaaaallll



J’ai tant, tant et tant de choses à essayer de déposer, lâcher, et- pour la première fois de ma vie, l’écriture ne suffit pas, j’ai besoin de parler, parler parler, je me suis tue sur bien trop de choses pendant 36 ans. Je suis en train de me noyer de souffrance de suffoquer, ça atteint des niveaux ou j’ai des tentations très puissantes de me faire du mal, comme si en faisant cela je pouvais crever un abcès, ou crier à pleins poumons ma douleur insupportable. C’est insensé puisque, même si c’est plus que des bien mauvais souvenirs, c’est justement eux qui génèrent autant de réactions de violence. J’ai aussi constamment envie de vomir, et serais tentée- moi qui n’ai jamais eu ces problèmes, de me gaver de nourriture pour aller jusqu’à en vomir, pour libérer, sortir cet écoeurement massif, expulser le mal hors de moi. Ca aussi c’est insensé, parce que je reproduirais des violences subies en faisant ça. Pourquoi diable pourquoi pourquoi pourquoi. A quoi ça me servirait ? Qu’est-ce que ça donnerait comme message ?
Le vomissement y’a pas photo, mon vécu, mes émotions ravalées ont de quoi faire largement vomir tripes et boyaux jusqu’à n’en plus finir… De là à avoir carrément envie de les provoquer ça… c’est pas compréhensible et même j’arrive parfois à me dire c’est inadmissible… mais puis-je contrôler encore longtemps je ne sais pas… j’ai tant besoin de libérer ce qui m’étouffe !!!!
Les envies de scarifications…. Y’a tant de colère et de violence en moi, je suis complètement terrorisée de m’en savoir capable. Je n’en suis de loin pas à ma première crise de débordement d’émotions mais celle-là elle est très particulière, je le sens profondément. Après tant d’années en thérapie, j’ai enfin réussi à libérer quelque chose de très très profond en moi et c’est comme avoir foré sur une faille sismique: ça provoque geysers et éruptions à tout va, tout ce qui a été contenu, enfermé, muré dans des années et des années de silence pousse très fort ou jaillit violement , je peux plus l’arrêter, ça veut sortit, ça doit sortir, il faut que tout cette souffrance s’arrête, il faut que je cesse de me faire du mal, il faut que je brise toutes ces années de silence, que je puisse enfin exprimer les choses. Si j’y suis arrivée au début du patient travail de déblocage, maintenant la force du mouvement qui veut se libérer est débordante, je n’arrive quasi pas à gérer, c’est trop puissant. J’ai l’intégralité…enfin ….(ou peut-être pas encore) de toutes les choses ignobles que j’ai subies, encaissées, enfermées- et pour cause, à multiples tours pendant des années…pour survivre… maintenant que j’ai libéré des profonds blocages, c’est le volcan qui rugit.
Avant, j’avais des fragments de souvenirs, un par ci un par là, ça me faisait tout autant souffrir, je me noyais dans les flashbacks, j’ai déjà eu posté des morceaux de souffrance dans des forums sur le web….Mais c’était plus facile à gérer. Aujourd’hui….j’ai le puzzle qui se réunit…je sais bien que c’est ce que je recherchais, ce que je travaille avec acharnement mais c’est juste….. INNOMMABLE. Si je le pouvais j’écrirais durant des heures, déposer une par une toutes ces choses qui me submergent, toutes toute toutes. Ca me rend effroyablement malade. Mais je ne crois pas possible que je puisse tout mettre en une fois. Il faudrait un roman, et ça serait trop sordide.
Le tout dernier évènement en date venu secouer ce qui déjà remuait très fort c’était un des rarissimes appels de mon frère (on a presque 10 ans d’écart), je ne l’ai pas revu depuis des mois, Là en l’occurrence c’est parce que je recherchais ma nièce….qui va fêter ses 18 ans… et cet évènement me ramène à des choses intolérables.
Quand ma nièce est née ça a provoqué un débordement d’émotions et de souffrances tous plus effroyables les uns que les autres. J’avais 18 ans… J’ai terriblement terriblement honte de l’avouer mais les premiers sentiments très forts que j’ai éprouvés pour elle sont de la peur/panique… et de la jalousie. A cette époque je ne comprenais pas ma terreur. Ce tout petit être, je pouvais plus ou moins la regarder, mais je flippais comme une dératée quand on voulait me la mettre dans les bras. Je n’osais pas refuse mais c’était trop dur trop fort,…et la petite se mettait presque tout de suite à pleurer, je sais aujourd’hui qu’elle ressentait intensément mes émotions et que ma peur se transmettait. Pauvre puce, je ne t’ai pas donné l’immense tendresse que j’aurais dû avoir pour toi, je suis tellement désolée. Et puis cela ravivait avec une force inouïe mes propres difficultés d’assumer mon identité féminine…je suis soft quand je dis ça, je haissais violemment mon corps. Et la naissance de ma nièce, coïncidence ou réveil de traumas profonds, mon corps s’est mis à dérailler à tout va. La rage devenait carrément haine, une haine orientée sur mon corps, mais pas du tout sur tout le corps, seulement ce qui me donnerait une identité complète, sexualisée. Je ne crois pas avoir jamais pu l’accepter, en tout cas dès que j’ai émergé et me suis trouvée dans le corps d’une ado, j’ai jamais, jamais supporté mon identité, j’ai systématiquement eu des accès de violences autodestructrices quand la nature se manifestait- et j’avais la malchance d’avoir des troubles très violents qui ont trouvé explication médicale des années plus tard, je me scarifiais. Jamais je n’ai eu la possibilité ni même la présence d’esprit d’essayer un peu de réfléchir au pourquoi, pas tant que j’étais plongée dedans…
Je n’arrive pas du tout à départager ce qui m’appartient à moi, comme haine viscérale de ce corps feminin, de ce qui m’a été inculqué dans la multitude de maltraitances, faites, dites et non dites, et la plus grande multitude encore d’attitudes contradictoires seulement par le fait que j’ai eu le malheur de naître fille…
J’avais oublié, grâce surtout à un traitement de progestatifs supprimant entièrement les manifestations physiologiques, cette partie-là de moi, enfouie très soigneusement et enfermée le plus loin possible. Mais….voilà que des événements viennent me bousculer violemment, et certainement aussi l’avancée de mon parcours de libération, ma nièce fête ses 18 ans…et me voilà replongée violemment dans tout ce que son arrivée au monde m’a fait vivre, et aujourd’hui me revoilà confrontée à ….je ne sais pas comment appeler ça les mots s’échappent au profit d’une réaction de répulsion violente. C’est difficile de mettre des mots et pourtant je sens que ça serait important que j’y arrive, que je puisse trouver des pistes, des mots même violentissimes ne me blesseraient pas
Les bébés provoquent tous chez moi une peur viscérale, une appréhension jusque dans le tréfonds de moi-même et une douleur tellement profondément intense qu’il m’est encore aujourd’hui difficile de voir un bébé entre les mains d’un adulte. Et comme cela arrive tous les jours… Je fais désormais souvent l’effort de ne plus détourner le regard, au contraire, quand la poussette passe tout près je jette un œil, je me penche parfois carrément sur le petit, et…je ressens… un immense élan de tendresse….et une immense immense douleur. Si le bébé est dans les bras d’une personne, là aussi j’essaie de regarder même si ça me fait mal, horriblement mal…. De voir des adultes avec des gestes, des mots, des attitudes pleines de douceur et de diligence pour ces petits êtres, je regarde tout ça et souvent je suis au bord des larmes partagée entre élan de tendresse et….réveil d’une souffrance insondable, qui n’a pas de mot. Et invariablement je me demande, partagée entre les larmes, l’incompréhension et la colère : mais comment peut- on faire du mal à un si adorable petit être, à un enfant ????
Parce que ma souffrance à moi, c’est que je n’ai pas été accueillie avec un bonheur fantastique qui, paraît-il rend presque ivre de joie les parents, non moi c’était différent. Mitigé est un faible mot, je dirais complètement partagé entre une haine viscérale et…je ne sais trop quoi, mais en aucun cas de l’amour dans le cerveau complètement dérangé du monstre qui m’a mise au monde….et d’ailleurs même avant ma naissance c’était comme ça. Ce n’est pas des spéculations que le fœtus ressent les ressentis de la personne qui le porte. J’ai ressenti bien avant mon arrivée que je n’étais, d’une part nullement attendue car je suis arrivée presque 10 ans après mon frère, mais je n’étais absolument pas la bienvenue. Mais, hélas…chez des catholiques pratiquants, et il y a 36 ans, l’avortement était- et reste un péché… donc ils ne me désiraient pas du tout mais ils n’avaient ‘’pas le choix’’
Et le must: à ma naissance LA pire surprise: j’étais une fille. Aie. Ma génitrice supportait déjà mal un garçon… une fille c’était le sommet de l’horreur. Un psy dirait sûrement que ça devait la renvoyer à ses propres troubles d’assumer sa féminité….et à ses propre vie difficile….La bonne affaire, qu’est-ce que j’étais responsable de tout ça moi ???
Mais elle, elle m’a rendue responsable de tout.
Dès mon arrivée, j’ai cumulé les expériences d’une génitrice qui simultanément ou successivement (elle pouvait virer d’humeur en un quart de seconde) détestait son enfant au point de lui faire subir des atrocités et tortures physiques et psychologiques, désirant le tuer et en faisant des tentatives….mais n’allant jamais jusqu’au bout de ses actes parce la réalité implacable, sordide, tout récemment découverte, c’est que un enfant mort, on ne pouvait plus ‘’jouer’’ avec… Et puis elle avait ses moments de… je ne dirais pas amour, je ne sais pas comment je peux appeler cela. Je la vois comme ces petites filles qui reçoivent une poupée pour leur anniversaire. Elles peuvent la choyer, la câliner, la bercer, l’habiller comme une princesse pour qu’elle soit la plus belle, la montrer à tout le monde avec fierté… et à d’autres moments elles la taperont de toutes leurs forces, elles lui hurleront dessus toute leur rage et un tas d’ignobles mots, elles la traineront par les cheveux, elles la jetteront dans une malle pour ne plus la voir et l’oublieront… bref…tout le monde a du voir ceux des petites filles jouer avec leur poupée. Et pour moi eh bien….c’était comme ça.
Je me suis complètement égarée là…. Je parlais de ma nièce… voilé une part infime des souffrances profondes que sa naissance a réveillées. ET j’ai été aveugle, je le regrette tellement et profondément, la jalousie m’a embarquée, je voyais ( je ne sais comment j’ai pu croire naïvement) que ma génitrice éprouvait de l’amour véritable pour cette petite, elle ne cessait de l’appeler ‘’ma petite fille chérie’’, même à mon âge aujourd’hui c’est exactement par ces termes qu’elle m’appelle, imaginez la confusion… et je me disais que ce bébé prenait la place que j’aurais tant voulu avoir…elle recevait ce que je n’ai jamais reçu, je trouvais ça ignoble, injuste, j’avais envie de hurler é ma génitrice pourquoi MOI qui suis VRAIMENT sa fille elle ne m’aimait pas…
Aujourd’hui je retrouve ces souvenirs et je constate que ma nièce était traitée exactement comme moi…sauf qu’elle n’était pas suffisamment longtemps- et heureusement- en contact avec ma génitrice pour passer de la poupée adorée que l’on berce et on montre fièrement a tout le monde à celle dont on ne veut plus qu’il faut ranger dans un placard sur laquelle on passe ses rages les plus noires…
82 messages
C
chevalierblanc
Inscrit il y a 11 ans / Actif / Membre
Publié le 01.05.2014 14:01
Tu as lu "la poubelle" et "inceste et viol conjugal" et celui sur ma famille "famille n ombreuse comment supporter nos enfants" tu las l u celui ci ....tu as vu comment tout secroule en un instant. ...comment ma combinours a tout aneantie a cayse de l'inceste en un instant ou elle e s t partie chercher de la brioche pour le petit dejeuner il y a deux mois ....
lis lez et dis moi si je deviens fou...et si jen ai le droit .....
stp
C
chevalierblanc
Inscrit il y a 11 ans / Actif / Membre
Publié le 01.05.2014 14:04
Bonjour sorga ...toi aussi tu as aidé et soutenue ma combi n ours au debut de s ô n forum.......merci pour ça

Cb
L
Lallie
Inscrit il y a 14 ans / Habitué / Membre
Publié le 01.05.2014 23:39
Bon j'essaie de reprendre possession de mon post, je commence à me sentir un brin envahie là par des discussions qui n'ont rien à faire avec ce que je traverse....

@ pétition merci pour ces paroles pleines de compassion, comme ça fait du bien.
Je plebiscite les méthodes naturelles je souffre d'hépatite inconnue mais notamment toxique médicamenteuse (ça a déjà failli avoir ma peau plusieurs fois), en dehors de mon traitement de base, les médicaments me sont restreints ou interdits (les AINS et Tramal à ne prendre qu'en cas d'extrême nécessité, le moins longtemps possible) donc je vais chercher à pleines mains ce qui est bon dans et en plus je suis très positivement sensible aux traitements naturels.

Mais là.... j'ai affaire à des douleurs 100% de causalité psy, sans aucun doute possible.
Ce sont ce qu'on appelle des ''douleurs-message''. Je préfère largement ce terme, nettement plus parlant et mouvant, que celui de ''psychosomatique'' qui pour 90% des personnes signifie ''alors ça n'est que dans ma tête, ça n'existe pas, y'a rien à faire.''
Eh bien non, c'est le contraire. Elle EXISTENT (la douleur est bel et bien réelle...mais rien de médical ne la soulage) et elles véhiculent un ou plusieurs message. Elles apparaissent dans les cas de traumatismes de toute forme (de l'accident à maltraitance et abus sexuels, victime de guerres etc), elles sont reliées presque toujours à un (ou plusieurs) traumatismes qui est trop insupportable pour surgir directement à la conscience, et du coup le corps s'exprime à la place, il faut bien que la souffrance tôt ou tard sorte par quelque part sinon...
Plus les douleurs sont violentes plus le traumatisme qui y est lié est grave et violent
Il n'y a pas de limites à ces douleurs, elles sont capable d'atteindre tout le corps sans aucune exception, (le plus fréquent maux de tête et troubles digestifs plus ou moins sévères) mais ça peut aller jusqu'à la paralysie totale, si si si.
Elles n'apparaissent jamais n'importe quand, elle ne sont pas n'importe où dans le corps.

Et il est FAUX de croire qu'on ne peut rien faire pour soulager et même faire disparaître n'importe quelle douleur psychosomatique.
Par contre c'est.... un véritable casse tête, un travail très délicat et aussi périlleux que celui du démineur...attention à faire avec précaution pour ne pas sauter sur la mine...
Il faut essayer de décoder le ou les messages que ces douleurs véhiculent, et on n'y arrive pas tant que ça bloque à quelque part. Le système de protection et de défense généré par le cerveau pour survivre à des traumatismes est très puissant, il tiendra tant qu'on est pas capable d'affronter la situation, couche par couche, ça peut aller très vite mais ça peut être trèèèèès long, très dur.

Et dans ce cas précis en tout cas, j'ai déjà déchiffré des messages (lien avec génitrice abusive, l'inceste de mère à fille est très très très méconnu, parfois carrément nié :sick: :sick: :sick: la mère maltraitante casse les clichés de l'amour maternel) mais visiblement j'ai pas tout et aussi ça réveille de profondes souffrances qui ont été enfermées durant des années. Là au lieu de se dégager les douleurs décuplent...
C'est ATROCE ça fait si mal et je ne trouve apparemment pas les pistes... je cherche.

Au fait, en dehors de mes thérapies, j'ai aucun réseau social tellement j'ai été ''bien dressée''

@chevalierblanc a écrit c'est tout mon corps qui n'est plus mien...mon esprit est parti, comme détaché de moi .....je suis spectateur d'une vie qui ressemble à la mienne je maintiens ce que j'ai dit à propos des symptômes de dissociation ESPT et dépression, il n'est pas nécessaire d'avoir des problèmes physiques pour en arriver là, bien loin de là.

Je vais me permettre deux choses:
La première, je ne trouve pas du tout bienfaisant que tu continues de travailler avec le psy qui a aussi été celui de combinours (ta femme si j'ai compris...le reste j pas compris, qui a fait quoi à qui...j'avoue je n'ai pas eu le courage d'aller tout lire encore, j'ai commencé mais j pas pu aller plus loin...)

La deuxième, et pardon d'avance le plus sincèrement du monde
STP tu semble être plein de respect... Alors si tu as besoin d'écrire, être réconforté, recevoir de l'aide si toutefois tu as envie de l'accepter (à te lire j'ai pas toujours l'impression que tu reçois ce qu'on t'envoie, tu es resté tellement bloqué par ce qui est arrivé...) bref ceci pour dire...
OUVRE UN POST POUR TOI

Ici c'est le mien (j'y crois pas ce que je suis en train de faire...je revendique MA place o_O) je veux bien que tu participes, que ça ouvre...mais que ce post devienne TON post. Ca NON.
C
chevalierblanc
Inscrit il y a 11 ans / Actif / Membre
Publié le 01.05.2014 23:48
Oka lallie...je n'ai rien voulu faire de mal sur ton post ...je te prie de m'excuser. ...je retourne sur le mien effectivement et je partagerai dorénavant dessus.
Je suis désolé de t'avoir laisser croire autre chose.
Je continue de te lire.
Pensées positives .

cb
L
Lallie
Inscrit il y a 14 ans / Habitué / Membre
Publié le 01.05.2014 23:55
CB Je n'ai rien écrit de tel... et tu reste bienvenu
Si tu as des choses à me dire...c'est volontiers

Merci
Purééééée que j'ai eu peur....
Sur le web j'ose parfois dire NON, mais c'est impossible de contrôler (enfin heureusement je ne vais que là ou il y a des modos quand même, et le non respect de la charte entraîne toujours des coûts...)
C
chevalierblanc
Inscrit il y a 11 ans / Actif / Membre
Publié le 02.05.2014 00:37
pensées positives +++

soutien entraide respect

Bonne nuit , quelle te soit douce et apaisante.
P
petition
Inscrit il y a 10 ans / Actif / Membre
Publié le 03.05.2014 22:15
Coucou Lallie c toujours un plaisir de te lire en effet tu 'a l'ères bien caler dans le domaine mois je somatise mes douleurs parfois je fait allergie et irritation.
Le syndrome de la mère castratrice je connais ca fait de sacrées dégât malheureusement mm plus chez les garçons que chez les filles.
Je t'avoue que t'on avant dernier post ma inquiété un tant soit peut car tu av l'ères anéantis j'ai flippé je c pas on c jamais, en tous cas tu me rassure tu a quand mm l'ères d'aller un peu mieux.
Je suis de tous cœur av toi ne baisse pas les bras notre combats n'est pas encore gagné si tu à besoin d'aide je serai la.
En ce moment je passe mon temps à envoyée des sms ciblées pour nous faire gagnée le trophées edf et pour la pétition c une course contre la montre ce truc..
Mois je n'ai plus mon Facebook depuis un moment mais je crois que je v pas y échappée c quand mm un support média intéressant.
à plus tard prend soin de toi
L
Lallie
Inscrit il y a 14 ans / Habitué / Membre
Publié le 09.05.2014 20:54
mini coucou
Pas passée car il m'est arrivé mésaventure, un oeil blessé par un fragment de quelque chose dans un vent très fort... donc pas d'ordi pdt 5 jours....
Aurais grand besoin de raconter ce qui m'est arrivé mercredi mais je suis trop épuisée
L
Lallie
Inscrit il y a 14 ans / Habitué / Membre
Publié le 10.05.2014 15:48
Bonjour.
Me revoilà, endolorie de partout, pour essayer de déposer quelque part ma souffrance.
Je vais écrire une tartine j'ai quelque chose de très très difficile... j'espère qu'il y en a qui pourront comprendre

Ma profonde souffrance psy continue de se manifester avec une force effroyablement douloureuse à travers mon corps (parfois pliée en 4 ne sais plus ou me mettre ...pleureeee), j'ai toujours des douleurs parfois jusqu'à l'insupportable de type spasmes et contractions, coliques dans la musculature abdominale basse, bassin, périnée, bref... tout ce qui fait de moi ''un être sexué''.
Cela atteint depuis 1 semaine de telles proportions que cela va jusqu'à bloquer la fonction intestinale et urinaire... c'est logique vu les charmantes choses qui m'ont été faites :sick: ... mais c'est un vrai problème

J'ai réussi à décoder un bon nombre de messages véhiculés par ces douleurs, mais visiblement il faut que je fasse quelque chose avec, retrouver des souvenirs de traumas qui y sont reliés c'est pas assez. En tout cas plus je remonte tôt dans ma toute petite enfance plus les douleurs sont décuplées, les souvenirs visuels font place à la mémoire corporelle, sensorielle et relationnelle...et les douleurs profondes deviennent carrément IN-SOU-TE-NA-BLES (pleuuuuureeeeeeeeeeeee)
Invariablement les douleurs liées aux abus se mélangent avec le contexte de la relation à ma génitrice abusive et au message que j'ai reçu et ancré dans mon corps ''être une fille c'est une malédiction''

Alors, outre des essais pour apaiser mes douleurs, les traverser, faire des ponts, les relâcher, débloquer... depuis ma mésaventure il y a 15 j où me suis soudainement- momentanément- trouvée privée de l'usage de mes jambes parce que mon corps était carrément coupé en deux... j'ai commencé à réfléchir comment je pourrais essayer déjà d'approcher et apprivoiser cette partie là du corps qui hurle et ...revendique une place qui ne lui a jamais été donnée, ni par les autres, ni par moi.

J'ai soudain eu la sensation d'être une gamine de 3 ans à se demander pourquoi il y a des hommes et des femmes sur terre. J'ai passé en revue toutes mes connaissances sur la nature, depuis les plantes jusqu'aux mammifères (l'homme en dernier...c'est le plus compliqué en passant par les insectes pour expliquer que pratiquement tout ce qui vit est sexué mâle ou femelle et que cela fait partie intégrante de la vie, sans cela il n'y aurait plus rien sur terre. C'est devenu compliqué en approchant des mammifères puisque l'homme en est un, et que les comparatifs sont de plus en plus proche, y compris dans l'anatomie. J'ai eu droit à des questions colle du genre (j po la réponse) ''pourquoi on dit chaleur chez les femelles et règles chez les femmes?'' ''est-ce que ça existe la stérilité chez les animaux?'' ''pourquoi les femmes doivent avoir des règles tous les mois...les animaux n'ont pas ça tout le temps?''
Arffff les règles... sujet sensible maxi...et même si j'en ai pas à cause traitement hormonal depuis des années c'est resté LE problème qui a fait couper violemment avec mon corps ado...Et a été sujet à des abus incestuels (y parait on doit dire comme ça et pas ''incestueux'' quand y'a pas de passage à l'acte... et les mots ça ne compte pas !!!!!???)...tordu de la part de mes deux géniteurs :sick: :sick:

Bref tout ça pour dire... j'ai commencé à me demander où je pouvais donc aller me chercher des informations pour approcher ces questions et ces sujets très en douceur. A la question 'à quelle période je commence?' Au début je pensais celle où j'ai l'air d'être... en plein réveil adolescent mais j'ai réalisé que c'était comme me demander de faire des fractions alors que je savais à peine compter (maths = subi violences physiques et psy avec méga blocage auj, c très parlant pour moi comme comparaison) Mon petit Dictionnaire de la Santé m'a montrée que tout ceci se construit petit à petit au fil du temps. Et ça commence... déjà à la naissance (même avant, in utéro mais j'essaie garder un repère ''pas d'intervention de la main de l'homme''). Aie me revoilà plongée dans la relation totalement pathologique avec ma génitrice...douleurs démultipliées :unsure: :unsure: :unsure: :unsure:

J'ai donc mis la prériode 'bébé' entre parenthèse (sais pas comment vais travailler cela mais faudra bien) et choisi l'âge des 3 ans, où l'enfant dit MOI, JE et commence à faire son petit bonhomme de chemin à la découverte de comment est le monde en réalité, extérieur comme vis à vis de son corps.

Il m'est venu une idée de me référer au Planning Familial comme source d'info. J'ai été privée des cours d'éducation sexuelle jusqu'au collège (je sais plus l'équivalence chez les Français...avais 14 ans) mais ce sont eux qui s'en chargent, et c'est au Planning que j'étais allée la toute toute première fois pour consultation gynéco, en 1997 (avais 20 ans...) car ils sont formés également à travailler avec des victimes. C'est clair que je n'ai nullement besoin qu'on me fasse des cours anatomie et fonctionnement je sais très bien tout ça, il me faut....quelque chose de bien plus large, plus profond, déjà juste essayer adhérer que j'ai une identité sexuée et l'accepter ça c'est déjà un pas.

J'y suis allée mercredi en me demandant des milliers de fois si ce n'était pas prématuré.
Je m'en mords les doigts et mes douleurs sont non seulement décuplées mais mon corps réagit avec une extrême violence car ça s'est super mal passé :unsure:
Je suis tombée sur des conseillères complètement à côté de la plaque (je ne peux m'expliquer autrement ce qui s'est passé tellement c'est incompréhensible et INADMISSIBLE) :woohoo:
Je crois avoir réussi à expliquer correctement ma situation mais.....
- Erreur no 1 de la conseillère no 2: j'ai dit qd suis trop fortement prise par mon passé, je bloque sur les besoins vitaux ''manger boire dormir respirer'' et je ne nomme jamais le sexe. Elle m'a répondu que ce n'est pas vital, on peut très bien vivre sans sexe toute ça vie. o_O
C'est seulement plus tard que je me suis dit mais quelle andouille celle-là, je me tue à intégrer que la sexualité fait partie des besoins vitaux. Sans cela il n'y aurait plus de vie sur terre si tout le monde faisait comme elle le prétends :S
- Erreur no 2 conseillère no 2: elle m'a dit que c'est tout à fait sain et normal que je me pose des questions sur tout ça, on ne peut pas savoir tout sur tout et...me lance ''moi par exemple je ne sais rien de la céramique (c mon travail)'' et ajoute vous me comprenez?
J'ai réagi très vivement et dit haut et fort NON je ne comprends pas sa comparaison complètement inadéquate!!! Elle m'aurait dit je ne sais rien du fonctionnement du cerveau ok, mais là elle compare une connaissance sur quelque chose de matériel, et moi je suis en train de parler de quelque chose de VIVANT.
Pour la première fois je me suis entendue dire très fort JE NE SUIS PAS UN OBJET

La suite...ça devient très très pénible.... j'ai envie de pleurer, d'aller me replier dans un coin et j'ai aussi envie de hurler très fort une colère noire... J'espère que vous êtes bien accrochés parce qu'attention ça peut choquer... en tout cas moi je l'ai hyper mais hyper mal vécu
- Erreur no 3 conseillère no 1.... ouch aie j du mal à l'écrire....... allez allez courage (purééééée mon corps réagit trèèèèèès foooooooort) proposition de suivi... Prévoir un rdv et... elle me propose de faire ensemble des exercices de reconnection et de réveil de cette partie du corps, par travail sensoriel :sick: :sick: :sick: :sick: :sick: :sick:
Oh BORDEL, très très très fortement choquée j'ai réagi avec une force défensive que je ne me connaissais pas. Je crois que j'aurais pu (et du) hurler mais au moins je l'ai dit haut et fort NON NON NON NON NON, LA ON NE TOUCHE PAS hé mais je viens de dire quoi tout au long de l'entretien????? Et j'ai ressorti l'exemple des mathématiques. C'EST BEAUCOUP TROP TOT, TROP PRES, Je n'arrive pas bien à me rappeler ce que j'ai dit car j'avais les tripes brulantes, je peux à peine parler d'identité sexuée...et elle me propose un truc PAREIL :woohoo: :woohoo: :woohoo:
Ce n'est que quand je suis rentrée que j'ai ressenti avec violence comment mon corps réagissait, avais sensation d'avoir échappé à une tentative de viol... je ne cessais de me répéter NON on ne TOUCHE PAS; c'est A MOI, c'est PRIVE, si j'ai envie de faire des découvertes c'est TOUTE SEULE (je n'avais jamais tenu un tel discours) et j'ai réalisé que la proposition me remettait direct en lien avec une génitrice sexuellement abusive
Je suis méga méga méga en colère envers cette conseillère
- Erreur no 4 conseillère no1 non c po fini...(celle-là peux limite l'excuser...elle ne pouvait pas savoir mais si vous avez lu le texte-choc du début vous allez me comprendre) elle a modifié sa position elle a dit que alors on allait peut être faire autrement, que par ex dans son placard elle avait une poupée.....
OH BON SANG j'ai presque sauté au plafond tant ma réaction a été encore plus forte, défense massive très très violente, j'ai sorti NOOOOOOOOOOOOOOOOOON PAS LES POUPEES tout ce que vous voudrez mais pitié pas les poupées. Elle a réagi vite mais étais beaucoup trop bouleversée

J'ai guère récupéré de cette rencontre...mon corps ne peux quitter des ressentis effroyables même si je me raccroche le plus fort possible à la façon dont je me suis défendue et aussi à ma revendication très énergique de mon statut d'être vivant (c'était jamais arrivé
J'avais rdv avec ma psy le lendemain, qui n'était pas au courant mais je lui avais lu le récit posté ici. J'avais besoin d'un ''debriefing'' mais... il a d'abord fallu expliquer mes dernières démarches et découvertes. Elle m'a fait un premier recadrage pour demander comment j'avais formulé ma demande. Au moment où me suis apprêtée à essayer de parler de l'erreur no3... elle a fait un second recadrage très fort, pour me faire prendre conscience que quand mes demandes sont imprécises, j'ai forcément tj des réponses inadéquates. Là je me suis fait embarquer par mes émotions et ma douleur, je me suis repliée, j'ai les larmes qui ont perlé... elle a tout de suite compris qu'elle m'avait arrêté trop vite s'est excusée et a attendu...
Quand j'ai pu murmurer la proposition qui m'a été faite la veille (avec les mêmes ressenti d'intrusion)... elle a presque sauté au plafond de surprise et de révolte (ça, ça fait du bien). Elle a condamné avec force combien ce qui m'a été proposé était plus qu'inadéquat et inacceptable pour quelqu'un avec mon histoire (ah ça fait aussi du bieeen) et elle ignorait même que des conseillères au planning pouvaient faire de telles propositions...- eh si Madame.. pour les femmes enceintes par exemple.... Eh ben d'autant plus, elle non plus ne comprends pas comment on a pu me proposer une chose pareille
J'aurais eu besoin qu'on parle de cet évènement, d'aide pour aller plus loin, je sens vers quoi ça m'amène et mes douleurs en sont décuplées...mais le facteur temps a manqué

Aouffffffffffff il fallait que ça sorte, j'ai tant de mal à me récupérer de cette mésaventure...
P
petition
Inscrit il y a 10 ans / Actif / Membre
Publié le 10.05.2014 16:59
Bonjour lallie

(tu va bien !) purée c chaud quand mm en tous cas t vraiment une experte en psy je savait pas tous ca.
De pouvoir t'exprimer j'espère va pouvoir atténué ta douleurs c ce que je te souhaite en tous cas. Tu fait partie des favorites vu l'audience de ton post Ne te laisse pas trops entrainé dans une démarche de victimisation pour ne pas subir la pression de t thérapeutes.
Cela risque de t'engendré des problèmes d'autonomie en effet reste la maitresse de t'on destin.
Nous sommes tous deux résilients et ne pas perdre de vu la définition exact de ce terme quitte à ce la relire tous les matins.
Je te souhaite de te rétablir vite je te soutien et prend soin de toi
bise

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